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    L'UMP tente de radicaliser le débat

    sur le mariage homosexuel

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    <time datetime="2013-04-18T12:40:18" itemprop="dateCreated">Créé le 18-04-2013 à 12h40</time> - <time datetime="2013-04-18T12:40:18" itemprop="dateModified">Mis à jour à 12h40</time>

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    PARIS (Reuters) - Plusieurs députés de l'opposition ont radicalisé jeudi le débat à l'Assemblée sur le mariage et l'adoption par les couples homosexuels, l'un d'entre eux accusant même le gouvernement français "d'assassiner les enfants".

    L'Assemblée a engagé mercredi après-midi l'examen de ce projet de loi approuvé vendredi dernier par le Sénat au moment ou plusieurs incidents homophobes ont éclaté en France.

    Des échauffourées ont également éclaté mercredi soir à Paris à l'issue d'une nouvelle manifestation d'opposants au mariage pour tous près de l'Assemblée, qui défileront dimanche.

    Les orateurs du groupe UMP, pour beaucoup membres de la Droite populaire, l'aile droitière de l'UMP, se sont succédé pour critiquer vivement non seulement la réforme mais aussi les ministres et plus largement l'exécutif.

    Le député Philippe Cochet a provoqué un vif incident en accusant les ministres présents - la ministre de la Justice, Christiane Taubira, et le ministre des Relations avec le Parlement, Alain Vidalies - et la majorité "d'assassiner les enfants" avec leur projet de loi.

    "Des mots inappropriés", a estimé l'UMP Patrick Ollier dans les couloirs de l'Assemblée.

    Finalement, l'auteur du dérapage est revenu en partie sur ses propos. "Le terme n'était pas approprié. J'en conviens", a-t-il dit. "Par contre le mal reste le même, la fragilisation de l'enfant", a-t-il dit.

    Le gouvernement a décidé d'utiliser la procédure du "temps programmé", instauré sous la précédente majorité, qui limite la durée des débats afin d'accélérer l'examen du texte, qui devrait être achevé vendredi avant un vote solennel mardi prochain.

    Les députés ont engagé jeudi l'examen des 3.200 amendements déposés par l'opposition sur les 18 articles qui restent à examiner sur les 35 que compte le projet de loi.

    L'opposition a d'ores et déjà annoncé qu'elle saisirait le Conseil constitutionnel.

    Emile Picy, édité par Yves Clarisse


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  • Accueil > Politique > Le zapping politique > Wauquiez pétrifié par une question de Bourdin

     

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    Wauquiez pétrifié par une question de Bourdin

     

    <time datetime="2013-04-18T12:38:20" itemprop="dateCreated">Créé le 18-04-2013 à 12h38</time> - <time datetime="2013-04-18T12:52:55" itemprop="dateModified">Mis à jour à 12h52</time>

    VIDEO. Retrouvez chaque jour le Zapping politique de l'Obs : les grandeurs et les petitesses de nos responsables en 3 minutes.
     

     

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    En piste pour une éventuelle candidature en face de Jean-François Copé à l'automne, Laurent Wauquiez se construit une carrure de président de parti. Assuré, tranchant sur certains sujets mais apaisant sur d'autres, le bras droit de Fillon veut être celui qui calmera les ardeurs de Copé. Seulement voilà, le piège est venu de BFMTV. A la question : "Jean-François Copé est-il un bon ou un mauvais président ?", le jeune député n'a pas su répondre. Un mauvais point dans une campagne qui ne dit pas encore son nom...

    L'affaire Cahuzac continue de faire trembler la majorité, surtout quand des députés socialistes se lâchent. Ainsi, Patrick Mennucci a qualifié de "perverse" l'interview de Jérôme Cahuzac.

    Enfin découvrez l'analyse fracassante de Jean-Louis Borloo sur les difficultés du gouvernement.


