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    Netanyahu casse, à peine annoncée,

    une exclusion des Palestiniens

    des autobus

    <nav class="breadcrumb" role="breadcrumb"> </nav> Par AFP , publié le <time datetime="20/05/2015 07:18:21" itemprop="datePublished" pubdate=""> 20/05/2015 à 07:18 </time> , mis à jour à <time datetime="20/05/2015 13:24:34" itemprop="dateModified"> 13:24 </time>
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    Des Palestiniens dans un autobus à un point de passage entre la Cisjordanie et Israël, le 4 mars 2013 <figcaption>

    Des Palestiniens dans un autobus à un point de passage entre la Cisjordanie et Israël, le 4 mars 2013

    afp.com/Menahem Kahana

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    Jérusalem - Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a cassé mercredi une mesure qui, à peine instaurée, a suscité une levée de boucliers quasiment unanime: l'interdiction pour les Palestiniens allant travailler chaque jour en Israël de rentrer en Cisjordanie par les mêmes bus que les Israéliens.

    L'interdiction - un projet "pilote" selon le ministère de la Défense - édictée au nom de la sécurité devait entrer en vigueur mercredi pour trois mois, et concerner des dizaines de milliers de Palestiniens de Cisjordanie occupée qui passent chaque jour en Israël pour travailler et empruntent au retour les mêmes autobus que les Israéliens. 

    Cette disposition, sans précédent depuis l'occupation de la Cisjordanie en 1967, selon l'organisation anticolonisation "la Paix maintenant", aurait considérablement rallongé les temps de transports, déjà de plusieurs heures, des travailleurs palestiniens qui trouvent en Israël des emplois, notamment dans le bâtiment et la restauration, et des salaires bien plus élevés que dans les Territoires. 

    Il n'a pas fallu longtemps pour qu'elle provoque une vive controverse et les protestations de l'opposition et d'organisations de défense des droits de l'Homme, la jugeant ségrégationniste, humiliante et inutile. Elles y voient aussi une concession faite aux colons, qui pèsent lourd dans la fragile majorité de M. Netanyahu. 

    On s'est ému jusque dans le camp de la droite du nouveau coup que risquait de subir l'image d'Israël, le jour même de la visite de la chef de la diplomatie européenne Federica Mogherini en Cisjordanie et en Israël, la plus haute responsable étrangère à venir en Israël depuis la formation d'un nouveau gouvernement, très à droite. 

     

    - "Inacceptable" pour Netanyahu - 

     

    Il n'a fallu que peu de temps à M. Netanyahu pour intervenir. 

    "Cette proposition est inacceptable pour le Premier ministre. Il a parlé ce matin avec le ministre de la Défense et il a été décidé de geler la proposition", a dit un responsable gouvernemental à l'AFP sous le couvert de l'anonymat. 

    Signe de la confusion autour de ce plan, la radio publique a rapporté que le Premier ministre n'était même pas au courant que la mesure devait entrer en vigueur mercredi. 

    Chaque jour, des Palestiniens quittent leur domicile au milieu de la nuit pour se rendre à pied ou en utilisant des services de taxis collectifs à des points de passage vers Israël où ils sont soumis à des contrôles de sécurité dont la durée varie, a expliqué à l'AFP Sarit Michaeli, de l'organisation israélienne de défense des droits de l'Homme B'Tselem. 

    De là, ils rejoignent leur lieu de travail en Israël, grâce à un système de voiturage privé organisé par leurs employeurs ou des taxis collectifs. 

    Ces dernières années, les travailleurs palestiniens avaient pris l'habitude d'emprunter les lignes directes d'autobus israéliennes pour regagner plus rapidement la Cisjordanie le soir, n'étant pas soumis à un contrôle de sécurité à leur entrée dans le territoire palestinien. 

    Quelque 92.000 Palestiniens sont employés en Israël de façon légale ou illégale, selon la Banque d'Israël. Le Cogat, un organe du ministère de la Défense, a indiqué à l'AFP qu'environ 52.000 Palestiniens sont titulaires d'un permis de travail en Israël. 

    Le Cogat, l'organe du ministère de la Défense chargé de coordonner les activités israéliennes dans les Territoires palestiniens, a indiqué à l'AFP qu'environ 52.000 Palestiniens sont titulaires d'un permis de travail en Israël. 

