• <article class="article article_normal" itemscope="" itemtype="http://schema.org/NewsArticle">

    Syrie : Moscou et Washington pour une conférence de paix

    Le Monde.fr avec AFP | <time datetime="2013-08-10T04:16:56+02:00" itemprop="datePublished">10.08.2013 à 04h16</time> • Mis à jour le <time datetime="2013-08-10T05:12:46+02:00" itemprop="dateModified">10.08.2013 à 05h12</time>

    lien 

    Partager google + linkedin

    La Russie et les Etats-Unis sont d'accord sur la nécessité d'organiser "dès que possible" une conférence de paix sur la Syrie, a assuré vendredi 9 août le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, après une rencontre avec son homologue John Kerry.

    "Nos opinions sont les mêmes : quoi qu'il arrive, nous devons convoquer la réunion Genève 2 dès que possible", a déclaré M. Lavrov lors d'un point de presse à l'ambassade de Russie à Washington. Il a précisé que des diplomates russes et américains se verraient à la fin du mois d'août pour discuter de l'organisation de cette conférence internationale sans cesse reportée depuis le mois de mai.

    Russes, Américains et l'ONU s'efforcent depuis trois mois de mettre sur pied Genève 2, qui doit offrir une solution politique négociée entre Damas et la rébellion. Cette conférence doit reprendre les lignes d'un accord international signé à Genève le 30 juin 2012, mais jamais appliqué, dessinant les contours d'une transition politique en Syrie.

    Ce deuxième volet du "processus de Genève" devait initialement se tenir en juin, puis en juillet, mais souffre des désaccords majeurs sur son objectif et ses participants, ainsi que de la poursuite de la guerre qui a fait plus de 100 000 morts en deux ans et demi.

    M. Lavrov était à Washington, accompagné par le ministre de la défense russe, Sergueï Choïgou, pour une rencontre "2+2" avec le secrétaire d'Etat, John Kerry, et le secrétaire à la défense, Chuck Hagel, en pleine période de tensions diplomatiques entre les deux pays. Moscou et Washington ont des positions antagoniques sur la Syrie. La Russie est un des principaux alliés du régime de Bachar al-Assad à qui elle livre des armes et elle a bloqué des projets de résolutions occidentaux au Conseil de sécurité de l'ONU. Les Etats-Unis soutiennent l'opposition et la rébellion.

    </article>

    votre commentaire
  • Surveillance: Obama promet des réformes

    au nom de la «transparence»

    Créé le 09/08/2013 à 20h18 -- Mis à jour le 09/08/2013 à 23h49
     Le président américain Barack Obama à Washington le 9 août 2013 
    <aside>

    Le président américain Barack Obama à Washington le 9 août 2013 Saul Loeb AFP

    </aside>

    Washington - Le président américain Barack Obama a promis vendredi des réformes dans la surveillance des communications au nom de la «transparence» et de la «confiance», mais a démenti tout abus, après la polémique déclenchée par les révélations d'Edward Snowden.

    Consacrant une grande partie d'une conférence de presse aux programmes de l'agence de sécurité nationale (NSA) mis en lumière par les révélations de M. Snowden, un ancien consultant réfugié en Russie, M. Obama a dit sa volonté de «travailler avec le Congrès pour mettre en place des réformes appropriées» de la disposition du Patriot Act qui chapeaute ces opérations.

    Le Patriot Act est un ensemble de lois sécuritaires adoptées peu après les attentats du 11-Septembre. L'un de ses articles a été utilisé par l'administration pour justifier la collecte des métadonnées téléphoniques (durée des appels, numéros appelés) par la NSA, puissante agence chargée des interceptions électroniques.

    Promettant une «nouvelle ère» dans le renseignement avec «davantage de supervision, davantage de transparence et de garde-fous», M. Obama a dit comprendre «les inquiétudes de ceux qui craignent qu'il pourrait y avoir des abus», mais il a assuré que les Etats-Unis ne souhaitaient pas espionner «les citoyens ordinaires».

