• Israël prévoit une "longue campagne", la France promet une aide

    Par Gabriel Vedrenne avec agences

    Publié le 28 juillet 2014 à 18h48Mis à jour le 28 juillet 2014 à 21h44     lien 


    Israël prévoit une "longue campagne", la France promet une aide
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    © REUTERS  

    L'ESSENTIEL - Netanyahu a promis une "longue campagne" à Gaza, au terme d'une journée sanglante. La diplomatie piétine.

    L'essentiel. L'idée même d'une trêve semble bien lointaine lundi dans la bande de Gaza. Après de nouvelles frappes, qui ont fait quatre morts côté israélien et sept victimes côté palestinien, l'armée israélienne a demandé lundi soir à la population civile habitant les alentours de l'agglomération de Gaza de se concentrer dans le centre-ville. Dans le même temps, la diplomatie internationale s'active, mais sans résultat apparent. Seul résultat tangible, la France a promis le versement d'une aide de 8 millions en faveur de la population de Gaza.

    Une sortie de crise rapide est donc hypothétique, un scénario confirmé par la déclaration, lundi en fin de journée, du Premier ministre israélien. "Nous devons être prêts à une longue campagne jusqu'à ce que notre mission soit remplie", a prévenu Benjamin Netanyahu, avant d'ajouter : "on ne terminera pas cette opération sans avoir neutralisé les tunnels" qui servent au mouvement palestinien Hamas pour attaquer Israël.

    La France promet 8 millions. François Hollande a annoncé lundi à son homologue palestinien Mahmoud Abbas, lors d'un entretien téléphonique, le versement par la France d'une première tranche d'aide budgétaire de 8 millions d'euros en faveur de la population de Gaza, en proie à un conflit sanglant. Cette somme "s'ajoutera à l'aide humanitaire exceptionnelle de 3 millions d'euros déjà débloquée pour la population de Gaza", a précisé la présidence française.

    L'annonce d'une nouvelle opération d'envergure. L'armée israélienne a demandé lundi soir à la population civile habitant les alentours de l'agglomération de Gaza d'évacuer "immédiatement" leurs foyers pour se rendre dans le centre de cette ville palestinienne, selon un communiqué militaire. "Il y a peu de temps, des appels téléphoniques ont été passés et des SMS envoyés à la population civile de Chajaya, de Zeitoun et de l'est de Jabaliya les exhortant à évacuer immédiatement en direction du centre de la ville de Gaza", a indiqué le communiqué. Ces secteurs sont respectivement situés à la périphérie est, sud et nord de la ville de Gaza.

    >> REPORTAGE - Fuir Gaza, mais pour aller où ?

    De nouvelles victimes. Le conflit en cours a fait de nouvelles victimes dans les deux camps. Cinq soldats ont été tués lundi en Israël quand un obus de mortier tiré depuis la bande de Gaza est tombé tout près de la frontière, dans la région d'Eshkol, a annoncé la radio militaire israélienne. Le tir a depuis été revendiqué par le Hamas. Une heure plus tard, Tsahal annonçait avoir tué cinq combattants palestiniens dans le sud d'Israël.

    Dans le même temps, une puissante explosion dans une aire de jeux d'un camp de réfugiés du nord de la bande de Gaza a coûté la vie à huit enfants et deux adultes lundi, faisant également une quarantaine de blessés, selon les services médicaux palestiniens. Les habitants ont accusé Israël d'avoir mené une frappe aérienne mais l'Etat hébreu a démenti toute responsabilité, déclarant que l'explosion était due à une roquette et qu'il s'agissait d'une erreur de tir du Hamas. Au total, on dénombre au moins 25 victimes, dont onze enfants, au cours de la journée.

    >> LIRE AUSSI - Gaza : la guerre souterraine du Hamas

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    Israël prévoit une "longue campagne", la France promet une aide

    © REUTERS

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    Un autre missile s'est abattu sur le plus grand hôpital de Gaza, sans faire de victime.

