• Le président palestinien menace de mettre fin à l'accord d'unité avec le Hamas

     

    Créé le 07/09/2014 à 11h39 -- Mis à jour le 07/09/2014 à 11h42       lien 

    <aside>Le président palestinien Mahmoud Abbas, le 12 août 2014 à Ramallah

    Le président palestinien Mahmoud Abbas, le 12 août 2014 à Ramallah ABBAS MOMANI AFP

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    MONDE - Il l’accuse d’empêcher le gouvernement d’union d’exercer son autorité sur la bande de Gaza…

    Le président palestinien Mahmoud Abbas a menacé de mettre fin à son partenariat avec le Hamas, accusant ce mouvement d'empêcher le gouvernement d'union d'exercer son autorité sur la bande de Gaza, a rapporté ce dimanche l'agence officielle Wafa.

    «Nous n'accepterons pas de partenariat avec le Hamas si la situation reste ainsi à Gaza où un gouvernement parallèle de 27 membres gouverne le territoire», a déclaré Mahmoud Abbas samedi soir à son arrivée au Caire, selon un communiqué diffusé par Wafa.

    Accord de réconciliation

    «Nous n'accepterons pas que la situation reste telle quelle», a insisté le président palestinien qui doit s'adresser ce dimanche à la réunion ministérielle de la Ligue arabe au Caire, près de deux semaines après la fin de la guerre entre le Hamas et Israël.

    En avril et après des années de divisions, l'OLP de Mahmoud Abbas qui a son QG à Ramallah en Cisjordanie, et le Hamas, au pouvoir à Gaza depuis 2007, ont signé un accord de réconciliation qui a donné naissance en juin à un gouvernement d'union nationale formé de personnalités indépendantes.

    Suspension de l’accord après l’offensive israélienne

    Malgré la mise en place de ce gouvernement basé à Ramallah, la Hamas continue de diriger de facto la bande de Gaza, l'application des termes de l'accord de réconciliation ayant été suspendue après l'offensive israélienne contre l'enclave palestinienne.

     20 Minutes avec AFP

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  • Netanyahu: «le Hamas n'a obtenu aucune de ses demandes»

     

    Créé le 27/08/2014 à 21h11 -- Mis à jour le 27/08/2014 à 21h21  lien 
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    • Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu  et son ministre de la Défense  Moshe Yaalon (g) le 24 août 2014à Tel Aviv, en Israël
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    Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ministre de la Défense Moshe Yaalon (g) le 24 août 2014à Tel Aviv, en Israël GALI TIBBON AFP

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    Jérusalem - Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a affirmé mercredi que le Hamas n'avait rien obtenu de ses demandes pour signer un cessez-le-feu.

    «Le Hamas a été frappé durement et n'a obtenu aucune de ses demandes pour signer le cessez-le-feu», a déclaré M. Netanyahu lors d'une conférence de presse à Jérusalem, sa première déclaration publique depuis l'entrée en vigueur du cessez-le feu mardi soir.

    «Le Hamas exigeait pour signer un cessez-le-feu un port et un aéroport à Gaza, la libération de prisonniers palestiniens, une médiation qatarie puis turque, le paiement des salaires des fonctionnaires, d'autres demandes encore mais il n'a rien obtenu», a-t-il affirmé.

    «Nous avons accepté d'aider à la reconstruction du territoire pour des raisons humanitaires mais uniquement sous notre contrôle», a-t-il ajouté.

    Énumérant les «succès» de l'opération «Bordure protectrice» le Premier ministre israélien a déclaré que «le Hamas n'avait pas subi une telle défaite depuis sa création».

    «Nous avons détruit les tunnels d'attaques, tué près de 1.000 soldats ennemis, y compris des hauts responsables du mouvement, détruit des milliers de roquettes et des centaines de positions de commandements, évité des attentats sur le sol israélien et empêché grâce au système anti-missiles Dôme de fer que des milliers d'Israéliens soient tués par les missiles tirés de Gaza», a-t-il affirmé.

    Entouré du ministre de la Défense, Moshé Yaalon, et du chef d'état-major Benny Gantz, M. Netanyahu a ajouté «qu'il était encore trop tôt pour savoir si le calme était revenu à long-terme».

    «Nous ne tolérerons aucun tir vers Israël et notre riposte sera encore plus forte», a-t-il martelé.

    A un journaliste qui l'interrogeait sur sur le fait que le Hamas crie victoire, M. Netanyahu a suggéré de ne pas «être impressionné par leurs festivités car le Hamas sait parfaitement le prix élevé qu'il a payé».

