• Peines de principe pour les hackers anti-Bure

    Le tribunal correctionnel de Nancy a rendu son jugement dans l'affaire des trois militants qui avaient bloqué les sites internet de l'ANDRA, de la Région Lorraine et du département de la Meuse. Les peines sont légères mais il faudra payer des amendes non négligeables.

    • Par Benoît de Butler
    • Publié le 23/11/2015 | 17:31, mis à jour le 23/11/2015 | 17:45
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    Loïc, l'étudiant lorrain était l'un des trois pirates informatiques poursuivis © JP Tranvouez, France 3 Lorraine

    © JP Tranvouez, France 3 Lorraine Loïc, l'étudiant lorrain était l'un des trois pirates informatiques poursuivis

    Ils risquaient jusqu'à dix ans de prison. Mais à l'audience du 9 novembre, le parquet avait requis de quatre à dix mois avec sursis. Finalemant, ce sera quatre mois pour deux d'entre eux (Dont Loïc Schneider, le nancéien), et 8 mois pour le troisième... toujours avec sursis.
    Leur matériel informatique a été confisqué. Ils devront également indemniser la Région Lorraine à hauteur de 6000 €, le département de la Meuse (1500 €) et l'ANDRA (l'euro symbolique).
    Les trois "hacktivistes" n'avaient pas détruit ni subtilisé de données sur les sites visités, se contentant de les bloquer quelques heures. Ils avaient comparé leur "cyberaction" à un sit-in ou une opération escargot.

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  • Vatileaks » : 5 personnes inculpées

    par la justice du Vatican

    Le Monde.fr avec AFP | <time datetime="2015-11-21T16:59:27+01:00" itemprop="datePublished">21.11.2015 à 16h59   lien </time>

     
    <figure class="illustration_haut " style="width: 534px"> Le pape François au Vatican, le 19 novembre. </figure>

    La justice vaticane a annoncé samedi 21 novembre avoir inculpé cinq personnes, dont deux journalistes italiens, accusées d’« association criminelle », de vol et de divulgation de documents confidentiels sur les dysfonctionnements et malversations au Saint-Siège. Ces personnes sont convoquées pour une audience préliminaire, fixée au 24 novembre.

    C’est la première fois que des journalistes, Gianluigi Nuzzi et Emiliano Fittipaldi, comparaîtront devant la justice du Vatican. Ces derniers ont publié en même temps, le 5 novembre, deux livres révélant frasques et dysfonctionnements financiers au sein du Vatican.

    Lire aussi : Les extraits de « Chemin de croix », de Gianluigi Nuzzi

    Un prélat espagnol proche de l’Opus Dei, Lucio Angel Vallejo Balda, et une consultante italienne, Francesca Immacolata Chaouqui, ont été arrêtés pour avoir communiqué à ces deux journalistes des documents confidentiels. Mme Chaouqui a été remise en liberté, après avoir accepté de collaborer, tandis que M. Vallejo Balda est toujours en détention au Vatican.

    Une première affaire en 2012

    Une cinquième personne, Nicola Maio, collaborateur de Mgr Vallejo Balda, est également renvoyée devant le tribunal du Vatican dans cette affaire dite « VatiLeaks 2 », qui a éclaté au début du mois. Ces cinq personnes risquent jusqu’à huit ans d’emprisonnement. Cette divulgation de documents confidentiels est un délit depuis une loi vaticane datant de 2013.

    Ce scandale rappelle celui qui avait profondément ébranlé en 2012 le pontificat de Benoît XVI, dont des lettres confidentielles avaient été révélées à la presse par son majordome. Le journaliste italien Gianluigi Nuzzi avait été alors l’un des principaux acteurs de ce scandale, dont il avait fait un autre livre, Sa Sainteté, à partir de ces lettres confidentielles.

    Lire aussi : Au Vatican, « le pape lui-même est vu comme un intrus »


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  • Prime en liquide:

    Claude Guéant condamné à 2 ans avec sursis,

    5 ans d'interdiction de fonction publique

    L'ancien bras droit de Nicolas Sarkozy Claude Guéant a été condamné vendredi à deux ans de prison avec sursis, 75.000 euros d'amende et cinq ans d'interdiction de toute fonction publique au procès des primes en liquide du ministère de l'Intérieur.