     

    - Une "excuse" pour céder aux colons - 

     

    Le plan de Moshé Yaalon, le ministre de la Défense tout juste reconduit dans ses fonctions, prévoyait qu'ils soient obligés de rentrer chez eux en empruntant quatre postes de contrôle, les mêmes que ceux par lesquels ils étaient passés le matin, et qu'ils rentrent ensuite chez eux en prenant des autobus palestiniens et non plus israéliens. 

    "A leur retour du travail, les Palestiniens remplissaient les autobus si bien qu'il n'y avait plus de place pour les Israéliens. De plus, les femmes israéliennes, notamment les soldates, étaient souvent victimes d'agressions sexuelles", a affirmé Mordehaï Yogev, un député du parti nationaliste religieux Foyer juif qui appartient à la majorité gouvernementale et milite pour la colonisation. 

    "Même l'armée a dit considérer que le contrôle des Palestiniens à leur retour en Cisjordanie est superflu", rétorque Sarit Michaeli. 

    L'argument sécuritaire "était une excuse pour céder aux pressions des colons qui demandent depuis des années que les travailleurs palestiniens circulent sur des lignes d'autobus séparées des leurs", selon elle. 

    Le chef de l'opposition, le travailliste Isaac Herzog, a dénoncé "une humiliation inutile, une tache pour Israël et ses citoyens" qui n'avait "rien à voir de près ou de loin avec la sécurité". L'ancien ministre de l'Intérieur Gideon Saar, un cacique du Likoud, le parti de M. Netanyahu, s'est ému sur la radio publique de "l'atteinte (portée) aux colons ainsi qu'à l'image de marque d'Israël dans le monde". 


     

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    La Palestine membre de la CPI :

    une épine dans le pied d'Israël ?

     

    <time>Publié le 01-04-2015 à 19h27  lien </time>

    La Palestine est officiellement devenue membre de la Cour pénale internationale. Arme fatale ou chargée à blanc : ce que doit craindre Israël.

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    Les Palestiniens ne cachent pas qu'ils ont l'intention de faire juger des dirigeants israéliens devant la CPI. (MUHAMMED MUHEISEN/AP/SIPA)
    Les Palestiniens ne cachent pas qu'ils ont l'intention de faire juger des dirigeants israéliens
    devant la CPI. (MUHAMMED MUHEISEN/AP/SIPA)
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    La Palestine est officiellement devenue mercredi 1er avril le 123e membre de la Cour pénale internationale (CPI). Au cours d'une cérémonie à huis clos, le ministre palestinien des Affaires étrangères, Ryad al-Malki, a symboliquement reçu une copie du Statut de Rome, fondateur de la CPI. 

    "La Palestine recherche la justice, pas la vengeance", assure le ministre, qui a appelé Israël à adhérer également à la CPI. Mais de son côté, l'Etat hébreux fulmine.

    Le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, avait même accusé le gouvernement palestinien de vouloir "manipuler" la Cour. Que craint exactement Israël ? 

    Une arme fatale ?

    En intégrant la CPI, dont la mission est de poursuivre les auteurs de génocides, crimes contre l'humanité ou crimes de guerre, les Palestiniens ne cachent pas qu'ils ont l'intention d'y faire juger des dirigeants israéliens pour crimes de guerre ou crimes liés à l'occupation. Ils pourraient notamment demander des comptes pour les trois offensives lancées sur la bande de Gaza depuis 2008, qui ont ravagé l'enclave. La dernière, l'été dernier, a coûté la vie à près de 2.200 Palestiniens.

    Les Palestiniens assurent qu'ils ont déjà rassemblé des preuves pour cela et comptent également sur les résultats de l'enquête de l'ONU sur la guerre dans la bande de Gaza.

    <aside class="lire"><header>Lire</header>Gaza : une école de l'ONU bombardée par Israël, 15 morts </aside>

    Selon le professeur de droit international Chafik al-Masri, cité par "L'Orient le jour", le statut de membre de la Palestine permettra "la convocation obligatoire d'Israéliens devant un tribunal, quitte à demander l'intervention 'musclée' du Conseil de sécurité selon le chapitre VII de la Charte des Nations unies". En d'autres termes : l'émission d'un mandat d'arrêt à l'encontre des récalcitrants.

    Certains responsables palestiniens avaient promis de déposer les premières plaintes dès l'annonce de l'adhésion formelle : "L'une des prochaines étapes importantes est le dépôt d'une plainte contre Israël à la CPI le 1er avril concernant la dernière guerre à Gaza et contre la colonisation" israélienne, avait ainsi annoncé l'un des membres de la direction du Fatah, Mohammed Shtayyeh, dès le début du moins de mars.