    Le programme de collecte des métadonnées, dénoncé par M. Snowden début juin, est «un outil important dans nos efforts pour prévenir les complots terroristes», a toutefois rappelé M. Obama, qui, interrogé sur le jeune consultant, a estimé qu'il n'était pas «un patriote».

    Parmi les mesures envisagées, le président américain a évoqué le renforcement de la supervision par la Cour de surveillance du renseignement étranger (la FISC), un tribunal secret de 11 juges qui autorise la NSA à réclamer auprès des opérateurs téléphoniques et internet les données de leurs clients.

    Jusqu'à maintenant les juges tranchaient sur des requêtes du gouvernement sans contradiction. Le président a dit qu'il envisageait d'instaurer une «voix indépendante» dans le dialogue avec la cour pour assurer l'équilibre entre sécurité et vie privée.

    Autre mesure, la divulgation «d'autant d'informations que possible sur ces programmes» de surveillance, a énuméré M. Obama.

    «Nous avons déjà déclassifié un nombre d'informations à propos de la NSA sans précédent. Mais nous pouvons aller plus loin», a-t-il expliqué, évoquant notamment la base légale du programme de collecte des métadonnées. Le département de la Justice a d'ailleurs publié dans la foulée un tel document.

    Rassurer les alliés

    Enfin, la NSA nommera un responsable chargé de la vie privée et des libertés publiques tandis qu'un site internet «servira de plate-forme à davantage de transparence» sur «ce que font et ne font pas» les agences de renseignement, a annoncé le président.

    «Quant aux autres dans le monde, je veux encore une fois rappeler que l'Amérique n'est pas intéressée par l'espionnage des gens ordinaires», a-t-il plaidé.

    «Toutes ces mesures sont destinées à faire en sorte que les Américains puissent avoir confiance dans le fait que nous respectons nos intérêts et nos valeurs» tout en menant des opérations de renseignement, a encore dit le président.

    L'association de défense des libertés sur internet CDT a salué la «première étape cruciale vers un dialogue démocratique nécessaire de longue date» franchie par M. Obama, tout en appelant le Congrès à agir sans tarder «pour mettre fin à la collecte en masse des données téléphoniques des Américains».

    Les adversaires républicains de M. Obama au Congrès l'ont en retour exhorté à ne pas perdre de vue la mission première du renseignement. «La transparence est importante, mais la Maison Blanche doit dire que la réforme ne compromettra pas l'intégrité» des programmes de surveillance, a expliqué Brendan Buck, porte-parole du président de la Chambre des représentants John Boehner.

    La révélation du programme de surveillance d'internet, baptisé PRISM, a ulcéré de nombreux pays alliés des Etats-Unis, notamment l'Allemagne.

    M. Obama, qui s'est entretenu jeudi avec des dirigeants d'entreprises de télécommunications et d'internet à la Maison Blanche, a également décidé de créer un groupe d'experts pour passer en revue les opérations de surveillance de son pays. Il leur commandera un rapport d'ici à la fin de l'année, selon un haut responsable de la Maison Blanche.

    © 2013 AFP

    votre commentaire
  • Dernière modification : 09/08/2013 

    lien

    Barack Obama : Avec Poutine au pouvoir,

    "le sentiment anti-américain a augmenté"

    © Capture d'écran

    Barack Obama s'est exprimé vendredi sur les relations entre Washington et Moscou, qui se sont dégradées "depuis que Vladimir Poutine est redevenu président". Il a aussi annoncé de nouvelles mesures de transparence suite à l'affaire Snowden.

    Par FRANCE 24 (texte)
     

    À la veille de son départ en vacances, le président Barack Obama s’est exprimé vendredi 9 août lors d’une conférence de presse très attendue sur les suites de l’affaire Snowden, les programmes de surveillance américains et le coup de froid entre Washington et Moscou.