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  • France

    Fillon ne votera pas la loi sur la transparence

    Publié : dimanche 14 avril 2013 à 17:39 lien 
    Fillon ne votera pas la loi sur la transparence

    François Fillon a affirmé ce dimanche qu’il ne votera pas la loi sur la moralisation de la vie politique. L’ancien Premier ministre évoque un écran de fumée sans intérêt.

     
    C’est un avis tranché que l’ex Premier ministre de Nicolas Sarkozy a livré ce dimanche, dans le cadre du Grand Rendez-Vous Europe1/ I Télé/ Le Parisien. Interrogé sur l’opération transparence menée par François Hollande, François Fillon a déclaré qu’il ne voterait pas la loi sur la moralisation de la vie politique. 
     
    L’ancien chef du Gouvernement n’a pas manqué de tacler le président socialiste, estimant par exemple que la politique "du chien crevé" menée par François Hollande est "un désastre" et que le chef de l’Etat "enregistre le record des plans sociaux"
     
    Soupçonné d’avoir profité de façon abusive de sondages durant le quinquennat, François Fillon est visé par une enquête pour "détournements de fonds publics" (information rapportée par Le Parisien).
     
    Interpellé sur cette affaire, l’ex Premier ministre se défend et assure que les membres de son cabinet ne sont jamais intervenus dans ces dossiers.
     
    François Fillon a également profité de cette interview pour critiquer la position adoptée par le Gouvernement sur le dossier du mariage pour tous. 
     
    François Fillon a demandé à François Hollande de "suspendre le vote du projet de loi". Le texte examiné par le Parlement contribue selon l’ex Premier ministre à "radicaliser la société française". 


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    Avant les municipales, Hidalgo et Carlotti

    dorlotent la gauche Bisounours

    Par , publié le <time datetime="2013-04-13 14:12:35" itemprop="datePublished" pubdate="">13/04/2013 à 14:12</time><time datetime="" itemprop="dateModified"></time>

     

    L'eau de rose plutôt que la rose au poing: Anne Hidalgo et Marie-Arlette Carlotti veulent conquérir Paris et Marseille en 2014. Priorité aux sujets locaux et aux sentiments... 

    <aside class="toolbar"> </aside> <figure class="ouverture"> Avant les municipales, Hidalgo et Carlotti dorlotent la gauche Bisounours <figcaption>

    Pour convaincre les électeurs, Anne Hidalgo et Marie-Arlette Carlotti publient chacune au même moment un livre qui évite les sujets qui fâchent.

    afp.com/Kenzo Tribouillard

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    Avis aux Marseillais: leur ville est "rebelle". Avis aux Parisiens; leurs ville aussi est "rebelle". Marie-aArlette Carlotti est ministre déléguée aux Personnes handicapées et à la Lutte contre l'exclusion. Elle a trouvé le temps de rédiger une déclaration d'amour à sa chère cité phocéenne, Marseille, ma capitale (Le Cherche Midi), une ville que l'on gagne "comme on conquiert un coeur". Anne Hidalgo aurait pu entrer au gouvernement, mais elle a préféré décliner la proposition pour s'investir dans son poste de première adjointe à l'Hôtel de ville de Paris et s'en explique dans Mon combat pour Paris (Flammarion). 

    Les bons sentiments, à défaut d'aider à faire de la bonne littérature, permettent de faire des livres de campagne. Marie-Arlette Carlotti consacre 80 pages de lyrisme municipal à cette antique colonie grecque qui "se rêvait l'égale de Rome", une "femme d'expérience qui a connu des hauts et des bas, mais qui a toujours su relever la tête". Le 22 septembre 2012, la ministre socialiste monte à bord d'un taxi. Le chauffeur qui la conduit est bougon. "Ah! la deuxième ville de France n'est plus que l'ombre d'elle-même!" peste-t-il. La passagère se jure de tout faire pour redorer l'image de la ville. "Je veux être maire de Marseille, parce que je veux désormais entendre: "Marseille, je l'aime. Je l'aime comme je ne l'ai jamais aimée.""  