    La Palestine emploie et continuera à employer tous les moyens légitimes à sa disposition pour se défendre contre la colonisation israélienne et les autres violations du droit international", avait également lancé le député palestinien Saëb Erakat, fin 2014.

    Néanmoins, selon "Le Monde", la Palestine pourrait attendre, au moins un peu. Une manière de garder un (petit) moyen de pression diplomatique sur Israël ? Ou, comme certains médias israéliens l'affirment, une décision marchandée avec Israël contre la levée du gel des 100 millions d'euros de taxes, bloqués jusqu'à peu par le gouvernement israélien ?

    Une arme chargée à blanc ?

    Une arme fatale, la CPI ? Rien n'est moins sûr. Dans les faits, l'adhésion palestinienne à la CPI pourrait ne pas changer grand-chose... D'abord, car la Cour ne peut poursuivre que des individus, non des Etats. Ensuite car elle ne peut être saisie qu'en dernier recours, après échec devant les juridictions nationales. Les procédures pourraient donc prendre des années, après que les Palestiniens auront usé tous les recours possibles devant la justice... israélienne.

    Ensuite, toute action devant la CPI pourrait être soumise à de nombreuses contestations, en raison des limites juridictionnelles de la Cour (Israël n'est pas un Etat membre) et des territoires concernés (Israël pourrait, par exemple, arguer que la bande de Gaza est sous contrôle du Hamas et donc pas de l'Etat palestinien).

    La CPI a par ailleurs été créée, selon le préambule du Traité de Rome, pour juger des personnes ayant commis "des atrocités qui défient l'imagination et heurtent profondément la conscience humaine", rappelle "The Times of Israel", dans un article relayé par "Le Courrier international", sobrement intitulé "La Cour pénale internationale ne peut rien contre Israël". Dans les faits, il reviendra à la procureure Fatou Bensouda de décider de l'opportunité des poursuites, à partir des faits portés à son attention par les Palestiniens. "Ne nous inquiétons pas outre mesure", juge le journal.

    L'action de la Palestine devra également faire face à la défense farouche organisée par l'Etat hébreu, qui compte bien protéger ses concitoyens : "Nous ne permettrons pas que les soldats et les officiers de Tsahal soient traînés devant le tribunal de La Haye", avait ainsi assuré Benyamin Netanyahou, dès le mois de janvier.

    Les soldats de Tsahal continueront de défendre d'Etat d'Israël avec courage et détermination, et de la même façon qu'ils nous protègent, nous ferons ce qu'il faut pour défendre les soldats de Tsahal, l'armée la plus morale du monde, avec courage et détermination."

    Avec tous ces freins, l'adhésion de la Palestine à la CPI ressemble plutôt à une arme chargée à blanc. A peine une épine dans le pied d'Israël. Une simple arme diplomatique, mais dont la portée symbolique est néanmoins indéniable. Elle permettra aux Palestiniens d'internationaliser leur cause et de réclamer des comptes (à défaut de les obtenir) à des militaires ou des dirigeants israéliens, sous le regard de la communauté internationale.

    "On peut compter sur les Palestiniens pour en faire bon usage à des fins de propagande", écrit ainsi "The Times of Israël".

    Israël n’a pas bonne presse dans de nombreux pays du globe et préférait évidemment éviter une telle publicité."

    Une arme à double tranchant ?

    Mais pire encore, l'adhésion de la Palestine à la CPI pourrait se retourner contre les Palestiniens eux-mêmes, dont certains pourraient aussi avoir à répondre de leurs agissements. "La Cour est également compétente pour les crimes commis par les citoyens palestiniens", a ainsi souligné le porte-parole de la CPI, Fadi el-Abdallah, cité par France 24.

    Les Israéliens ne se sont d'ailleurs pas privés de le souligner : "Celle qui a le plus à craindre, c'est l'Autorité palestinienne, qui a formé un gouvernement avec le Hamas, une organisation reconnue comme terroriste et qui, comme l'organisation Etat islamique, commet des crimes de guerre", avait prévenu Benyamin Netanyahou, avant même l'adhésion officielle de la Palestine. L'Autorité palestinienne pourrait ainsi devoir répondre d'actes commis par les combattants du Hamas,  alors même que le contrôle sur Gaza lui échappe totalement.

    L'Autorité palestinienne a décidé de confronter l'Etat d'Israël et nous ne resterons pas les bras croisés."

    Israël avait même pris les devants, répliquant (préventivement) avec des actions en justice devant des juridictions ordinaires, notamment aux Etats-Unis.