    Sur ce dernier point, le président américain n’a pas mâché ses mots. Il a notamment déclaré que les relations russo-américaines s’étaient dégradées depuis que Vladimir Poutine avait été réélu à la présidence. "Il y a eu beaucoup de travail positif lors de mon premier mandat avec Dimitri Medvedev comme l’élaboration du traité Start II […] Mais depuis que Vladimir Poutine est redevenu président, il y a une augmentation de la rhétorique anti-américaine qui a relancé les stéréotypes de la Guerre froide. J’invite Monsieur Poutine à penser à l’avenir et à ne pas ressasser le passé."

    Besoin d’une "pause" dans les relations russo-américaine

    Depuis que la Russie a accordé un asile temporaire à l'ex-consultant de la CIA Edward Snowden fin juillet, Obama a annulé son entrevue avec son homologue russe prévue dans le cadre du G20 de Saint-Pétersbourg en septembre. Un geste diplomatique rarissime qui ne s’était pas vu depuis l’ère soviétique. Mais le président américain l’assure : "il ne s’agit pas d’une mesure punitive liée à l’affaire Snowden." Il souhaite désormais "marquer une pause" et "réévaluer" les relations entre Washington et Moscou.

    Dans le meme temps, les secrétaires d'État et à la Défense John Kerry et Chuck Hagel et leurs homologues russes, Sergueï Lavrov et Sergueï Choïgou, ont joué la carte de l’apaisement en se rencontrant, vendredi à Washington. "L'humeur générale était très positive, ce qui inspire l'optimisme", a assuré Sergueï Lavrov qui a affirmé qu'il n'y avait "pas de Guerre froide" avec les États-Unis.

    Quatre mesures pour revoir les programmes de surveillance

    Concernant les programmes de surveillance des communications, Barack Obama a annoncé "quatre mesures concrètes" afin de revoir intégralement les méthodes actuelles. La première d’entre elle sera d’amender le "Patriot act", cette loi dite antiterroriste, votée sous l’administration Bush après le 11 septembre 2001, qui permet aux autorités américaines d'accéder directement aux données de sociétés américaines quel que soit leur lieu d'implantation.

    Le président américain souhaite ensuite travailler avec le congrès afin de donner une place centrale aux autorités judiciaires : "un juge qui doit trancher sur la décision de lancer une écoute ne devra pas prendre en compte uniquement le point de vue du gouvernement. Les tribunaux devront mieux concilier vie privée et sécurité intérieure", explique-t-il.

    "Nous exerçons notre pouvoir avec retenue"

    La troisième mesure concerne la transparence. Une plateforme va être créée sur le Web par la communauté du renseignement pour "mieux comprendre ce que font nos services de renseignement", a annoncé Barack Obama. Enfin, le président veut "créer un groupe d’experts externes au gouvernement pour passer en revue l’ensemble de notre technologie de la communication et de la surveillance pour veiller à ce qu’il n’y ait pas d’abus."

    L’important pour le chef d’État américain est de "montrer que de nombreux efforts sont faits" pour redonner confiance au peuple américain et à ses alliés. "Il est vrai que les États-Unis déploient des moyens extraordinaires dans le secteur du renseignement mais sachez que nous exerçons notre pouvoir avec retenue", a-t-il encore dit, cherchant ainsi à balayer le flot de critiques sur l’hégémonie américaine.


    votre commentaire
  • Logo Courrier International

    VU DE RUSSIE

    Obama, un président sous l'influence du "puissant lobby de la guerre froide"

    L'asile accordé à Edward Snowden était la goutte de trop : le président des Etats-Unis annule sa visite à Moscou. Sur place, la presse est deçue et craint deux ans d'âge de glace dans les relations américano-russes.
     Dessin d'Aguilar 
    Dessin d'Aguilar
    C'est une événement sans précédent depuis la fin de la guerre froide. Barack Obama refuse de rencontrer le président russe Vladimir Poutine après que Moscou ait attribué l'asile pour une année au lanceur d'alerte américain Edward Snowden. L'homme, dont Washington demande l'extradition depuis des semaines, n'est pourtant que le dernier litige en date, après plusieurs mois de tensions.