    <figure class="oembed oembed-photo" data-src-format="photo" role="group"> L'ancien ministre de l'Intérieur Claude Géant quitte le palais de justice de Paris le 13 novembre 2015 <figcaption>L'ancien ministre de l'Intérieur Claude Géant quitte le palais de justice de Paris le 13 novembre 2015 - KENZO TRIBOUILLARD AFP</figcaption> </figure>

    © 2015 AFP

    L'ancien bras droit de Nicolas Sarkozy Claude Guéant a été condamné vendredi à deux ans de prison avec sursis, 75.000 euros d'amende et cinq ans d'interdiction de toute fonction publique au procès des primes en liquide du ministère de l'Intérieur.

    Le tribunal correctionnel a également condamné à dix mois avec sursis l'ex-directeur général de la police nationale Michel Gaudin qui comparaissait à ses côtés.

    Les avocats de Claude Guéant et de Michel Gaudin ont immédiatement annoncé à la presse qu'ils allaient faire appel du jugement.

    Les trois anciens membres du cabinet du ministre Nicolas Sarkozy également jugés dans cette affaire, Michel Camux, Daniel Canepa et Gérard Moisselin, ont été condamnés à 8 mois de prison avec sursis et respectivement à 40.000 euros, 30.000 euros et 20.000 euros d'amende.

    L'affaire porte sur des primes en espèces que se versaient chaque mois des membres du cabinet de Nicolas Sarkozy, alors ministre de l'Intérieur, et qui étaient prélevées sur une enveloppe destinée aux frais d'enquête et de surveillance (FES) des policiers.

    La procédure vise un montant global de 210.000 euros (10.000 euros par mois) remis entre 2002 et 2004 par Michel Gaudin à Claude Guéant, qui en a gardé la moitié et reversé le solde à ses trois collaborateurs.

    M. Guéant était poursuivi pour «complicité de détournement de fonds publics et recel», Michel Gaudin pour «détournement de fonds publics» et les trois membres de cabinet pour «recel».

    Le détournement de fonds et la complicité sont punissables de dix ans de prison et 150.000 euros d'amende et le recel de cinq ans de prison et 375.000 euros d'amende.


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  • Paris

    Procès de la mort d'Inaya: Le père condamné à 30 ans de réclusion, la mère à 20 ans

    JUSTICE Bushra Taher Saleh et Grégoire Compiègne s'étaient rejeté la responsabilité de la mort de la fillette devant les assises...

    <figure class="oembed oembed-photo" data-src-format="photo" role="group">

    Les parents d'Inaya avaient notamment été placés sur écoute fin 2012... La petite était alors morte depuis un an.

    <figcaption>Les parents d'Inaya avaient notamment été placés sur écoute fin 2012... La petite était alors morte depuis un an. - J. H.</figcaption> </figure>

    Jane Hitchcock

    Coupables. Tous les deux. Bushra Taher Saleh, 29 ans, a été condamnée à vingt ans de réclusion criminelle par la cour d’assises de Seine-et-Marne pour la mort de sa fillette de 20 mois, Inaya, découverte enterrée en forêt de Fontainebleau le 23 janvier 2013 sur ses propres indications. Ce vendredi en fin de matinée, quinze années de réclusion avaient été réclamées à son encontre par l’avocat général, Marc Mulet. Elle encourait une peine maximale de trente ans.

    >> A lire aussi : Le procès de la mort tragique d’Inaya « est emblématique »

    >> A lire aussi : « Il y en a au moins un des deux qui ment »

    En garde à vue après que les services sociaux, qui suivaient la famille, n’avaient plus revu l’enfant depuis un an, la mère de famille avait fini par rompre « le pacte » qu’elle avait passé avec son compagnon. Devant les jurés, Grégoire Compiègne, 26 ans, a avoué avoir enfoui le corps de son enfant avec son ex-femme, pour cacher son décès accidentel, survenu à la suite de violences régulières, d’après les médecins légistes. L’accusé a admis cela, et rien que cela. Pourtant, ce récidiviste qui risquait la perpétuité a lui aussi été déclaré coupable. Et il vient d’écoper de trente ans de réclusion, soit plus également que les vingt-cinq années requises à son encontre.

    >> A lire aussi : « Ils cherchent chacun un moyen de s’en sortir »

    Des dénonciations, des remords, mais pas d’aveu

    Les parents d’Inaya n’auront en effet pas cessé de se renvoyer la responsabilité de la mort de leur enfant. La petite, en robe et « dans des souliers de princesse » comme l’a noté son frère aîné de deux ans, était enfouie sous terre dans trois sacs-poubelle. « Pas dans un drap qui aurait pu servir de linceul », a fait remarquer au cours de débats la présidente Catherine Katz qui, malgré ses nombreuses questions aux accusés, n’aura obtenu d’eux que des dénonciations et des remords. Le principal de ces regrets étant que ces deux-là ont amèrement déploré s’être rencontrés… « Ce couple est pathologique », a décrit l’expert psychiatre Vincent Mahé. « Ils sont toxiques l’un et l’autre et se complètent », a ressenti la directrice d’enquête.

    A lire aussi : Les parents « sont toxiques et se complètent »

    Déchus de l'autorité parentale

    Abandonné, adopté puis lui-même maltraité, Grégoire Compiègne a reconnu être quelqu’un d’impulsif. Cet « écorché vif », égocentrique, qui n’a connu que les familles d’accueil, s’était plaint d’avoir été père à 19 ans. D’avoir minimisé, aussi, les violences sur son jeune fils et pour lesquelles la cour d’appel de Douai l’avait condamné, a sans doute pesé. Bushra Taher Saleh n’aura, elle non plus, convaincu personne. Menteuse, auto-centrée, elle a été soupçonnée d’avoir toujours fait passer son compagnon en premier. Elle a eu beau crier et pleurer que ce dernier la frappait… Elle a permis le crime, d’après le représentant du ministère public, qui a demandé que l'un et l'autre soient déchus de leur qualité de père et de mère pour leurs deux enfants encore vivants.

    >> A lire aussi : Le secret de la mort a été gardé pendant un an

    Parties civiles aux côtés de la famille de Bushra Taher Saleh, dont le seul vœu est d’offrir « une vie meilleure » à ce garçon et à cette fillette aujourd’hui placés en famille d’accueil, les associations de protection de l’enfance, évidemment. Par la voix de leurs avocats, elles ont manifesté leur colère, leur indignation et leur incompréhension durant tout le procès. Inaya avait elle-même été confiée à l’Aide sociale à l’enfance à l’âge d’un mois. La petite, qui n’a jamais appelé sa mère « maman » avait été rendue à ses parents un an plus tard. Elle est morte quatre mois après. Et nul ne sait exactement ni quand, ni comment.


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  • Air Cocaïne : Bruno Odos maintenu

    en détention après son interrogatoire

    <figure class="mainImage"> Bruno Odos. Photo Le DL/Christophe AGOSTINIS <figcaption> Bruno Odos. Photo Le DL/Christophe AGOSTINIS </figcaption> </figure>

    Bruno Odos, l’un des deux pilotes impliqué dans l’affaire Air Cocaïne, était arrivé mardi matin à Marseille pour y être entendu par le juge d’instruction en charge de cette affaire en France

    Le pilote Bruno Odos, interrogé pour la première fois depuis sa fuite de République dominicaine sur son implication dans l’affaire Air Cocaïne, va dormir mardi soir à la prison des Baumettes, au terme de sa comparution devant des juges d’instruction marseillais.
    Mercredi, le deuxième pilote soupçonné d’être impliqué dans cet vaste trafic de drogue transatlantique, Pascal Fauret, doit être à son tour interrogé.
    Une audition qui s’annonce «rock’n’roll», selon l’avocat des pilotes, Me Jean Reinhart, car M. Fauret sera quasi-certain de terminer à son tour la journée derrière les barreaux, une issue à laquelle les pilotes ne s’attendaient pas en fuyant la République Dominicaine, selon lui.
    «Il faut faire plaisir à Saint-Domingue, à une logique d’enquête qui nous dépasse», a déploré Me Jean Reinhart, à sa sortie du tribunal vers 22H30. Il va contester en appel cette décision de placement en détention provisoire.
    Selon lui, le juge des libertés et de la détention a invoqué «l’ordre public» et les «nécessités de l’enquête» pour maintenir Bruno Odos en détention, a précisé l’avocat.
    «La justice a l’air de les considérer comme des brigands» alors qu’il s’agit simplement «de pilotes qui n’ont pas fait gaffe» et ont chargé des valises sans connaître leur contenu, a-t-il affirmé.

    Bruno Odos était arrivé peu avant 9 heures au palais de justice, à l’arrière d’une voiture de gendarmerie, dissimulant son visage derrière une veste.

    Les deux pilotes avaient été arrêtés lundi à l’aube chez eux, dans le Rhône et dans l’Isère. Ils s’étaient enfuis il y a dix jours de République Dominicaine où ils avaient été condamnés en août 2015 à 20 ans de prison, et laissés libre en attendant leur appel.


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