    L'Occident veut "augmenter la pression" pour favoriser un cessez-le feu. Même s'il n'est pas certain que leur message soit entendu, les dirigeants français, américain, allemand, anglais et italien ont affirmé lundi au cours d'un entretien téléphonique leur volonté "d'augmenter" la "pression" pour parvenir à un cessez-le-feu à Gaza, a indiqué l'Elysée dans un communiqué.

    >> LIRE AUSSI - La diplomatie internationale "manque de courage" 

     


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    Les leçons qu’Israël et les Américains devraient apprendre pour contrer le Hamas

    D’autres groupes terroristes, avec encore plus de capacités destructrices sont désormais prêts à imiter le Hamas

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    ALON PAZ ET NADAV POLLAK 27 juillet 2014, 16:17 
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    Un tank Merkava patrouillant près de Gaza le 24 juillet 2014 (Crédit : Miriam Alster/FLASH90)
    Un tank Merkava patrouillant près de Gaza le 24 juillet 2014 (Crédit : Miriam Alster/FLASH90)
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    La confrontation actuelle entre Israël et le Hamas pourrait ressembler à première vue à un nouveau « round » militaire entre les deux parties. Cependant, un certain nombre de différences importantes distinguent l’opération « Bordure Protectrice » des opérations passées, en particulier en ce qui concerne l’isolement régional du Hamas, son accumulation d’armements et le développement de ses tactiques militaires.

     

    Bien qu’il puisse être trop tôt pour tirer des conclusions stratégiques de l’opération en cours, certains points-clés peuvent déjà être retenus comme autant de leçons pour l’avenir.

    L’isolement politique

    Avant le début de l’opération, le Hamas était dans une situation désastreuse sur le plan politique, financier et logistique.

    Pour commencer, plus de 40 000 travailleurs du secteur public de Gaza n’avaient pas reçu leurs salaires depuis des mois, et le processus de réconciliation avec le Fatah n’avait pas réussi à aller de l’avant sur les questions importantes.

    En outre, depuis l’évacuation de ses bureaux à Damas, l’organisation avait été coupée du soutien iranien. Et le plus important allié du Hamas au cours des dernières années, le gouvernement de Mohamed Morsi, avait été remplacé par le régime du général Sissi, un ennemi déclaré des Frères musulmans.

    Plus précisément, la campagne anti-tunnels de Sissi avait paralysé la capacité du Hamas de maintenir la libre circulation des capitaux, des biens et des armes dans la bande de Gaza.

    Parallèlement à ces défis, le soutien public du Hamas a considérablement diminué, comme l’a révélé une récente enquête de l’Institut de Washington. En conséquence, les chefs militaires de l’organisation ont considéré l’option militaire comme la seule façon de briser le statu quo et de conserver le soutien financier et politique, mettant ainsi en œuvre une « stratégie du chantage ».

    Le Hamas n’a pas commencé les tirs de roquettes pour arracher des concessions à Israël, mais l’a fait aussi pour faire pression sur l’Egypte et sur le président palestinien Mahmoud Abbas indirectement à travers Israël. Un des principaux objectifs du Hamas était d’ouvrir le passage de Rafah, ce qui aurait permis à l’argent et aux marchandises de circuler dans la bande de Gaza et d’améliorer ainsi son soutien politique. Selon les calculs du Hamas, la « négociation » par les armes était la seule option.

    Sagesse opérationnelle

    Dans le cycle actuel de combats, le Hamas a démontré des améliorations à trois niveaux.

    La première consiste à prendre l’initiative. Cela a énormément bénéficié au Hamas, en empêchant implicitement Israël de lancer une première attaque surprise. En effet, la capacité des premières frappes de l’Armée de l’Air s’est révélé être une caractéristique clé de la réussite des opérations récentes d’Israël.

    Lors de l’opération « Plomb durci », à l’hiver 2008-2009, la première frappe israélienne, d’une durée 3 mn 40, a tué un tiers de tous les militants tués au cours de l’ensemble de l’opération. Lors de l’opération « Pilier de défense », en novembre 2012, la première frappe d’Israël a éliminé la plupart des roquettes à longue portée du Hamas. Une des premières frappes avait également tué le commandant militaire du Hamas Ahmed Jabari.