    Les Etat-Unis déplorent notamment l'interdiction faites aux familles américaines d'adopter des enfants russes, l'obligation des ONG recevant des financements étrangers de s'enregistrer comme "agents de l'étranger" et l'adoption d'une législation sanctionnant la "propagande homosexuelle" devant mineurs de peines de prison.

    Mais à Moscou, les réactions sont réservées, teintées de déception et de politesse.

    La décision de Barack Obama "est liée au cas de l’ex-collaborateur des services secrets américains Edward Snowden, une situation qui n'a pas été créée par nous", a déclaré Youri Ouchakov, conseiller du président Vladimir Poutine, cité par le journal en ligne Vzgliad. Pour lui, "cela prouve que les Etats-Unis ne sont pas prêts à construire les relations avec la Russie sur des bases d’égalité".

    "Le refroidissement entre Washington et Moscou va retarder la discussion sur des questions importantes [la défense anti-missile, la réduction d’armes conventionnels, la guerre en Syrie, le programme nucléaire iranien, l'affaire Snowden, etc.] jusqu’à ce qu’une nouvelle 'fenêtre d’opportunité' s'ouvre, mais cela n’arrivera pas avant un à deux ans", analyse le quotidien russe Nezavissimaïa Gazeta.

    De son côté, le directeur de l’Institut russe des Etats-Unis et du Canada, Serguéï Rogov, constate que "la crise dans les relations bilatérales n’a pas pu être évitée, et une chance a été perdue de donner une nouvelle impulsion à l’agenda russo-américain".

    Obama "asymétrique"

    Le quotidien russe Izvestia qualifie la réaction d’Obama d' "asymétrique", qui "met en péril la relance des relations bilatérales". L'expert de la Fondation russe pour le développement de la société civile, Maxime Minaev, rappelle qu’en 2010, "la traîtrise de l’agent du service de contre-espionnage russe Alexandre Poteev et l’arrestation d’un groupe d’espions russes qui s’en est suivie, n’ont pas conduit à l’annulation de la visite aux Etats-Unis du président Dmitri Medvedev".

    Pour le directeur de l’Institut de recherche politique russe Serguéï Markov, Obama a été victime du "puissant lobby de la guerre froide au Sénat et au Congrès, et qui l’empêche d'améliorer les relations avec la Russie".

    L’optimisme raisonnable est pourtant de mise, estime dans les pages de Nezavissimaïa Gazeta l’académicien Alexéï Arbatov, car "dès qu'une nouvelle porte politique s’ouvrira, on pourra trouver un compromis, il n’existe pas d’obstacles infranchissables. Par le passé, il y avait aussi des problèmes complexes, mais les deux pays les ont résolus."

    Le conseiller du président Youri Ouchakov ajoute que "dans les relations russo-américaines, il y a beaucoup d’émotions négatives, et une discussion entre les deux présidents aurait été utile, mais - hélas - le refus d’Obama de venir à Moscou ne permet pas d’entamer le dialogue". Mais le spécialiste de tempérer: "Il faut accepter cette décision [d'Obama] calmement. Le monde ne se retournera pas, et le ciel ne tombera pas sur la terre".

    votre commentaire
  • <article class="article article_normal" itemscope="" itemtype="http://schema.org/NewsArticle">

    Onze ans de tensions au Yémen

    Le Monde.fr avec AFP | <time datetime="2013-08-08T15:03:04+02:00" itemprop="datePublished">08.08.2013 à 15h03</time>

     
    <figure class="illustration_haut">

    Un drone américain MQ-1 Predator.