    "Quel plaisir de s'asseoir au soleil"

    Anne Hidalgo privilégie également l'ode au programme. "Paris a dès l'enfance exercé sur moi sa magie et sa puissance de cité mythique qui provoque l'imaginaire", raconte-t-elle. Quelle ville ! "A chaque coin de rue, l'Histoire est là" ; "Quel plaisir de s'asseoir au soleil, à la terrasse d'un café, et de regarder la foule dense, de scruter ses allées et venues, de savourer ses couleurs en été (en hiver, le noir et le gris sont de mise, j'admets)." Edith Piaf, Victor Hugo, Sacha Guitry, Bénabar, Yves Montand, Marc Lavoine sont même appelés à la rescousse...  

    La première adjointe de Bertrand Delanoë endosse les Nuits blanches, loue les vertus du Grand Paris, s'enorgueillit de la baisse de la circulation automobile et du financement - en deux mandatures socialistes - de 70 000 logements sociaux. Elle vante son audacieux projet de tours et imagine, en utopiste assumée, "des mares, des champs, des prés, au coeur même de la capitale". La bataille s'élève, stratosphérique: "Le bonheur est toujours une idée neuve. J'en fais l'étendard de mon combat pour Paris." 

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    Le bonheur est toujours une idée neuve. J'en fais l'étendard de mon combat pour Paris 

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    L'approche culmine au-dessus des partis. Dans son livre, Hidalgo ne fait guère allusion à Nathalie Kosciusko-Morizet, avec qui la guerre vient d'éclater. De son côté, Marie-Arlette Carlotti, qui brigue l'investiture du PS à Marseille, reste muette sur les ennuis judiciaires du président du conseil général des Bouches-du-Rhône, Jean-Noël Guérini. A peine égratigne-t-elle le maire UMP Jean-Claude Gaudin, qui règne depuis 1995, et encore le fait-elle dans un compliment : "Il aime sa ville, passionnément, amoureusement. Mais désormais comme on aime une vieille compagne avec qui on a tout partagé et avec qui, finalement, on ne parle pas beaucoup."  

    Il n'est surtout pas question de trouver des coupables. La saleté des rues marseillaises? Il faudra faire mieux. L'insécurité? "Des petits trafiquants aux grands truands, en passant par ces quelques élus qui ont cru qu'ils pouvaient outrepasser la loi, je veux leur dire qu'ils doivent rendre des comptes à la République. Pour cela, je fais confiance aux Marseillaises et aux Marseillais." Il fallait y penser.


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  • Accueil > Le Dossier de l'Obs > Un ex-associé de la banque Reyl a levé de l'argent pour Sarkozy

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    Un ex-associé de la banque suisse Reyl a levé de l'argent pour Sarkozy

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    En 2007, pendant la campagne présidentielle, Pierre Condamin-Gerbier était également président de l'UMP en Suisse.

    L'entrée de la banque suisse Reyl, dans le quartier de la finance à Genève, le 8 avril 2013. (AFP PHOTO / FABRICE COFFRINI)

    L'entrée de la banque suisse Reyl, dans le quartier de la finance à Genève, le 8 avril 2013. (AFP PHOTO / FABRICE COFFRINI)

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    Ce 23 mars, Eric Woerth et Patrick Devedjian, en pleine campagne présidentielle, sont venus à Genève lever de l'argent pour Nicolas Sarkozy auprès des quelque 100.000 électeurs français résidant en Suisse. Ils courtisent votes et capitaux, lors d'une réunion à l'hôtel Crowne Plaza et une fin de soirée très select à la Caviar House, selon l'enquête d'Yves Steiner dans "l'Hebdo".

    Entre les deux "Sarko boys" pose ce jour-là un certain Pierre Condamin-Gerbier, alors président de l'UMP en Suisse, mais aussi - ce qui était passé inaperçu à l'époque - associé de Reyl & Cie.

    Peu connu à Paris, Condamin-Gerbier, un ex-HEC natif de Saint-Etienne aujourd'hui âgé de 42 ans, est alors le pilier de la structure suisse de l'UMP. Enthousiasmé par le programme pro-business du candidat, il a "ressuscité" une délégation moribonde, qui ne compte que 23 adhérents quand il prend les commandes. Ce militant convaincu arrive un an plus tard à en recruter 500, plus 500 sympathisants. Ce qui en fait, explique-t-il, la "plus grande délégation UMP à l'étranger". Au total, il estime entre 500.000 et 1 million de francs les dons récolté par l'UMP suisse pour cette présidentielle...

    D'où sa colère quand, une fois au pouvoir, Nicolas Sarkozy et son ministre du Budget, Eric Woerth, se lancent dans une stigmatisation des exilés fiscaux, qui connaîtra son apogée avec la "liste HSBC". Les chèques de ces "mauvais patriotes", pourtant, n'avaient pas d'odeur !

    Désertant l'UMP à la fin de 2008 pour rejoindre l'éphémère Alternative libérale, Pierre Condamin-Gerbier accuse alors Eric Woerth de "cracher dans la soupe dans laquelle il a été ravi de tremper ses lèvres !". Après tout, sa femme, Florence - qui accompagnait justement "Eric" ce 23 mars dans le Falcon 10 mis à leur disposition par une grosse fortune française de Genève -, ne fréquentait-elle pas souvent le family office suisse de son employeur d'alors... Liliane Bettencourt ?

    "Services personnalisés aux grandes fortunes"

    Les family offices, justement, c'est la spécialité de Pierre Condamin-Gerbier. "Il s'agit de secrétariats étendus, spécialisés dans les services personnalisés aux grandes fortunes ", explique-t-il. Typiquement, les patrimoines qui pèsent moins de 100 millions d'euros s'adressent à des multi-family offices, qui ont plusieurs clients. Au-delà, cela vaut le coup de monter sa propre structure, comme l'ont fait aux Etats-Unis Michael Jordan, Oprah Winfrey, Bill Gates ou Donald Trump. Leurs employés se chargent de superviser l'"ingénierie patrimoniale" (gestion, fiscalité), mais aussi de résoudre tous les tracas qui vont avec l'argent.

    Comment gérer actifs immobiliers, objets d'art, jets et yachts, oeuvres philanthropiques ? Comment organiser sa sécurité ? Où mettre les enfants à l'école ? Ces questions n'ont plus de secret pour Pierre Condamin-Gerbier, qui les pratique depuis près de vingt ans. François Reyl, rencontré à Londres, lui propose, en 2006, de venir à Genève lancer le Reyl Private Office.

    Depuis 2010, il exerce le même type d'activité, en indépendant. Reyl & Cie a notamment aidé Paul Dubrule à déménager en Suisse : "J'ai utilisé leurs services deux ou trois ans, au moment où je suis venu m'installer. J'ai encore un petit compte, avec quelques avoirs chez eux", nous confirme le cofondateur d'Accor et ancien sénateur UMP de Seine-et-Marne, satisfait.

    Hervé Dreyfus, un bon rabatteur de clients français

    Car dans l'establishment franco-genevois, la maison Reyl a bonne réputation. "Ce sont des gens assez formels, très famille", témoigne une de leurs relations. Le père, Dominique, 75 ans, un ex-HEC passé par Harvard, est venu s'établir à Genève au début des années 1970. Son demi-frère n'est autre qu'Hervé Dreyfus, le gestionnaire de fortune qui dialogue avec Cahuzac, sur la bande par laquelle le scandale est arrivé... Un bon rabatteur de clients français.

    Mais c'est son fils - 47 ans, gueule de jeune premier et discours policé - qui a considérablement développé l'affaire. François Reyl a toujours su ce qu'il voulait : approché par un chasseur de têtes quand il était banquier d'affaires à Londres, il décline une offre : "Il m'a dit qu'il voulait reprendre la structure familiale", raconte ce professionnel.