    Cette fois, l’aile militaire du Hamas semble avoir été préparée pour une contre-attaque israélienne. Les chefs ont disparu sous terre, tout comme l’arsenal militaire, et le conflit s’est mis en place pour une lutte de longue durée.

    Le deuxième élément concerne « l’économie de la roquette ». A l’issue de l’opération « Pilier de défense » à la fin de 2012, le Hamas et d’autres organisations terroristes de Gaza ont doublé leur arsenal de roquettes, permettant à quelque 120 roquettes d’être envoyées tous les jours.

    Le Hamas a aussi surpris les Israéliens avec la portée de ses roquettes – à savoir, lorsque sa R-160 (alias le M-302 syrien qu’aurait livré l’Iran) a touché le centre et le nord du pays à la tête de leurs abris.

    Ces tirs de roquettes ont permis au Hamas de poursuivre trois objectifs principaux : (1) soumettre une plus grande part de la population israélienne à des tirs constants ; (2) tenter de saturer la défense aérienne du Dôme de Fer par des salves lourdes ; (3) prouver que le Hamas peut se tenir sur ses propres pieds dans les combats, alors même qu’Israël opère dans la bande de Gaza.

    Troisièmement, l’opération terrestre d’Israël a lentement révélé l’infrastructure complexe des tunnels du Hamas. Jusqu’à présent, les forces de défense israéliennes avaient découvert des dizaines de tunnels de deux à trois kilomètres de long, avec plusieurs conduits.

    Offensivement, ce système de tunnel permet aux terroristes du Hamas de s’infiltrer en Israël et de tenter des massacres dans des kibboutz. Un deuxième but offensif des tunnels est de permettre aux unités du Hamas de déborder les forces israéliennes autour de la bande de Gaza, et de les attaquer par l’arrière – une vulnérabilité militaire bien connue.

    Défensivement, le système souterrain dans les zones peuplées de Gaza permet aux terroristes du Hamas de se déplacer librement et de se soustraire au ciblage de l’armée israélienne. Les tunnels permettent ainsi à l’organisation d’avoir une meilleure « résistance » tout en contestant la position de l’armée israélienne.

    Parallèlement à ses progrès opérationnels, le Hamas a une nouvelle fois démontré la centralité de sa stratégie du martyre et de sa doctrine militaire. Récemment, un attentat-suicide a blessé un certain nombre de soldats du génie militaire de Tsahal près d’un bulldozer blindé.

    Sur le plan psychologique, le Hamas a investi dans des opérations de propagande et d’information visant à créer une image de la victoire. Dans une guerre aussi asymétrique que celle-ci, la partie la plus faible doit amplifier ses réalisations afin de persuader son auditoire et ses partisans à l’étranger de ses succès.

    Un tel exploit a été atteint par le Hezbollah avec sa propagande au cours de la guerre du Liban de 2006, qui a contribué à propulser de façon spectaculaire le soutien du groupe dans les pays arabes. Le Hamas suit ce modèle en essayant de créer des images d’opérations militaires révolutionnaires. Parallèlement aux roquettes et aux campagnes souterraines, ces avances comprennent le fait de faire voler un drone dans l’espace aérien israélien ainsi que diverses opérations de « cyberguerre ».

    Enfin, le Hamas a démontré des capacités de commandement et de résilience très efficaces au cours de ce conflit. Après plus de deux semaines de combats, il semble encore capable de maintenir les lignes de communication entre les unités de roquettes, les unités au sol, et le leadership militaire, comme en témoigne l’adhésion de chaque entité à son plan opérationnel. En outre, le Hamas a lancé avec succès des opérations combinées impliquant l’artillerie et l’infiltration de forces terrestres en Israël.

    Quelle est la prochaine étape ?