    </figure>

    Retour sur la chronologie de la montée des tensions entre les Etats-Unis et le Yémen, ce pays de la péninsule arabique soupçonné d'être une base arrière d'Al-Qaida.

    • Jeudi 8 août : frappe de drone

    Six islamistes présumés ont été tués dans une frappe de drone alors qu'ils circulaient en voiture dans la province de Marib, une zone essentiellement désertique servant de refuge aux rebelles. La veille, sept autres personnes, également soupçonnées de faire partie de groupes islamistes armés, avaient subi le même sort dans la province de Chabwa.

    • Mercredi 7 août : le Yémen affirme avoir déjoué un attentat

    Les forces de sécurité yéménites évoquent un projet d'attaque d'Al-Qaida qui visait à s'emparer de deux villes du Sud, Moukalla et Bawazir. Il visait aussi des installations pétrolières proches de Moukalla et des experts étrangers y travaillant, ainsi qu'un gazoduc traversant la province de Chabwa, dans le Sud, "afin d'interrompre les exportations de gaz liquéfié". Le plan aurait été déjoué le 3 août, deux jours avant le passage à l'action.

    • Mardi 6 août : des Américains évacués
    <figure class="illustration_haut"> La police sécurise une rue menant à l'ambassade américaine à Sanaa, capitale du Yémen, le 6 août. </figure>

    Washington appelle les ressortissants américains à quitter immédiatement le Yémen. Evoquant un niveau de risque "extrêmement élevé", les Etats-Unis évacuent 75 membres de leur personnel non essentiel à bord d'un avion militaire.

    Selon des médias américains, Washington a en effet intercepté des messages entre le numéro un d'Al-Qaida, Ayman Al-Zawahiri, et le chef d'Al-Qaida dans la péninsule arabique (AQPA) – considérée par Washington comme la branche la plus active du réseau extrêmiste – Nasser Al-Whaychi. Le premier aurait ordonné au second, basé au Yémen, de perpétrer un attentat dès le dimanche 4 août.

    Dans la foulée, Londres évacue tout le personnel de son ambassade à Sanaa, et place sa marine marchande en état d'alerte maximale. Les Pays-Bas et la Belgique conseillent également à leurs ressortissants de quitter le Yémen "au plus vite", et Rome met en garde face au "risque particulièrement élevé" d'enlèvements d'Italiens.

    Sanaa a regretté ces évacuations, estimant qu'elles nuisaient à sa collaboration avec ses alliés internationaux contre AQPA. Selon l'ambassade yéménite à Washington, les autorités de Sanaa avaient pris "toutes les précautions nécessaires pour assurer la sécurité des missions étrangères", et l'évacuation des personnels diplomatiques "sert les intérêts des extrémistes".

    Lire l'entretien : "Menace terroriste : 'Les Etats-Unis ne veulent plus prendre aucun risque'"

    En parallèle, quatre personnes soupçonnées d'être membres d'Al-Qaida sont tuées dans une attaque de drone.

    • Dimanche 4 août : fermeture d'ambassades en série

    Washington ferme plus d'une vingtaine de ses représentations diplomatiques : Abou Dhabi, Amman, Le Caire, Riyad, Dhahran, Jeddah, Doha, Dubaï, Koweït, Manama, Mascate, Sanaa, Tripoli, Antananarivo, Bujumbura, Djibouti, Khartoum, Kigali et Port-Louis – jusqu'à samedi –, et Dacca, Alger, Nouakchott, Kaboul, Herat, Bagdad, Bassorah et Erbil – jusqu'au lundi.

    La Grande-Bretagne, l'Allemagne et la France – jusqu'au 11 août – ferment leurs ambassades yéménites, tandis que la Norvège ferme ses ambassades en Arabie saoudite et en Jordanie.

    • Vendredi 2 août : alerte des Etats-Unis

    Les Etats-Unis lancent une alerte sur un risque d'attentat au Yémen. Cette mesure exceptionnelle se justifie par "l'une des menaces les plus crédibles et les plus précises (...) depuis le 11-Septembre", selon Michael McCaul, président de la commission de la sécurité intérieure de la Chambre des représentants. 

