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Négociations climatiques: coup d'envoi à Lima d'un marathon jusqu'à Paris
- Publié le <time datetime="2014-12-01T23:34" itemprop="datePublished" pubdate=""> 01/12/2014 à 23:34</time>
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Le coup d'envoi de deux semaines de négociations sur le climat a été donné lundi à Lima, une session déterminante pour progresser vers l'accord multilatéral de lutte contre le réchauffement espéré fin 2015 à Paris.
"La possibilité d'agir pour réduire les émissions de gaz à effet de serre" afin de limiter le réchauffement à 2°C "va bientôt disparaître", a déclaré Manuel Pulgar, ministre de l'Environnement du Pérou, à l'ouverture de cette 20e Conférence des parties(COP), membres de la Convention de l'Onu sur le climat.
Environ 10.000 personnes - délégations nationales, ONG, experts, journalistes - participent à cette conférences dans la capitale péruvienne, où 40.000 policiers ont été mobilisés pour assurer la sécurité.
"Ne laissons pas passer cette chance", a ajouté le responsable péruvien, d'autant que si les risques sont de mieux en mieux définis par la communauté scientifique, "les multiples opportunités et bénéfices" de l'action contre le réchauffement "n'ont jamais été aussi clairs".
Le constat est désormais largement partagé: il y a urgence à agir à une échelle beaucoup plus ambitieuse car les émissions de gaz à effet de serre (GES) ne cessent de croître (+2,2% par an).
La communauté internationale s'est donné pour objectif de limiter le réchauffement à 2°C par rapport à l'ère pre-industrielle, seuil au delà duquel les experts prédisent des impacts irréversibles et dramatiques dans de nombreuses régions.
Or au rythme actuel, la planète se dirige vers une hausse des températures d'environ 4°C d'ici la fin du siècle.
Christiana Figueres, la responsable du climat à l'Onu, a elle aussi appelé à "agir urgemment" après avoir rappelé que "2014 menace d'être l'année la plus chaude de l'histoire".
"Les températures continuent malheureusement à augmenter", "le volume des glaciers va continuer à décroître et le niveau global des océans à augmenter", a souligné de son côté lundi à Lima le climatologue indien Rajendra Pachauri, président du Groupe intergouvernemental d'experts sur le climat (Giec).
- Se détourner des énergies fossiles -
Pour tenir l'objectif des 2°C, "les émissions de gaz à effet de serre doivent être réduites de 40 à 70% d'ici 2050 et s'approcher de zéro en 2100", a rappelé le Dr Pachauri.
Selon l'Agence internationale de l'énergie (AIE), il faudrait pour cela que près de deux tiers des réserves fossiles connues soient laissées dans le sol.
Pour remplacer pétrole, charbon et gaz, les investissements dans les énergies non émettrices de CO2 doivent tripler, voire quadrupler entre 2010 et 2050, selon le Giec.
Il va falloir également poursuivre les progrès en matière d'efficacité énergétique des bâtiments, des transports et des processus industriels, et stopper la déforestation.
A Lima, les discussions porteront notamment sur les efforts que chaque pays est prêt à fournir pour réduire ses émissions de GES, les grandes lignes du futur accord multilatéral espéré à Paris fin 2015, sa forme juridique et les financements pour aider les pays du Sud dans la lutte contre le réchauffement de la planète, dont la rapidité est inédite.
Des décisions doivent êtres actées sur tous ces sujets dans la capitale péruvienne pour que des discussions plus techniques puissent se poursuivre au cours de 2015 et qu'un accord ambitieux sur le climat soit conclu à Paris.
L'Union Européenne espère voir pour sa part surgir de l'accord de Paris "une base solide qui assurera que les pays remplissent leurs engagements".
"Ce genre de processus permettrait aux parties de réagir aux dernières avancées de la science et de considérer des objectifs plus ambitieux à la lumière du développement de nouvelles technologies", a relevé Elina Bardram, négociatrice de l'UE sur la question climatique.
L'Europe s'est récemment fixé comme objectif de réduire de 40% ses émissions de GES d'ici 2030, par rapport à 1990.
Les Etats-Unis se sont engagés à les baisser de 26 à 28% d'ici 2025, par rapport à 2005, et la Chine a pour la première fois donné une date (autour de 2030) à partir de laquelle elle veut les diminuer.
Avec ces engagements des trois plus gros émetteurs et le sommet organisé par Ban Ki-moon à New York en septembre, le climat est redevenu une priorité au plus haut niveau ces derniers mois.
Malgré ce contexte porteur, les négociateurs auront fort à faire pour dépasser les traditionnelles lignes de fracture dans ces discussions: les pays du Sud réclament des financements solides au Nord et pas seulement des promesses, et certains d'entre eux, et non des moindres comme la Chine, insistent pour que les pays industrialisés fassent plus d'efforts en raison de leur responsabilité historique dans le réchauffement du globe.
01/12/2014 23:33:17 - Lima (AFP) - Par Marie SANZ, Céline SERRAT - © 2014 AFP
Le coup d'envoi de deux semaines de négociations sur le climat a été donné lundi à Lima, une session déterminante pour progresser vers l'accord multilatéral de lutte contre le réchauffement espéré fin 2015 à Paris.
"La possibilité d'agir pour réduire les émissions de gaz à effet de serre" afin de limiter le réchauffement à 2°C "va bientôt disparaître", a déclaré Manuel Pulgar, ministre de l'Environnement du Pérou, à l'ouverture de cette 20e Conférence des parties(COP), membres de la Convention de l'Onu sur le climat.
Environ 10.000 personnes - délégations nationales, ONG, experts, journalistes - participent à cette conférences dans la capitale péruvienne, où 40.000 policiers ont été mobilisés pour assurer la sécurité.
"Ne laissons pas passer cette chance", a ajouté le responsable péruvien, d'autant que si les risques sont de mieux en mieux définis par la communauté scientifique, "les multiples opportunités et bénéfices" de l'action contre le réchauffement "n'ont jamais été aussi clairs".
Le constat est désormais largement partagé: il y a urgence à agir à une échelle beaucoup plus ambitieuse car les émissions de gaz à effet de serre (GES) ne cessent de croître (+2,2% par an).
La communauté internationale s'est donné pour objectif de limiter le réchauffement à 2°C par rapport à l'ère pre-industrielle, seuil au delà duquel les experts prédisent des impacts irréversibles et dramatiques dans de nombreuses régions.
Or au rythme actuel, la planète se dirige vers une hausse des températures d'environ 4°C d'ici la fin du siècle.
Christiana Figueres, la responsable du climat à l'Onu, a elle aussi appelé à "agir urgemment" après avoir rappelé que "2014 menace d'être l'année la plus chaude de l'histoire".
"Les températures continuent malheureusement à augmenter", "le volume des glaciers va continuer à décroître et le niveau global des océans à augmenter", a souligné de son côté lundi à Lima le climatologue indien Rajendra Pachauri, président du Groupe intergouvernemental d'experts sur le climat (Giec).
- Se détourner des énergies fossiles -
Pour tenir l'objectif des 2°C, "les émissions de gaz à effet de serre doivent être réduites de 40 à 70% d'ici 2050 et s'approcher de zéro en 2100", a rappelé le Dr Pachauri.
Selon l'Agence internationale de l'énergie (AIE), il faudrait pour cela que près de deux tiers des réserves fossiles connues soient laissées dans le sol.
Pour remplacer pétrole, charbon et gaz, les investissements dans les énergies non émettrices de CO2 doivent tripler, voire quadrupler entre 2010 et 2050, selon le Giec.
Il va falloir également poursuivre les progrès en matière d'efficacité énergétique des bâtiments, des transports et des processus industriels, et stopper la déforestation.
A Lima, les discussions porteront notamment sur les efforts que chaque pays est prêt à fournir pour réduire ses émissions de GES, les grandes lignes du futur accord multilatéral espéré à Paris fin 2015, sa forme juridique et les financements pour aider les pays du Sud dans la lutte contre le réchauffement de la planète, dont la rapidité est inédite.
Des décisions doivent êtres actées sur tous ces sujets dans la capitale péruvienne pour que des discussions plus techniques puissent se poursuivre au cours de 2015 et qu'un accord ambitieux sur le climat soit conclu à Paris.
L'Union Européenne espère voir pour sa part surgir de l'accord de Paris "une base solide qui assurera que les pays remplissent leurs engagements".
"Ce genre de processus permettrait aux parties de réagir aux dernières avancées de la science et de considérer des objectifs plus ambitieux à la lumière du développement de nouvelles technologies", a relevé Elina Bardram, négociatrice de l'UE sur la question climatique.
L'Europe s'est récemment fixé comme objectif de réduire de 40% ses émissions de GES d'ici 2030, par rapport à 1990.
Les Etats-Unis se sont engagés à les baisser de 26 à 28% d'ici 2025, par rapport à 2005, et la Chine a pour la première fois donné une date (autour de 2030) à partir de laquelle elle veut les diminuer.
Avec ces engagements des trois plus gros émetteurs et le sommet organisé par Ban Ki-moon à New York en septembre, le climat est redevenu une priorité au plus haut niveau ces derniers mois.
Malgré ce contexte porteur, les négociateurs auront fort à faire pour dépasser les traditionnelles lignes de fracture dans ces discussions: les pays du Sud réclament des financements solides au Nord et pas seulement des promesses, et certains d'entre eux, et non des moindres comme la Chine, insistent pour que les pays industrialisés fassent plus d'efforts en raison de leur responsabilité historique dans le réchauffement du globe.
01/12/2014 23:33:17 - Lima (AFP) - Par Marie SANZ, Céline SERRAT - © 2014 AFP