    Diplomatiquement, l'adhésion palestinienne risque aussi de compliquer un peu plus les relations israélo-palestiniennes, déjà particulièrement tendues depuis le conflit à Gaza et le rapprochement entre le Fatah et le Hamas. Au-delà, intégrer la CPI avait été brandi par les Palestiniens comme une menace ultime, pendant des années. Et maintenant ? De quel moyen de pression dispose encore l'Autorité palestinienne, excédée mais poussée dans ses derniers retranchements, pour ramener Israël à la table des négociation ? 

    Une dernière carte semble-t-il : la menace de son auto-dissolution. Une dissolution de l'Autorité palestinienne placerait en effet, de fait, Israël, en tant que puissance occupante, en charge directe de la destinée de plus de quatre millions et demi de Palestiniens en Cisjordanie et à Gaza...


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  • Israël: l'ex-Premier ministre Olmert reconnu

    coupable de corruption

    lien
    Jérusalem - Un tribunal de Jérusalem a déclaré lundi l'ancien Premier ministre israélien Ehud Olmert coupable de corruption pour avoir reçu de la part de l'homme d'affaires américain Morris Talansky des enveloppes contenant des dizaines de milliers de dollars.

    La condamnation par un tribunal de Jérusalem de M. Olmert pour fraude, abus de confiance et corruption aggravée devrait être annoncée le 5 mai, ont précisé les médias.

    M. Olmert va faire appel devant la Cour suprême, ont annoncé ses avocats.

    Ehud Olmert, 69 ans, est déjà sous le coup d'une peine de six ans de prison ferme dans une autre affaire de corruption, actuellement examinée en appel à la Cour suprême.

    Il avait initialement été relaxé dans l'affaire jugée lundi. Mais la justice avait rouvert le dossier après que son ex-secrétaire et femme de confiance Shula Zaken a révélé l'existence d'enregistrements de conversations compromettantes qu'elle avait eues avec M. Olmert.

    M. Olmert, enregistré à son insu, y évoquait des enveloppes de plusieurs dizaines de milliers de dollars reçues de Morris Talansky.

    Selon le jugement de lundi, il aurait notamment reçu 150.000 dollars de Morris Talensky alors qu'il était ministre du Commerce et de l'Industrie entre 2003-2005.

    En échange de ces informations, Shula Zaken avait été condamnée à une peine réduite de 11 mois de prison, dans cette autre affaire, dite Holyland du nom d'un colossal projet immobilier de luxe sur une hauteur Jérusalem, surnommé le Monstre sur la colline.

    M. Olmert aurait perçu près de 200.000 dollars à l'époque où il était maire de Jérusalem de 1993 à 2003 pour favoriser l'avancement de ce projet immobilier.

    Ces affaires avaient contribué à sa chute en 2008.

    D'abord figure de proue de la droite nationaliste au sein du parti Likoud, dirigé actuellement par le Premier ministre Benjamin Netanyahu, il avait évolué vers des positions plus modérées.

    Il a accédé au pouvoir en 2006, succédant au Premier ministre Ariel Sharon foudroyé par une attaque cérébrale, qu'il avait convaincu de quitter le Likoud et de créer un nouveau parti centriste, Kadima, en novembre 2005.

    Il portera, aux yeux des Israéliens, la responsabilité des ratés de la guerre contre le Hezbollah au Liban en juillet-août 2006.

    Sans réel charisme, il n'a pas été, de son propre aveu, un Premier ministre très populaire.

    Pourtant, jusqu'à la guerre de Gaza déclenchée en décembre 2008, Ehud Olmert a mené des négociations intensives, mais infructueuses, avec le président palestinien Mahmoud Abbas.

    Partisan d'un retrait de la plus grande partie des Territoires palestiniens en échange de la paix, il espérait maintenir sous le contrôle d'Israël des blocs de colonies en Cisjordanie occupée. En 2008, il a proposé aux Palestiniens une tutelle internationale sur le Bassin sacré incluant la Vieille ville et les lieux saints de Jérusalem, comme il le révèle dans ses mémoires, parues en 2011.

    Dans ses mémoires publiées la même année, l'ex-secrétaire d'Etat américaine Condoleezza Rice faisait état de sa surprise quand M. Olmert lui a secrètement proposé en mai 2008 de restituer aux Palestiniens 94% de la Cisjordanie, moyennant des échanges de territoires et un partage de Jérusalem, qui serait devenue la capitale de deux Etats.


    (©AFP / 30 mars 2015 09h57)


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  • <article class="article article_normal" itemscope="" itemtype="http://schema.org/NewsArticle">

    Résultats serrés aux législatives israéliennes

    Le Monde.fr avec AFP | <time datetime="2015-03-17T21:39:29+01:00" itemprop="datePublished">17.03.2015 à 21h39</time> • Mis à jour le <time datetime="2015-03-17T21:42:46+01:00" itemprop="dateModified">17.03.2015 à 21h42   lien </time>

     
     

    L'essentiel

    • Les premiers sondages à la sortie des urnes donnent au coude à coude le Likoud du premier ministre Benyamin Nétanyahou et le parti de centre-gauche Union sioniste.
    • M. Nétanyahou joue sa survie politique dans ces législatives, devenues un référendum sur sa personne.
    • La liste commune formée par les partis arabes israélien deviendrait la troisième force au Parlement.
    • Le nom du nouveau chef du gouvernement pourrait n'être connu que dans plusieurs semaines, au terme de difficiles tractations pour construire une coalition gouvernementale.

    Les premiers sondages diffusés par les télévisions à 22 heures (21 heures à Paris), mardi 17 mars au terme des législatives israéliennes, ne donnaient aucun vainqueur clair. Le Likoud, le parti de droite du premier ministre israélien sortant, Benyamin Netanyahou, qui joue sa survie après six ans de mandat, était au coude à coude avec l'Union sioniste, la liste de centre-gauche du travailliste Isaac Herzog. Selon les différentes projections, le Likoud obtiendrait un siège d'avance sur le centre-gauche, ou bien les deux listes seraient à égalité avec 27 sièges.

    La liste commune formée par les partis arabes israéliens deviendrait quant à elle, pour la première fois dans l'histoire du pays, la troisième force au Parlement avec 13 députés élus. Les chaînes privées 2 et 10 créditaient cette liste, qui rassemble quatre partis présentant des candidats juifs et arabes, de 13 sièges, tandis que la Première Chaîne (publique) leur en donnait 12.

    Si les Israéliens devraient avoir une idée précise de la formation de leur 20e Knesset dans la nuit, le nom du nouveau premier ministre pourrait n'être connu que dans plusieurs semaines, tant les tractations s'annoncent difficiles pour construire une coalition gouvernementale. Compte tenu de la multitude de partis en lice, ce n'est pas nécessairement le chef de la liste arrivée en tête qui sera appelé le premier par le président, Reuven Rivlin, à former un gouvernement, mais celui qui sera jugé le plus à même de constituer une coalition.

    Suivre la soirée électorale sur le compte Twitter de notre correspondant :

     


     

    1. Kahlon annonce qu'il ne se prononcera pas avant les résultats définitifs.

    2. Netanyahou se réjouit sur Facebook d'une "grande victoire pour le Likoud et le camp nationaliste".

    3. La donne personnelle à droite va jouer. Rapports catastrophiques entre Netanyahou et Kahlon, ex membre du Likoud, ainsi qu'avec Yair Lapid.

    4. Le président Rivlin prend déjà position: "seul 1 gouv d'union nationale peut empêcher la désintégration rapide de la démocratie israélienne"

    5. Comme prévu, on n'a pas la moindre idée qui sera 1er min, au soir de l'élection. L'émiettement du paysage pol est une constante.

    6. Les centristes de Yesh Atid ne renouvellent pas leur exploit de 2013. Nouveau parti, ils avaient eu 19 sièges. Sont donnés à 11-12.

    7. Herzog peut être déçu par le faible écart mais pas par son score. L'Union sioniste à 27, personne n'y aurait cru à l'annonce de sa formation

    8. Attendez-vous à retrouver l'expression "faiseur de roi", concernant Kahlon, dans des centaines d'articles demain de la presse mondiale.

    9. Le parti de gauche laïc Meretz réussirait à se maintenir à la Knesset, ce qui n'allait pas de soi dans les derniers sondages.

    10. Moshe Kahlon, ex ministre de Nétanyahou, dans un rôle pivot, entre les deux blocs. Son ralliement va coûter cher. Son parti aurait 10 sièges

    11. Récapitulatif des sondages de 22h sur les 3 grandes chaines. pic.twitter.com/W4HLIUQDeM

      Voir l'image sur Twitter
    12. Bennett aurait seulement 8 sièges. Netanyahou a vampirisé l'électorat des autres partis de droite. Il n'est pas assuré d'avoir une coalition

    13. Netanyahou a réussi à mobiliser l'électorat de dr en agitant le spectre de l'alternance, d'une gauche irresponsable alliée aux Arabes isr

    14. Incertitudes demeurent sur le sort des petits partis. Mais mauvaise soirée pour Herzog qui ne décroche pas le Likoud.

    15. Channel 1 donne 25/22 pour Herzog. Mais Channel 2 donne le Likoud en tête à 28, devant l'Union sioniste à 27, la Liste arabe unie à 13.

    16. Sondages contradictoires. Confusion. Cris de joie au Likoud. Les écarts sont très serrés.

    17. Joint List head @Ayman_Odeh_TJL optimistic at HQ in Nazareth: I think it's safe to say Likud will be in opposition pic.twitter.com/OPZfOaFRQT

      Retweeté par piotr smolar
      Voir l'image sur Twitter
    18. According to both early exit poll results, Yachad, the far-right party, doesn't cross the electoral threshold of 3.25% of the vote.

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    19. Yuli Edelstein, présid de la Knesset: "les écarts sont très serrés. (..)ce fut l'une des campagnes les + faibles."

    20. Dans une heure, les sondages de sortie des urnes seront publiées sur les 3 grandes chaînes. La tension monte.

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      Près de 6 millions d'électeurs étaient appelés à choisir leurs 120 députés dans plus de 10 000 de vote mardi. A 19 heures (20 heures à Paris), le taux de participation était de 65,7 %, légèrement en hausse par rapport à la précédente élection, en 2013 (63,9 %).

      M. Nétanyahou, et son épouse, Sara, avaient voté quelques minutes seulement après l'ouverture des bureaux dans une école de Jérusalem. « Il n'y aura pas de gouvernement d'union avec le Parti travailliste, avait-il répété. Je formerai un gouvernement national », promettait-il, en projetant de s'appuyer sur les partis de droite. Isaac Herzog avait également voté de bon matin à Tel-Aviv.

       Lire nos explications : Israël : les Israéliens vont-ils tourner la page Nétanyahou ?

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      Dans un bureau de vote à Haïfa, mardi matin. </figure>

      Référendum pour ou contre M. Nétanyahou

      La campagne électorale, marquée par de multiples scandales, a vu l'affaiblissement progressif de Benyamin Nétanyahou. Les adversaires du premier ministre avaient su opposer avec succès l'augmentation, indéniable, du coût de la vie, à sa campagne dominée par les enjeux sécuritaires. Peu à peu, le vote est apparu comme un référendum pour ou contre sa personne.

      >> Lire un décryptage des enjeux de la campagne : « Bibi » ou « Bouji » : les électeurs israéliens appelés aux urnes

      A 65 ans, le premier ministre tient depuis vingt ans son parti, le Likoud, et achève son troisième mandat à la tête du pays (le premier de 1996 à 1999, puis deux depuis mars 2009). Son électorat s'est effrité dans les sondages au profit de formations de centre-droit, ainsi que des ultra-orthodoxes et du Foyer juif de Naftali Bennett sur sa droite. Il avait tenté lundi un appel à cette frange la plus dure de son électorat, en enterrant l'idée d'un Etat palestinien tant qu'il serait au pouvoir.

      Lire aussi : La gauche israélienne est en tête dans les sondages

      C'est M. Nétanyahou lui-même qui avait provoqué ces élections plus de deux ans avant l'échéance prévue, en renvoyant deux de ses ministres, Tzipi Livni, et le centriste Yaïr Lapid. Ils s'étaient opposés à un projet de loi très controversé, fin novembre 2014, définissant Israël comme un Etat juif.

      Mme Livni a mené campagne avec Isaac Herzog au sein de l'Union sioniste, le nouveau nom des travaillistes. M. Herzog, figure pâle, aussi policée que M. Nétanyahou peut être abrupt, s'est contenté de déclarations vagues sur la résolution du conflit israélo-palestinien. Il a axé sa campagne sur la cherté de la vie, le prix des logements et les inégalités. Il a dominé les sondages sans pour autant soulever l'enthousiasme. Il pourrait devenir le premier chef de gouvernement travailliste depuis Ehoud Barak, en 2001.

      Lire le portrait : Isaac Herzog, un travailliste sans charisme

      Les formations représentant les Arabes israéliens (20 % de la population) s'unissaient pour la première fois en une liste commune. Elles paraissent avoir bénéficié d'une mobilisation importante, en faisant campagne sur l'intégration des Arabes en Israël, mais en laissant de côté la résolution du conflit israélo-palestinien. Elles ont averti qu'elles ne participeraient pas à un gouvernement de centre-gauche, pour ne pas avoir à cautionner la poursuite de l'occupation en Cisjordanie. Mais ses députés voteraient pour l'alternance.