    En 2002, François intègre Reyl & Cie, dont il devient directeur général en 2008. Le décollage est spectaculaire : outre le Private Office, il crée une gamme de fonds de placement pour les institutionnels, ouvre un bureau à Paris, qui gère plus de 300 millions d'euros avec une douzaine de personnes. Reyl Paris vient de recruter Virginie Robert, une ex de Lazard et de Raymond James Asset Management, où travaille actuellement... Hervé Dreyfus.

    Coffres-forts plus discrets

    Viennent ensuite des antennes au Luxembourg, à Singapour et à Hongkong. Officiellement pour solliciter l'argent asiatique. En fait, parce qu'il oriente ses clients vers des coffres-forts plus discrets. En effet, selon les documents d'"Offshore Leaks" révélés par "le Monde" du 8 avril, Reyl aurait, à partir de 2008, monté une série de sociétés dans des paradis fiscaux exotiques : Seychelles, îles Vierges britanniques, Panama, Costa Rica...

    Alors qu'elle n'était jusque-là que société de gestion, Reyl & Cie obtient à la fin de 2010 une licence bancaire en Suisse. En 2011, elle acquiert à Zurich une structure dédiée aux clients américains ; début 2013, elle ouvre à Londres et lorgne sur le Moyen-Orient... Reyl & Cie emploie actuellement plus de 125 personnes et gère quelque 7,3 milliards de francs (8,8 milliards d'euros). Ses avoirs ont été multipliés par sept en six ans : "La croissance a dépassé 60%" sur la seule année 2012, se réjouissait François Reyl dans une récente interview à l'Agefi.

    Publicité pour la banque Reyl à l'aéroport de Genève (DR).

    "Reyl & Cie est emblématique des boutiques qui ont profité de la transparence forcée des grandes banques, explique un conseiller fiscal français. Alors qu'à partir de 2008, les UBS, HSBC et autres Crédit suisse - dans le collimateur des autorités américaines et européennes - faisaient le ménage dans leurs comptes non déclarés, les clients éconduits se sont rabattus sur ces maisons familiales moins regardantes."

    "L'un des réceptacles de l'argent français offshore"

    Pierre Condamin-Gerbier a-t-il - comme Hervé Dreyfus, que l'on dit ami d'enfance de Cécilia Sarkozy et très introduit à l'UMP - drainé ses amis politiques dans sa banque ?

    Non. Mon activité politique n'avait rien à voir avec mon activité professionnelle, qui elle-même était distincte de la banque privée", nous répond-il.

    Pour ce conseiller juridique genevois, pourtant, "Reyl est connue pour être l'un des réceptacles de l'argent français offshore...". Reste à savoir si les juges français souhaiteront faire explorer les livres de Reyl& Cie, au-delà du dossier Cahuzac.

    En tout cas, les mailles du filet se resserrent sur les centaines de boutiques similaires. "Le secret bancaire suisse est mort", tranche l'avocat genevois Philippe Kenel, de Python & Peter. Certes, le gendarme suisse de la finance - la Finma - tolère encore que les grandes banques ignorent l'identité des ayants droit finaux, s'ils sont clients de sociétés de gestion helvétiques qui ouvrent des comptes groupés opaques. Comme Reyl l'avait fait pour Cahuzac à l'UBS... D'où le "chou blanc" de la demande de renseignement administrative de Bercy.

    Mais la dissimulation sera de plus en plus risquée : "Le non-déclaré ancien était toléré; il le sera de moins en moins", dit un conseiller juridique. Au-delà des échanges d'information qui se sont intensifiés (depuis janvier, les demandes d'entraide administratives peuvent viser non seulement un individu, mais un groupe de personnes), " la Suisse a mis en consultation deux nouvelles lois, qui vont encore plus loin", explique Philippe Kenel. En projet, notamment, l'introduction du délit d'"infraction fiscale qualifiée" et des "obligations de diligence étendue pour les intermédiaires financiers". Heureusement, pour les financiers suisses, l'argent russe, moyen-oriental ou asiatique n'est pas encore tenu aux mêmes normes !


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