    Lorsque l’opération se terminera, le Hamas va essayer de remporter la victoire en soulignant trois éléments : la réussite de ses attaques militaires « surprises » (par exemple, les roquettes à longue portée, les tunnels, les drones, les cyber-opérations), sa résilience pendant l’opération, et son endurance face à un ennemi plus puissant et mieux équipé. Du point de vue du Hamas, cela aidera à retrouver le soutien politique des différents acteurs ainsi qu’un soutien accru à court terme logistique et financier des acteurs extérieurs, notamment l’Iran.

    Néanmoins, à ce jour, la décision du Hamas de lancer une confrontation avec Israël semble engendrer plus de coûts politiques que de bénéfices, comme semblent l’indiquer les états arabes, en particulier l’Egypte et l’Arabie Saoudite, alors que le Hamas aurait du accepter l’initiative égyptienne de cessez-le-feu.

    Pour se préparer à de futurs conflits asymétriques, Israël et d’autres pays devront examiner l’adaptation du Hamas à la doctrine de combat d’Israël. La nécessité d’une telle étude s’étend bien au-delà du Hamas. En effet, d’autres organisations terroristes à travers les continents – du Hezbollah au Liban à Jabhat al-Nusra en Syrie, d’Etat Islamique en Irak à la secte Boko Haram au Nigeria – ont appris rapidement à frapper, malgré des réseaux opérationnels décentralisés. Elles seront désireuses de tirer les leçons de l’expérience du Hamas.

    Malgré ses tactiques intelligentes et sa stratégie militaire bien planifiée, le Hamas a encore des capacités de combat insuffisantes pour atteindre le niveau du renseignement israélien ainsi que les capacités défensives et offensives de Tsahal sur le champ de bataille. D’autres organisations terroristes, cependant, ont des capacités importantes et utiliseront probablement des tactiques améliorées du Hamas dans l’avenir.

    Pour Israël, les Etats-Unis, et leurs partenaires, la préparation à ces diverses éventualités est une tâche essentielle et urgente.


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  • Gaza: Israël accepte de prolonger une trêve humanitaire

    jusqu'à dimanche soir

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    Jérusalem - Le Cabinet de sécurité israélien a approuvé samedi soir la demande de l'ONU de prolonger la trêve humanitaire à Gaza jusqu'à dimanche soir, une décision unilatérale rejetée par le Hamas.

    Le Cabinet a approuvé la demande de l'ONU concernant une trêve humanitaire valable jusqu'à dimanche minuit (21h00 GMT), a indiqué une source gouvernementale israélienne, sous couvert d'anonymat.

    Un porte-parole du Hamas a cependant déclaré samedi soir que le mouvement islamiste palestinien rejetait cette prolongation de 24 heures.

    Aucune trêve humanitaire n'est valable sans retrait des chars israéliens de la bande de Gaza et sans que les habitants ne puissent retourner dans leurs maisons et que les ambulances transportant les corps soient libres de circuler à Gaza, a déclare Fawzi Barhoum, le porte-parole du Hamas dans un communiqué.

    Pendant douze heures samedi, les habitants de l'enclave palestinienne ont connu un répit, avec une pause humanitaire qu'Israël avait accepté de prolonger jusqu'à samedi minuit (21H00 GMT).

    Mais dans la soirée, la branche armée du Hamas, les brigades Ezzedine al-Qassam, a revendiqué des tirs de roquettes en direction du sud d'Israël et de Tel Aviv. L'armée israélienne a confirmé ces tirs, qui ont de nouveau déclenché les sirènes d'alarmes dans le pays.

    En réponse, l'artillerie a ouvert le feu localement dans le secteur de Rafah (sud de la bande de Gaza NDLR) sur les positions d'où ont été tirées les roquettes, a indiqué une porte-parole de l'armée israélienne à l'AFP. 

    Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon avait appelé samedi les parties à prolonger la trêve humanitaire pendant 7 jours, avant d'appeler les deux parties à étendre a minima la pause humanitaire censée prendre fin à la journée.

    Cet appel a été repris depuis Paris par plusieurs ministres des Affaires étrangères, dont le secrétaire d'Etat américain John Kerry. 