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      Benyamin Nétanyahou et son épouse, Sara, ont voté quelques minutes seulement après 7 heures, heure locale (5 heures, heure de Paris) dans une école de Jérusalem. </figure>
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  • Elections israéliennes: la surprise arabe

    va-t-elle se confirmer?

    Par publié le <time datetime="2015-03-17 12:13:00" itemprop="datePublished" pubdate="">17/03/2015 à  12:13</time><time datetime="2015-03-17 13:31:48" itemprop="dateModified">, mis à jour à  13:31   lien </time>

     

    Pour la première fois, quatre petits partis dont trois partis arabes israéliens ont uni leurs forces à l'occasion des élections législatives israéliennes de ce mardi. Explications. 

    <aside class="toolbar"></aside>Elections israéliennes: la surprise arabe va-t-elle se confirmer?
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    Les représentants des partis arabes israéliens lors de l'annonce de la création de leur liste commune, le 23 janvier 2015.

    Reuters/Ammar Awad

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    Longtemps invisibles dans le paysage politique de leur pays, les représentants des Arabes israéliens constituent l'une des surprises des élections législatives qui se tiennent ce mardi. Les Arabes israéliens, descendants des Palestiniens restés sur leur terre après la création d'Israël en 1948 représentent pourtant 20% de la population du pays.  

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    >> Lire aussi le portrait de Benyamin Netanyahu, un cassant cassandre

    Une union forcée par leurs opposants

    Avigdor Lieberman n'avait sans doute pas imaginé, lorsque son parti d'extrême droite Israel Beitenou a proposé un changement de la loi électorale, qu'elle aboutirait au résultat inverse de ses espérances. En faisant relever de 2% à 3,25% le seuil d'éligibilité, la loi adoptée à son initiative en 2014 aurait pu faire disparaitre les petits partis arabes du Parlement. Ils occupaient pourtant 12 sièges des 120 sièges de la Knesset sortante. 

    En créant la "Liste commune" (Joint list), le parti judéo-arabe Hadash et trois partis arabes ont décidé de mettre de côté leurs divergences politiques et religieuses le temps de la campagne. Les sondages leur prédisent de 12 à 13 députés. Eux en espèrent 15. 

    La loi sur le seuil d'élégibilité s'ajoute à une série de mesures législatives introduites notamment par le parti du chef de la diplomatie, l'homme qui veut "décapiter les Arabes israéliens" soupçonnés de ne pas être loyaux envers leur patrie. "Cette loi ainsi que toutes les discussions autour du renforcement du caractère 'juif' de l'Etat d'Israël ont pour but d'éliminer toute représentation de cette partie de la population", explique à L'Express Hugh Lovatt, spécialiste du dossier israélo-palestinien au bureau londonien du Conseil européen pour les relations internationales (ECFR). 

    Qui sont les membres de la Liste commune?

    Hadash, parti judéo-arabe fondé en 1977 a été formé autour de l'ex-parti communiste. Son dirigeant Ayman Odeh, a pris la tête de la Liste commune. Hadash compte parmi ses candidats, le seul juif en position éligible de cette liste d'union, Dov Khenin. Dov Khenin est l'un des quatre députés sortants de son parti. 

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    Ayman Odeh, chef de file de la Liste commune<figcaption>

    Ayman Odeh, chef de file de la Liste commune

    Reuters/Baz Ratner

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    Ta'al, le "Mouvement arabe pour le Renouveau", est un parti laïc dirigé par Ahmed Tibi, "l'une des personnalités politiques arabes les plus populaires, selon Hugh Lovatt. Cet ancien conseiller d'Arafat, pragmatique, se définit comme "de nationalité palestinienne et de citoyenneté israélienne". Ahmed Tibi s'est rendu célèbre en 2010 dans l'Etat hébreu par un discours sur l'holocauste, salué à l'époque par le président de la Knesset, Reuven Rivlin, aujourd'hui président israélien. Ta'al s'est associé en 2006 avec les islamistes sous le nom de Ra'am-Ta'al. Leur liste commune comptait 4 députés (Ahmed Tibi et trois députés de Ra'am). 

    Balad, parti nationaliste est favorable à un Etat binational. La "Ligue démocratique nationale", entend "lutter pour transformer l'État d'Israël en démocratie pour tous ses citoyens, quelle que soit leur nationalité ou leur origine ethnique". Fondé par l'intellectuel Azmi Bishara, c'est le parti d'Hanin Zoabi, connue pour ses diatribes enflammées, que plusieurs députés de la Knesset ont voulu interdire d'élection en janvier dernier.  

    Le Mouvement Islamique (Ra'am) se situe dans la mouvance des Frères musulmans. Allié à Ta'al, dans la Knesset sortante, il y comptait trois députés. Sa base électorale est principalement celle des Bédouins.  

    La Liste commune pourrait, paradoxalement mordre sur le parti de gauche Meretz, qui, doté de 6 sièges dans le parlement sortant, risque, selon certains sondages, ne pas franchir le seuil des 3,5% des voix et d'être éliminé du Parlement. "Recentré, à l'instar de la plupart des partis de gauche du monde occidental, le Meretz a souffert d'un positionnement frileux au moment de la guerre de Gaza, explique Hugh Lovatt. Il donne l'impression de manquer de vision pour l'avenir". 

    Que veulent-ils?

    Se basant sur les résolutions de l'ONU, la Liste réclame une véritable égalité entre citoyens juifs et arabes en Israël, la fin de l'occupation, le démantèlement des colonies israéliennes en Cisjordanie, ainsi que la reconnaissance d'un État palestinien dans les frontières de 1967 avec Jérusalem-est pour capitale. 

    Vers une hausse du taux de participation des Arabes israéliens?

    Le taux de participation des Palestiniens israéliens est traditionnellement plus faible (56% aux dernières législatives, en 2013) que celui de l'ensemble de la population. La Liste commune pourrait changer la donne. Une étude publiée par le politologue Aasi Atrash, de l'institut Yaffa, suggère une participation de 66%. Un signe montre la surprise inattendue pour une partie de cet électorat: le rappeur Tamar Nafar, très apprécié des jeunes Palestiniens, en particulier en Israël, a appelé, dans un clip, où il reconnaît ne jamais avoir voté, à se mobiliser pour la Liste d'union. 

    VIDEO

    Autre surprise, le soutien apporté à cette liste par l'ancien président du parlement Avraham Burg: "La ligne politique que développe son chef de file, Ayman Odeh, est très intéressante. Il ne dit pas : ' Nous sommes une liste arabe' il dit: ' Nous sommes la seule liste démocratique de ce pays' , confie Avraham Burg à Orient XXI

    La liste commune pourrait-elle participer à une coalition?

    Aucun parti arabe n'a jamais participé à une coalition gouvernementale depuis la création, en 1948, de l'Etat d'Israël. Une alliance post-électorale avec la liste sioniste d'Isaac Herzog et Tzipi Livni semble très improbable, de part et d'autre. "La montée de la rhétorique anti-arabe, ces dernières années, a fait de cette partie de la population des parias", assure Hugh Lovatt. Isaac Herzog s'est bien gardé d'évoquer une collaboration avec ces partis, afin d'éviter de prêter le flanc aux accusations de la droite qui dénonce déjà l'Union sioniste comme le "parti de l'étranger". Le droitisation générale de la vie politique israélienne conduit à une surenchère anti-palestinienne comme vient de le montrer, lundi, Benyamin Netanyahu avec sa promesse qu'il n'y aurait pas d'Etat palestinien s'il était réélu.  

    Les partis arabes ne sont pas non plus favorables à leur participation à un gouvernement aux côtés de la liste sioniste. Difficile pour eux de s'associer à un cabinet qui mettrait en oeuvre des décisions défavorables aux Palestiniens, qui poursuivrait la politique de colonisation ou déclarerait la guerre à Gaza. Ils n'oublient pas que la colonisation, obstacle majeur à la solution à deux Etats, s'est aussi poursuivie sous les mandats travaillistes. Seule possibilité, pour Hugh Lovatt, "un soutien extérieur occasionnel sur tel ou tel sujet, comme les partis arabes l'on fait du temps de l'ancien Premier ministre Itzhak Rabin".  

    En cas de formation d'une coalition sioniste-Likoud, la liste commune arabe pourrait devenir le principal parti d'opposition. Elle accèderait alors à la présidence de commissions parlementaires, tandis qu'à chaque décision cruciale, le chef de la majorité serait obligé, en vertu de la loi de présenter son projet au chef de l'opposition. Une sacrée revanche pour les "invisibles".  


     

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