    Interrogé sur l'avenir des négociations avec les Palestiniens, le Premier ministre israélien a refusé de donner des détails mais a assuré qu'Israël «serait heureux de voir Mahmoud Abbas au pouvoir à Gaza».

    La seconde chaîne de la télévision israélienne avait publié un sondage quelques minutes avant sa conférence de presse montrant un niveau d'impopularité important pour M. Netanyahu.

    Selon ce sondage, seulement 32% des Israéliens pensent que le Premier ministre a eu la conduite qu'il fallait pendant cette opération, contre 59% qui jugent qu'il n'a pas été à la hauteur.

    Cette enquête d'opinion a par ailleurs démontré que 54% des Israéliens sont opposés au cessez-le-feu contre 37% qui y sont favorables.

     

     

     

     © 2014 AFP

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  • Gaza: 1ère apparition publique de chefs du Hamas et du Jihad islamique depuis le début de la guerre

     

    Créé le 26/08/2014 à 21h20 -- Mis à jour le 26/08/2014 à 21h30
    <aside>Des membres du bureau politique du Hamas, le 21 avril 2014 à Gaza

    Des membres du bureau politique du Hamas, le 21 avril 2014 à Gaza MAHMUD HAMS AFP

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    Gaza (Territoires palestiniens) - Plusieurs dirigeants du Hamas, le mouvement qui contrôle la bande de Gaza, et du Jihad islamique, la deuxième force dans l'enclave palestinienne, sont apparus mardi soir en public, pour la première fois depuis le début de la guerre avec Israël il y a 50 jours.

    Israéliens et Palestiniens ont conclu un accord de cessez-le-feu entré en vigueur mardi soir, mettant fin à un conflit qui a fait plus de 2.140 morts côté palestinien et 69 côté israélien.

    Les dirigeants des deux mouvements islamistes, qui ont infligé à l'armée israélienne ses plus lourdes pertes depuis 2006, n'étaient pas apparus durant cette guerre au cours de laquelle l'aviation israélienne a mené deux raids contre des dirigeants du Hamas.

    Le chef des puissantes Brigades Ezzedine al-Qassam, la branche armée du Hamas, Mohamed Deif, a réchappé au premier raid selon son mouvement, tandis que trois de ses lieutenants ont été tués dans l'autre.

    Mahmoud Zahar, un haut dirigeant du Hamas dans la bande de Gaza et Mohamed al-Hindi, un des leaders du Jihad islamique, ont prononcé un discours devant des milliers de Palestiniens réunis dans le quartier de Rimal, dans l'ouest de la ville de Gaza.

    «Nous allons construire notre port et notre aéroport», a promis M. Zahar à la foule, alors que son mouvement a déjà revendiqué la «victoire» après cette guerre, la troisième en six ans à Gaza.

    L'une des exigences des négociateurs palestiniens était la réouverture de l'aéroport de Gaza et la possibilité de réutiliser le port maritime.

    Ces points épineux «devront être discutés durant les négociations» prévues sous un mois, selon la proposition du médiateur égyptien.

    «Celui qui attaquera notre port, nous attaquerons son port et celui qui attaquera notre aéroport, nous attaquerons de nouveau son aéroport», a toutefois promis M. Zahar, faisant référence aux tirs de roquettes du Hamas sur l'aéroport de Tel-Aviv, qui ont provoqué des annulations de vols et une brève fermeture du terminal aéroportuaire durant le conflit.

    Il a ensuite assuré que se poursuivrait à Gaza «l'armement et le développement des capacités de la résistance». «L'avenir est à nous, pas à l'occupant» israélien, a encore lancé M. Zahar, promettant de «reconstruire toutes les maisons» détruites durant la guerre.

    Selon le Bureau de coordination des Affaires humanitaires de l'ONU (Ocha), 475.000 Gazaouis ont été déplacés, tandis que près de 55.000 maisons ont été touchées par les frappes israéliennes, dont au moins 17.200 totalement ou quasi-totalement détruites.

    «Nous voulons renforcer notre union avec le Jihad islamique et tous les mouvements de la résistance pour libérer toute la Palestine», a encore ajouté M. Zahar, alors que pour la première fois pour ces négociations indirectes avec les Israéliens, les Palestiniens ont envoyé au Caire une délégation représentant le Hamas, le Jihad islamique et l'Organisation de libération de la Palestine (OLP) qui chapeaute l'Autorité palestinienne.

    Depuis l'accord de réconciliation entre le Hamas --qui avait pris le pouvoir par la force à Gaza en 2007 après avoir été privé de sa victoire aux législatives-- et l'OLP, les Palestiniens se sont dotés d'un gouvernement d'union nationale composé de figures indépendantes qui a remplacé les directions rivales de Ramallah et de Gaza.

    De son côté, le vice-président du Parlement, Ahmed Bahr, dirigeant du Hamas, a ajouté: «nous célébrons aujourd'hui la fête de la victoire sur l'occupant dans cette épopée légendaire (...) qui dure depuis plus de soixante ans» et la création de l'Etat hébreu en 1948.

     © 2014 AFP

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  • Gaza en liesse après l’annonce du cessez-le-feu

    <time datetime="2014-08-26T21:56:55Z" itemprop="datePublished">Publié à 21h56, le 26 août 2014</time><time datetime="2014-08-26T22:07:15Z" itemprop="dateModified">, Modifié à 22h07, le 26 août 2014</time>

    <figure>Gaza en liesse après l’annonce du cessez-le-feu<figcaption>Gaza en liesse après l’annonce du cessez-le-feu | ©Reuters</figcaption></figure>
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    Par Pauline Hofmann avec AFP

     

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    Après 50 jours d’opération militaire, les Gazaouis vivent la fin des raids aériens et terrestres comme une nouvelle naissance.

    L’AMBIANCE. Les Gazaouis exultent. Le Hamas et Israël se sont mis d’accord mardi sur une trêve de longue durée à Gaza. Après 50 jours d’opération militaire et plus de 2.130 morts du côté palestinien, l’enclave peut enfin souffler. La trêve a pris effet mardi, à 18 heures (heure de Paris). Des milliers de Palestiniens se sont rapidement rués dans les rues pour célébrer la nouvelle.

    >> LIRE AUSSI - Bordure protectrice a fait plus de morts que Plomb durci

    La vie a repris, à Gaza, après l’annonce de cet accord entre les deux parties. Une utilisatrice de Twitter notait qu’ "enfin, tout est à nouveau normal, même si je pensais avoir oublié ce qui est normal. J’imagine que ça, ça l’est".

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    Finally normal is back, though i forgot what's normal. What I guess this is normal . https://vine.co/v/Ml1PpmPDQE1 

     
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    Des salves de tirs. Dans les mosquées, des louanges résonnaient, notait un journaliste de l’AFP à Gaza. Des salves ont également été tirées, pour fêter la fin de la guerre, comme c’est traditionnellement le cas. Les tirs sont en effet parfois utilisés en Palestine, pour marquer les victoires mais aussi les événements tragiques.

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    Mais au-delà des tirs d’armes à feu, klaxons, cris de joie et musique ont également retenti dans les rues de la ville de Gaza, dans la soirée. Les Palestiniens ont repris possession des rues, partiellement abandonnées pendant la guerre.

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    Des déplacés rentrent chez eux. Des Palestiniens ont également rassemblé leurs affaires pour retourner enfin dans leurlogement abandonné sous la pression des bombes israéliennes. Des voitures et autres véhiculés chargés de matelas et couvertures arpentent les rues de Gaza. Selon les derniers décomptes de l'UNRWA, l'agence de l'ONU chargée des réfugiés palestiniens, plus de 250.000 Gazaouis ont fui leur domicile pendant l'opération militaire israélienne.

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    Gaza 1280 cessez le feu

    © Reuters

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  • Gaza : questions sur une tragédie

    Dimanche 24 Août 2014 à 12:00 |lien

     

    DANIEL SIBONY*

     

     

    Pourquoi, "d'un côté, le Hamas organise le martyre de son peuple pour gagner cyniquement en crédit diplomatique et de l'autre, Israël assume des carnages indéfendables qui lui font perdre ce même crédit" ? Pour l'écrivain et psychanalyste Daniel Sibony, "la réponse à ces questions est simple, et si beaucoup ne la trouvent pas, c'est qu'ils ont peur de la trouver".


    APA IMAGES/SIPA
    APA IMAGES/SIPA
     

    Beaucoup d'Occidentaux cherchent à comprendre deux conduites apparemment aberrantes, celle du Hamas et d'Israël, qu'un ami journaliste m'a aussi formulées : « D'un côté, le Hamas organise le martyre de son peuple pour gagner cyniquement en crédit diplomatique ; de l'autre, Israël assume des carnages indéfendables qui lui font perdre ce même crédit. » Une denrée pourtant précaire et périssable, mais tout de même : « Pourquoi Israël se moque à ce point des opinions occidentales, y compris américaine ? » 
      

    La réponse à ces questions est simple, et si beaucoup ne la trouvent pas, c'est qu'ils ont peur de la trouver. Mais oui, ça existe, la peur de comprendre, la peur d'aller aux racines, aux causes premières, aux origines ; c'est grâce à cette peur qu'on peut se fabriquer des bulles de néoréalité, où l'on peut vivre tranquille avec un discours formaté, à base de déni, quand la vraie réalité fait irruption. 
      

    La réponse est donc simple : Israël et le Hamas travaillent dans le temps long, très long, au point qu'il frôle le temps immobile de l'éternité. Plus concrètement, le Hamas met en acte un principe radical de l'islam (ou un principe de l'islam radical), qui est le credo : pas de souveraineté pour les juifs, jamais, à aucun prix. Donc, s'il a de bons projectiles à leur envoyer pour perturber cette souveraineté, il y va ; ne faisant ainsi que prolonger une longue tradition où, en terre d'Islam, les juifs étaient tolérés (moyennant impôt spécial très lourd), avec, de temps à autre, un jet de violence contre eux, avec des pierres, des coups de sabre ou des balles. Ce fut le cas jusqu'à l'arrivée des Occidentaux, qui ont d'abord laissé faire, puis ont rendu plus ou moins désuètes ces coutumes. Cela aussi, on a peur de le comprendre : les colonialistes, en même temps que leur injustice, auraient élevé la dignité dans ces pays ? Impossible. Cela remet en cause trop d'idées, notamment la culpabilité occidentale - de façade, bien sûr - envers l'islam, et cela obligerait à admettre que la vindicte antijuive y est un des fondamentaux. Ça va donc chercher loin, trop loin. Or, le Hamas ne fait que mettre en actes cette vindicte, en quoi il fait vibrer un des réflexes les plus profonds des masses musulmanes, réflexe légèrement perturbé par leurs révolutions récentes où la vie voudrait prendre le dessus. En tout cas, cela explique qu'il tire ces projectiles, peu importe qu'ils fassent mouche ou non, le fait de les tirer exprime pour lui l'essentiel. 
      

    Côté Israël, c'est aussi du temps long : celui de l'existence, avec souveraineté et dignité. Cet Etat, semble-t-il, refuse d'offrir aux siens la même chose que leur condition en terre d'Islam : encaisser des coups sans pouvoir répliquer. Donc il réplique, sans prendre en compte les conséquences proches - les carnages - et lointaines, leur effet sur les opinions occidentales dont il sait par expérience, ou par l'histoire séculaire, que calomnier les juifs n'est pas pour elles une nouveauté. Les juifs tueurs d'enfants, c'est une très vieille accusation. Certes, du point de vue occidental implicite, Israël aurait dû encaisser les coups sans répondre et supplier les chancelleries d'Europe et d'Amérique d'intervenir, de « [nous]protéger, parce que les méchants islamistes [nous] veulent du mal ». Et ça lui est impossible : pour lui, vingt siècles d'histoire (où le monde chrétien et laïc n'a pas beaucoup intercédé) rendent absurde cette hypothèse et il se sait seul. 
      

    L'embargo est compliqué. Simple exemple, le béton : comment ne pas le laisser entrer pour rebâtir ? Et, en même temps, il servira à rebâtir les tunnels. Pour Israël, c'est un symbole de la stratégie du Hamas : frapper « les juifs » d'une façon telle qu'ils ne puissent pas répliquer sans s'aliéner la sympathie occidentale. 
      

    Si l'embargo est levé, Gaza lancerait plus commodément des fusées sur « les juifs », pour célébrer, de temps à autre, le credo basique. Il y aura donc la paix le jour où ce credo sera déclaré obsolète ; ce qui mettrait fin aussi aux attaques antijuives en Europe, en France par exemple, où elles sont un camouflet pour le pouvoir, un démenti à ses beaux discours contre l'antisémitisme. 
      

    Maintenant, quelques questions : imaginez-vous des instances islamiques, même modérées, dénoncer ce credo ? Ce serait déjà le reconnaître ; or, en Europe, le seul fait de l'évoquer passe pour un acte « islamophobe ». Imaginez-vous un Etat juif vivant sa souveraineté sous des gifles récurrentes ? Imaginez-vous le Hamas négociant avec cet Etat la paix ? Ce serait déjà le reconnaître ; or, cela contredit le credo, et le rituel de sa mise en actes. Vous avez donc le temps de réfléchir, et de remanier votre approche des juifs et des musulmans, au risque de dures remises en question. 

    * Daniel Sibony est écrivain et psychanalyste, auteur de Proche-Orient. Psychanalyse d'un conflit (Seuil)et Islam, phobie, culpabilité (Odile Jacob).


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