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<figcaption>Un Palestinien à Gaza, photo d'illustration. © Roberto Schmidt / AFP</figcaption></figure>
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Des discussions très indécises sur le maintien d'un cessez-le-feu précaire observé dans la bande de
Gaza ont repris dimanche au Caire entre Israéliens et Palestiniens, les deux parties se montrant fermes
sur leurs exigences. "Nous n'accepterons d'accord sur un cessez-le-feu que s'il y a une réponse concrète
à nos besoins sécuritaires", a déclaré Benyamin Netanyahou à l'ouverture de la réunion hebdomadaire du gouvernement. "Pour obtenir la sécurité, il faut avant toute chose lever le blocus", lui a répondu Sami Abou Zourhi, porte-parole du Hamas.
Les discussions ont repris dimanche au Caire après trois jours d'interruption, mais sans certains
représentants du Hamas et du Jihad islamique venant de Gaza et qui devraient arriver dans la capitale égyptienne dans la soirée, selon un porte-parole du groupe islamiste qui contrôle l'enclave, Sami Abou
Zouhri.
La plus grande incertitude règne sur la faculté des délégués palestiniens, dont des responsables du
Hamas qui contrôle la bande de Gaza, et israéliens à trouver un accord, surtout sur les questions de la
levée du blocus israélien ou la démilitarisation de la bande de Gaza, alors qu'un cessez-le-feu instauré
le 11 août et reconduit jeudi pour cinq jours expire lundi à minuit (21 heures GMT).
"Un duty-free pour roquettes"
Israël aurait ainsi décidé samedi soir de formellement rejeter une proposition de cessez-le-feu
permanent telle qu'elle lui était soumise par l'Égypte, rapportait Maariv, l'un des principaux quotidiens
israéliens, en citant des sources gouvernementales.
Alors que d'intenses consultations internes étaient en cours de part et d'autre, des responsables du
Hamas ont exprimé leur intransigeance. "Celui (les combattants palestiniens) qui a vaincu aux
frontières de Gaza (...) n'acceptera aucune des conditions de l'occupant", écrit sur sa page Facebook
Moussa Abou Marzouk, numéro deux du bureau politique du Hamas.
Du côté israélien, le ministre du renseignement Youval Steinitz a jugé irréalistes les exigences du
Hamas à ce stade des négociations. "Nous ne pouvons pas commencer à discuter d'un port ou
d'un aéroport à Gaza, ce qui reviendrait à ouvrir un duty-free pour roquettes sans résoudre la
question de la démilitarisation", a déclaré Youval Steinitz également membre du cabinet de sécurité.
Cessez-le-feu unilatéral ?
Un échec des négociations ne signifierait pas nécessairement une reprise immédiate des hostilités
qui ont fait depuis le 8 juillet au moins 1 980 morts du côté palestinien, majoritairement des civils,
et 67 morts du côté israélien, dont trois civils.
Un cessez-le-feu unilatéral "serait une bonne solution si nous voyons que, sur le plan sécuritaire,
l'accord proposé n'est pas satisfaisant, qu'il menace directement notre sécurité", a dit le ministre
Gilad Erdan, membre du cabinet de Sécurité, à la radio publique.
<hl2></hl2>Le Hamas attendu au tournant
<hl2></hl2>Le Hamas, lui, se targue d'avoir résisté militairement à la plus puissante armée de la région. Il est
cependant attendu au tournant politique de la reconstruction. Le président de l'Autorité palestinienne
Mahmoud Abbas a annoncé samedi qu'une conférence internationale des donateurs pour l'État
palestinien se réunirait début septembre en Égypte pour envisager un "plan de reconstruction"
à Gaza. Au quartier général des renseignements au Caire, les Égyptiens font donc la navette
entre les délégations israélienne et palestinienne, qui outre le Hamas comprend également le
Jihad islamique et le Fatah du président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas.
Selon un document auquel l'AFP a eu accès, les Égyptiens proposent un cessez-le-feu permanent
et invitent à de nouveaux pourparlers dans un mois. À l'ordre du jour seraient inscrites alors des
questions épineuses comme l'ouverture d'un port et d'un aéroport à laquelle les Israéliens sont
opposés, ou la restitution des corps de deux soldats israéliens morts en échange de la libération
de détenus palestiniens. La levée du blocus est une exigence palestinienne primordiale. Le document
égyptien reste vague sur le sujet, ne parlant que de l'ouverture de points de passage fermés.
De son côté, Israël exige la démilitarisation de Gaza, dont ne veulent pas entendre parler les
Palestiniens.
Les différentes informations filtrant du Caire font état de discussions sur : la réouverture du point
de passage de Rafah avec l'Égypte, le rôle dévolu à l'Autorité palestinienne aux frontières, une
extension des zones de pêche des Gazaouis, une réduction de la zone tampon à la frontière
avec Israël, les modalités de transfert d'argent.
"Désaccords immenses"
Le ministre israélien des Sciences Yaakov Peri se montrait lui bien moins confiant quant à
une issue rapide. "Les différences d'opinions et désaccords sont immenses et la chance
(de parvenir à un accord) n'est pas grande", a dit M. Peri, qui a dirigé le Shin Beth et participe
aux réunions du cabinet de sécurité en tant qu'observateur, à la radio militaire.
L'absence d'accord laisserait les deux camps faire le décompte de leurs gains et de leurs
pertes. Israël revendique d'avoir considérablement réduit les capacités de nuisance du Hamas.
Mais il est critiqué à l'extérieur à cause du bilan humain causé, et pourrait l'être plus vivement
à l'intérieur parce qu'il n'en aurait pas fini avec le Hamas. Le Hamas, lui, se targue d'avoir résisté
militairement à la plus puissante armée de la région. Il est cependant attendu au tournant
politique de la reconstruction.
La patronne des opérations humanitaires de l'ONU, Valerie Amos, a en effet estimé que la
réparation des dégâts devraient prendre "des mois" dans la bande de Gaza. Les différentes
informations filtrant du Caire font état de discussions sur: la réouverture du point de passage
de Rafah avec l'Egypte; le rôle dévolu à l'Autorité palestinienne aux frontières; une extension des
zones de pêche des Gazaouis; une réduction de la zone tampon à la frontière avec Israël et sur
les modalités de transferts d'argent.