    L'armée continuera cependant ses opérations contre les tunnels, a précisé la même source gouvernementale israélienne, ce qui implique une suspension des frappes aériennes, maritimes et terrestre mais le maintien des forces israéliennes sur place, comme ce fut le cas samedi.

    Toute la journée de samedi, les habitants ont profité de l'arrêt des combats pour retourner vers des maisons dont ils avaient été chassés par les combats. Bien souvent, ils n'ont trouvé que des ruines.

    Durant la journée, 147 corps ont été retirés de ces décombres, selon un bilan des services de secours qui porte à plus de 1.000 le nombre de Palestiniens tués à Gaza depuis le début de l'offensive israélienne le 8 juillet.


    (©AFP / 27 juillet 2014 01h35)  


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  • <article class="article article_normal" itemscope="" itemtype="http://schema.org/NewsArticle" style="box-sizing: border-box; margin-bottom: 13px; color: rgb(22, 33, 44); font-family: arial, freeSans, sans-serif; line-height: 18.200000762939453px; background-color: rgb(255, 255, 255);">

    Nétanyahou accuse le Hamas de violer « son propre cessez-le-feu »

    Le Monde.fr avec AFP | <time datetime="2014-07-26T21:21:34+02:00" itemprop="datePublished">26.07.2014 à 21h21</time> • Mis à jour le <time datetime="2014-07-27T19:02:19+02:00" itemprop="dateModified">27.07.2014 à 19h02</time>

    lien Quelques heures après que le cessez-le-feu israélien eut volé en éclats, le Hamas a demandé, dimanche 27 juillet, par l'entremise du médiateur des Nations unies, une nouvelle trêve humanitaire. Au moins dix Palestiniens ont péri depuis la reprise des frappes sur la bande de Gaza

     

    Sami Abou Zouhri, porte-parole du mouvement, a déclaré :

    « En réponse à une intervention de l'ONU et en prenant en compte la situation de notre peuple et les fêtes de l'Aïd [qui marquent la fin du ramadan], les factions de la résistance ont accepté de soutenir une pause humanitaire de vingt-quatre heures. »

    Le mouvement palestinien avait dans un premier temps refusé samedi soir une extension de vingt-quatre heures de la trêve humanitaire, réclamée par l'ONU, et acceptée par Jérusalem.

    Une volte-face qui n'a pas plu au chef du gouvernement israélien Benyamin Nétanyahou, qui a estimé lors d'une interview à la chaîne américaine CNN, dimanche après-midi, que « le Hamas viol[ait] son propre cessez-le feu » et que son pays « fera[it] tout ce qui est nécessaire pour défendre son peuple ».

    « Il continue à tirer sur nous à l'heure où nous parlons. »
    • Le Hamas avait refusé de prolonger la trêve et repris ses tirs

    Samedi soir, le mouvement palestinien avait refusé de prolonger le cessez-le-feuqui expirait à 19 heures et repris ses tirs de roquettes en direction de l'Etat hébreu.Un soldat israélien a été tué par un tir de mortier dans la nuit, portant à 43 le nombre de pertes dans les rangs de l'armée israélienne.

    Dimanche matin, cinq roquettes ont touché le sud d'Israël, tandis que deux autres ont été interceptées dans le centre du pays par le système antimissiles « Dôme de fer ».

     

    • Palestiniens et Israéliens partagés face à la trêve provisoire

      Tandis que la partie diplomatique oeuvre à donner à la trêve un caractère durable, à Gaza et en Israël, la population réagit de manière contrastée. Dans la bande de Gaza, les habitants sont partagés entre espoir, désespoir et colère. 'Nous aspirons à une trêve de long terme, nous ne voulons pas vivre au jour le jour, commente Alaa Zaied. Ici, la situation est très très mauvaise. Nous sommes sans toit, nous vivons dans des écoles, et nos enfants sont très fatigués.' 'Quand ils ont parlé d'une trêve de 12 heures, nous étions prêts à rentrer dans nos maisons, explique Mesbah al-Sultan. Parce que, s'il y a une trêve, nous voulons nous sentir libres. Les nations arabes sont toutes endormies, les chefs d'Etat et les rois ne font rien. Ils peuvent avoir honte.' Côté israélien, les réactions recueillies à Tel Aviv mêlent ras-le-bol de ce conflit incessant et doute sur l'efficacité d'une trêve. 'Personnellement, je pense que tout le monde en a marre de la situation actuelle, confie Shahar Binon. Chacun a fait ce qu'il avait à faire, et je parle ici des deux parties, pas seulement d'Israël. Je pense qu'il faut maintenant arrêter tout cela.' 'Un cessez-le-feu cette fois, puis une deuxième et une troisième fois peut-être, c'est comme donner une arme à quelqu'un qui a tenté de vous tuer une première fois et qui vous a manqué', regrette quant à lui Alex Guttman.

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    • Israël met fin à la prolongation de la trêve

    En riposte aux 25 roquettes tirées par le Hamas après ce refus initial samedi soir, l'armée israélienne a finalement fait machine arrière dès dimanche matin et annoncé la fin de la trêve humanitaire, reprenant ses opérations « dans les airs, sur la mer et au sol » à Gaza.

    Dans un communiqué confirmant la reprise de l'offensive militaire israélienne, le premier ministre Benyamin Nétanyahou a de nouveau rendu le Hamas, qui contrôle l'enclave palestinienne, responsable des pertes humaines civiles, coupable, selon lui, d'une « utilisation cynique des habitants de Gaza pour lesutiliser comme boucliers humains ».

    • Un conflit de plus en plus meurtrier

    Au moins 1 060 Palestiniens, principalement des civils, sont morts depuis le début de l'offensive israélienne « Bordure protectrice » le 8 juillet, selon le dernier bilan des secours palestiniens.

    Les efforts diplomatiques se sont poursuivis samedi à Paris où a eu lieu, pendant la trêve, une réunion internationale en présence des ministres des affaires étrangères des principaux pays impliqués, mais en l'absence d'Egyptiens, d'Israéliens et de Palestiniens.

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      Un homme marche devant les décombres de bâtiments touchés par une attaque des forces de défense israéliennes dans le quartier de Beit Hanoun, dans le nord de la ville de Gaza.

       Crédits : Annibale Greco pour Le Monde     
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      Une femme palestinienne pleure la perte de membres de sa famille après l'attaque de l'armée israélienne à Beit Hanoun.

       Crédits : Annibale Greco pour Le Monde    
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      Un building abîmé par les attaques à Beit Hanoun.

      Crédits : Annibale Greco pour Le Monde     
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  • Gaza: les combats meurtriers continuent malgré les annonces de trêve

    AFPPar Adel ZAANOUN | AFP – il y a 10 minutes    lien 
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    Les hostilités se poursuivaient dimanche après-midi dans la bande de Gaza, malgré l'annonce d'une trêve par le Hamas, l'armée israélienne ripostant à des tirs de roquettes qui ne se sont pas interrompus.

    Les deux parties se sont mutuellement rejeté la responsabilité de la poursuite des combats, alors qu'approche la fin du ramadan, lundi ou mardi soir.

    Aux yeux du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, les combattants du Hamas "violent leur propre cessez-le-feu" en continuant à tirer des roquettes vers Israël qui, a-t-il répété dans une interview sur CNN, "fera tout ce qu'il doit faire pour défendre son peuple".

    "Nous attendons une réponse officielle de l'ennemi", a déclaré le porte-parole du Hamas à Gaza Sami Abou Zouhri, laissant entendre que le mouvement islamiste continuerait à tirer des roquettes tant qu'Israël n'aurait pas cessé ses opérations.

    Selon l'armée israélienne, onze roquettes ont encore été envoyées depuis Gaza vers Israël depuis l'annonce de la trêve par le Hamas, qui a lui-même revendiqué des tirs.

    A l'approche de la fin du mois de jeûne du ramadan, lundi ou mardi soir, les belligérants soufflent le chaud et le froid avec des annonces successives en réponse à une demande de l'ONU de prolonger la "trêve humanitaire" observée samedi.

    Samedi soir, le Hamas avait rejeté cette pause que le cabinet de sécurité israélien acceptait, exigeant un retrait des soldats israéliens de la bande de Gaz où ils sont entrés le 17 juillet.

     

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    Des missiles palestiniens sont tirés depuis Gaza vers Israël suite au lancement d'une opération terrestre israélienne dans la bande de Gaza le 17 juillet 2014
     
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    AFP | Photo par Thomas Coex / AFP
     
    Après des tirs de roquettes depuis Gaza, Israël a repris dimanche ses opérations et ne les a pas interrompues le Hamas a finalement accepté une nouvelle trêve en début d'après-midi.

    Dix Palestiniens, dont une femme, ont péri dans les frappes israéliennes contre le sud et le nord de la bande de Gaza où, selon un dernier bilan des secours locaux, 1062 Palestiniens, principalement des civils, sont morts depuis le 8 juillet.

    Après avoir profité samedi de la trêve des hostilités pour se ravitailler, en particulier en vivres, la population redoute que son calvaire s'éternise.

    - La menace des tunnels -

    En effet, même en cas d'une hypothétique trêve durable, il restera à engager des discussions sur le fond, où les désaccords sont très profonds.

    Israël, qui a annoncé avoir frappé près de 3.600 "sites terroristes" depuis le début de son opération "Bordure protectrice", entend mener à son terme la neutralisation des "tunnels offensifs" construits par le Hamas et son allié, le Jihad islamique.

    Des souterrains ont en effet été creusés pour lancer des attaques contre Israël et dissimuler l'arsenal et les centres opérationnels des mouvements palestiniens. Pour les détruire, l'armée israélienne explique qu'elle doit être sur le terrain.

    L'armée a annoncé avoir découvert une trentaine de tunnels et a précisé voir détruit celui qui avait été utilisé par un commando du Hamas pour une attaque ayant tué sept soldats le 20 juillet.

    Elle a aussi affirmé avoir tué 320 combattants du Hamas en 20 jours de conflit.

    L'Egypte a de son côté annoncé avoir détruit 13 tunnels reliant la péninsule du Sinaï à Gaza, que le Hamas utiliserait pour faire entrer dans l'enclave du carburant, des armes, des vivres et de l'argent.

    Pour un accord de trêve durable, le Hamas exige une levée du blocus imposé depuis 2006 par Israël, qui asphyxie l'économie de ce territoire de 362 km2 où s'entassent 1,8 million de personnes, dont le quotidien dépend en grande partie de l'aide humanitaire.

    - Appel à un "réel" cessez-le-feu -

    Tentant d'accentuer la pression sur les belligérants, l'ONU et plusieurs chefs de diplomatie, dont le secrétaire d'Etat américain John Kerry, ont demandé samedi une prolongation de 24 heures de la trêve humanitaire de 12 heures observée samedi.

    Dimanche encore, le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius a réclamé "d'urgence un réel cessez-le-feu et l'ouverture de négociations".

    Mais le gouvernement israélien doit aussi prendre en compte son opinion publique, très sensible à la menace que posent les tunnels et les roquettes du Hamas. Selon un sondage rendu public par la radio militaire, 85,6% des Israéliens sont hostiles à un cessez-le-feu.

    Avec 43 morts dans ses rangs, l'armée israélienne subit son plus lourd bilan depuis la guerre contre le Hezbollah libanais en 2006. Les roquettes ont également tué trois civils en Israël.

    A la faveur de la trêve samedi, de nombreux déplacés de Gaza sont retournés dans leur quartier, où ils ont découvert un spectacle de cauchemar: maisons effondrées, éventrées, criblées d'éclats d'obus, cadavres dans les décombres, mines et bombes non explosées au sol. Quelque 150 corps ont pu alors être retirés des décombres.

    Fuyant les hostilités, près de 170.000 habitants de Gaza, soit quasiment 10% de la population, ont trouvé refuge dans des locaux de l'ONU.


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