    • Samedi 1er août : visite du président yéménite aux Etats-Unis

    Lors d'une visite officielle aux Etats-Unis, le nouveau président yéménite, Abd Rabbo Mansour Hadi, réaffirme, aux côtés de Barack Obama, "la solide coopération" entre leurs deux pays dans la lutte contre Al-Qaida. 

    • Mercredi 31 juillet : message du numéro un d'Al-Qaida
    <figure class="illustration_haut"> Ayman Al-Zawahiri avait déjà menacé en avril la France de représailles pour son intervention au Mali. </figure>

    Le chef d'Al-Qaida, Ayman Al-Zawahiri, dénonce "deux crimes commis par les Etats-Unis. (...) Le premier est l'injustice, l'oppression et les agressions à Guantanamo contre les musulmans emprisonnés sans raison depuis treize ans. (...) Le deuxième est le mensonge de Barack Obama à propos des raids d'avions espions au Pakistan, en Afghanistan et au Yémen" – référence aux attaques de drone américains. Il appelle "les musulmans partout dans le monde à tout faire pour mettre fin aux crimes des Américains et de leurs alliés en Palestine, en Irak, en Afghanistan, au Yémen, au Mali et partout ailleurs".

    Quelques jours plus tard, samedi 3 août, il accuse, dans un autre message publié sur des forums djihadistes, les Etats-Unis d'avoir "comploté" avec l'armée égyptienne et la minorité copte pour faire destituer le président islamiste Mohamed Morsi il y a un mois.

    Lire aussi le portrait : "Ayman Al-Zawahiri : le bourgeois théoricien"

    • Mercredi 17 juillet : mort du numéro deux d'AQPA
    <figure class="illustration_haut"> Saïd Al-Chehri. </figure>

    Al-Qaida dans la péninsule arabique confirme la mort de son numéro deux, le Saoudien Saïd Al-Chehri, annoncée en janvier par les autorités yéménites. Il "a été tué dans le raid d'un drone américain", selon AQPA. Depuis cette annonce, les sites islamistes radicaux, notamment ceux utilisés comme canaux habituels de communication par Al-Qaida et ses alliés, se font plus prolixes.

    Saïd Al-Chehri, un ancien détenu de Guantanamo remis aux autorités saoudiennes en 2007, avait suivi un programme de réhabilitation mis en place par Riyad pour ses ressortissants de retour de la prison américaine, mais il s'est échappé pour rejoindre les rangs d'Al-Qaida au Yémen. Il était considéré comme le cofondateur des branches saoudienne et yéménite d'Al-Qaida, en janvier 2009.

    • Février 2012

    L'ancien vice-président Abd Rabbo Mansour Hadi est élu président de la République pour un mandat intérimaire de deux ans. M. Mansour Hadi fait de la lutte contre AQPA une priorité.

    • Janvier 2011

    Début de la révolution yéménite réclamant le départ du président Ali Abdallah Saleh, au pouvoir depuis trente-deux ans. Blessé dans un attentat en juin, le président Saleh accepte en novembre de céder le pouvoir en signant le plan de transition des monarchies du golfe.

    • Janvier 2009

    Création d'Al-Qaida dans la péninsule arabique, issue de la fusion des composantes saoudiennes et yéménites d'Al-Qaida. L'organisation revendique deux tentatives d'attentat sur des vols aériens américains en décembre 2009 et en octobre 2010.

    • 2002

    Début de la campagne américaine d'assassinats ciblés au Yémen. De 2002 à 2013, selon une organisation américaine indépendante, on dénombre entre 230 et 347 morts pour un nombre d'attaques de drone allant de 46 à 56 frappes.

    Lire également (édition abonnés) : "Barack Obama, président des drones"

    </article>

    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique