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    Le Parti de gauche, rongé par la désertion de ses militants

    Le Point.fr - Publié le <time datetime="2014-07-12T10:29" itemprop="datePublished" pubdate="">12/07/2014 à 10:29     </time>lien

    Rien ne va plus au Parti de gauche. Les rangs militants se vident

    peu à peu dans ce parti géré par Jean-Luc Mélenchon et sa garde rapprochée.

    <figure itemprop="associatedMedia" itemscope="" itemtype="http://schema.org/ImageObject">Le Front de gauche, fondé conjointement par Pierre Laurent et Jean-Luc Mélenchon,a recueilli 6,6 % des suffrages aux élections européennes.<figcaption>Le Front de gauche, fondé conjointement par Pierre Laurent et Jean-Luc Mélenchon,a recueilli 6,6 % des suffrages aux élections européennes. © DENIS CHARLET / AFP</figcaption></figure>
     
     
     
     
     
     
     
     
     
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    C'est une longue débandade. En quelques mois, le Parti de gauche a perdu un adhérent sur quatre, à en croire le compte rendu du bureau national tenu les 18 et 19 janvier. Le parti, qui revendiquait 12 000 adhérents depuis 2012, aurait chuté à 9 000 adhérents à jour de cotisations en janvier 2014, quelques mois avant les élections municipales. Sollicitée, la direction du parti n'a pas tenu à s'expliquer. Une source proche justifie ce chiffre comme relevant de banales mises à jour administratives, les adhérents ne renouvelant pas à temps leurs adhésions. 

    Sauf que, comme les adhérents, une partie de la direction jette l'éponge. La démission de Corinne Morel-Darleux, fin juin, signe la fuite en avant d'une partie des cadres. L'ancienne secrétaire nationale à l'écosocialisme a annoncé son départ dans un courrier interne. Malgré une volonté visible d'apaisement, elle dit souhaiter "libérer (son) temps et (son) énergie des dérives de pratiques et d'enjeux personnels qui se sont hélas installés en interne" pour y préférer un "travail de terrain". Laurence Pache, secrétaire nationale à l'aménagement territorial, a également annoncé fin juin, selon Le Figaro, qu'elle quittait la direction du parti, dont elle n'accepte plus les "méthodes de travail et de fonctionnement". Les deux intéressées ont refusé de s'exprimer.

    Le parti du chef

    Départs et démissions s'enchaînent. En cause, la gestion très centralisée du parti. Tenu d'une main de maître par Jean-Luc Mélenchon et sa garde rapprochée, il peine à maintenir le dialogue avec sa base militante. "Il y a des débats qui sont feutrés et ne disent pas leur nom. On ne peut parler si le chef n'a rien décrété", reconnaît Nathanaël Uhl, ex-cadre du Parti de gauche, qu'il a quitté en janvier. Un sentiment commun à la plupart des démissionnaires, celui d'une écoute rompue.

    En interne, on critique la ligne et la méthode. Le député et fondateur du parti Marc Dollez le premier - il a quitté le Parti de gauche en 2012 - déplorait déjà "l'expression médiatique" du chef qui, à son sens, concentre ses critiques sur les socialistes plutôt que sur la droite, rendant "inaudibles" leurs propositions "à cause de l'outrance du verbe", confiait-il à Libération en décembre 2012.

    Départs collectifs

    Certaines démissions sont particulièrement bruyantes. En février, plus d'une cinquantaine de militants d'Aquitaine a quitté le parti, pour contester la façon dont le candidat pressenti pour les municipales de Périgueux, Maurice Melliet, a perdu son investiture. Motif : il avait partagé un apéritif en présence de l'ancien maire UMP de Périgueux, Yves Guéna

    Le candidat était déjà dans le collimateur du parti pour ses liens d'autrefois avec l'extrême droite, a quant à lui justifié Jean-Luc Mélenchon, le parti n'acceptant aucune "collusion ou arrangement" avec la droite, a complété Martine Billard dans un communiqué. Les démissionnaires ont eux regretté dans un communiqué "l'absence d'écoute" de la direction du parti, qui devient "un appareil autoritaire qui ne (leur) permettra pas de construire un parti de masse", ajoutent-ils.

    Même cas de figure au Mans, en novembre 2013, où une vingtaine d'adhérents ont quitté le parti après l'exclusion de François Edom, adjoint aux sports à la mairie, qui souhaitait rejoindre la liste menée par le Parti socialiste pour les municipales, en dépit des consignes nationales. Une sanction entraînant, dans la cascade de départs, celui de Patrice Perdereau, membre du conseil national.

    Casse-tête électoral

    Outre le tempérament de Jean-Luc Mélenchon, certains gardent des dernières élections un souvenir amer. Alors que Mélenchon se disait certain de devancer les socialistes aux européennes, le Front de gauche ne recueille que 6,6 % des suffrages. L'une des raisons : "La cacophonie autour des élections municipales", confie la coprésidente du Parti de gauche, Martine Billard, à Politis le 3 juillet. En effet, dans de nombreuses communes, le Parti de gauche a refusé de s'allier au Parti communiste, lui-même allié aux socialistes. Une stratégie fortement discutée en interne par les adhérents, et à l'extérieur du parti aussi, par les communistes. 

    Après un relatif silence médiatique, Jean-Luc Mélenchon s'est récemment fendu d'un communiqué, le jour du vote du budget de la Sécurité sociale à l'Assemblée. Les frondeurs socialistes sont des "couteaux sans lame", y lance-t-il, regrettant qu'ils se soient abstenus au lieu de voter contre, tandis qu'il leur a adressé de nombreux appels du pied. Une nouvelle fois, le PS pris pour cible.

     

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  • Manifestation anti-austérité

    à Paris

    Le Monde.fr avec AFP et Reuters | <time datetime="2014-04-12T12:33:12+02:00" itemprop="datePublished" style="box-sizing: border-box;">12.04.2014 à 12h33</time> • Mis à jour le <time datetime="2014-04-12T18:45:20+02:00" itemprop="dateModified" style="box-sizing: border-box;">12.04.2014 à 18h45  </time>lien Abonnez-vous


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    <figure class="illustration_haut" style="box-sizing: border-box; margin: 0px; position: relative;">

    Jean-Luc Mélenchon, Alexis Tsipras et Pierre Laurent aux premiers rangs de la manifestation contre l'austérité, à Paris, le 12 avril.

    </figure>

     

    Premier défilé après les municipales et le remaniement. Un cortège contre l'austérité et la politique du gouvernement a réuni en début d'après-midi plusieurs milliers de manifestants, samedi 12 avril à Paris, à l'appel du Front de gauche, du Nouveau Parti anticapitaliste (NPA), d'un collectif d'associations et de plusieurs fédérations syndicales.

    « Hollande ça suffit » proclamait une large banderole recouvrant la statue de la place de la République, point de départ de cette nouvelle marche « contre l'austérité, pour l'égalité et le partage des richesses » qui a rallié la place de la Nation. Les organisateurs ont revendiqué la présence de 100 000 personnes. Un décompte de la police a estimé que 25 000 manifestants ont participé à ce défilé. 

     

    Voir l'image sur Twitter

    "Vallser l'austérité" le ton est donné pour la manifestation

     

    Sur la place, on pouvait également voir des banderoles déclinant : « quand on est de gauche, on taxe la finance », « quand on est de gauche, on est du côté des salariés », ou encore « quand on est de gauche, en Europe c'est l'humain d'abord ».

     

    UNE MANIFESTATION CONTRE LE GOUVERNEMMENT

    En tête de cortège, les leaders du Front de gauche, Pierre Laurent (PCF) et Jean-Luc Mélenchon (Parti de gauche), ont défilé à côté de leur invité d'honneur, le Grec Alexis Tsipras, candidat de la gauche européenne à la présidence de la Commission européenne.

     

    Pour cette première grande manifestation depuis les municipales et la formationdu nouveau gouvernement de Manuel Valls à Matignon, les dirigeants du Front de gauche ont sévèrement critiqué la nouvelle équipe socialiste.  M. Mélenchon, coprésident du Parti de gauche, a décrit devant la presse un exécutif qui penche trop à droite :

    « C'est un message envoyé au gouvernement. (...) Il y a une gauche dans ce pays et il n'est pas acceptable qu'elle soit usurpée pour appliquer une politique de droite sur le plan économique. »

    Présent avec des militants du NPA, l'ancien candidat à la présidentielle du mouvement, Olivier Besancenot, s'est félicité de cette journée d'action :

    « Le message est clair, Manuel Valls commence par une première manifestation, et c'est important parce que ça veutdire qu'il y a une nouvelle séquence politique qui s'ouvre. »

    Ce ton très critique à l'égard du gouvernement s'est fait sentir toute la journée, notamment sur les pancartes qui affichaient des messages anti-Valls, comme sur cette photo prise par un journaliste :

     


     

     

    EELV et la CGT DIVISÉS

     

    <figure class="illustration_haut" style="box-sizing: border-box; margin: 0px; position: relative;">Le départ du défilé, place de la République, le 14 avril 2014. </figure>

     

    Cette marche a divisé la CGT, puisque la direction de la centrale syndicale n'a pas appelé à défiler alors que plusieurs de ses fédérations et unions ont annoncé leur soutien à l'initiative.

    Confusion à la CGT autour de la « marche contre l’austérité »

    Divisions, aussi, chez Europe Ecologies-Les Verts (EELV) : alors que la direction a adressé une fin de non-recevoir à l'invitation, quelques cadres ont lancé un appel à rejoindre le cortège samedi où l'on a pu voir quelques dizaines de drapeaux écologistes.

    « Notre présence est cohérente avec la décision d'EELV de ne pas participer au gouvernement de Manuel Valls », écrivent les signataires de cet appel écologiste, précisant toutefois qu'ils vont défiler « non pas avec telle ou telle personnalité au verbe haut qui serait devenue infréquentable. Là n'est pas la question ».

    L'aile gauche du PS ne s'était pas associée à cette maifestation mais un membre du bureau national du PS, l'économiste Liêm Hoang Ngoc, était visible dans les premiers rangs. Le député européen a critiqué le choix de Manuel Valls :

    « Hollande s'est trompé de Premier ministre et nous impose un virage qui n'a pas été discuté. Il y a un grand trouble dans l'aile gauche du PS, il nous faut un congrès extraordinaire du parti. Beaucoup de parlementaires ont voté la confiance à Manuel Valls uniquement pour éviter la crise de régime. »

    LA NOMINATION DE VALLS ? « MIEUX QU'UN TRACT »

    « Je pense que ce sera un succès, comme d'habitude il sera nié », avait estimé vendredi Jean-Luc Mélenchon. Selon lui, la nomination de Manuel Valls a« beaucoup accéléré la préparation de cette marche depuis une semaine et l'a amplifiée », car le nouveau premier ministre « est un socialiste qui pose problème à tout le monde, à commencer par les socialistes eux-mêmes ».

    Pour Olivier Besancenot du NPA, la « nomination de Manuel Valls est mieux qu'un tract pour manifester le 12 avril ». Le Parti communiste français (PCF) avait annoncé vendredi que « plus de 110 cars des villes de province se diriger[aient] vers Paris samedi ».


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  • <header class="banner-headline" style="box-sizing: border-box; margin-bottom: 15px; font-family: Georgia, Times, 'Times New Roman', serif; font-size: 17px; line-height: 22.100000381469727px;">

    A Paris, le Front de gauche célèbre son

    « indépendance »

    DOMINIQUE ALBERTINI<time datetime="2014-03-16T17:58:43" itemprop="datePublished" style="box-sizing: border-box; color: rgb(178, 178, 178); margin-right: 0.5em; font-size: 0.823529411764706em;"> 16 MARS 2014 À 17:58     </time>lien 
    <figure itemscope="" itemtype="http://schema.org/ImageObject" style="box-sizing: border-box; margin: 20px 0px; padding: 0px; list-style-type: none; font-size: 1em; line-height: 1.3; width: 750px;">


    REPORTAGE

    A une semaine du premier tour des municipales, Jean-Luc Mélenchon a appelé les électeurs à

    valider la «stratégie d'autonomie» du Front de gauche vis-à-vis du PS.

    Meeting de la candidate Front de gauche à Paris, Danielle Simonnet, avec l'intervention de Jean-Luc Mélenchon, le 16 mars 2014, sur la place de la Nation.

    <figcaption itemprop="description" style="box-sizing: border-box; font-family: 'Proxima Nova Regular'; font-size: 0.9411764705882353em; color: rgb(133, 133, 133);">

    Meeting de la candidate Front de gauche à Paris, Danielle Simonnet, avec l'intervention de Jean-Luc Mélenchon,

    le 16 mars 2014, sur la place de la Nation. (Photo Laurent Troude pour Libération.)

    </figcaption></figure>
     
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    Louis IX et Philippe Auguste s’en remettront-ils ? Perchés sur deux hautes colonnes, les monarques -du

    moins leurs effigies de pierre - veillent, tranquilles, sur l’avenue parisienne du Trône. Mais ce dimanche

    après-midi, à leurs pieds, on a invoqué Saint-Just et Robespierre, chanté la Marseillaise et l’Internatio-

    nale. A une semaine du premier tour de l’élection municipale parisienne, le Front de Gauche tenait un

    dernier meeting autour de sa candidate Danielle Simonnet, et de son leader, Jean-Luc Mélenchon.

    Dans l’espoir de détromper ceux qui jugent la partie pliée au bénéfice de la socialiste Anne Hidalgo.

    <aside class="related" id="related-content" style="box-sizing: border-box; float: left; clear: left; width: 15em; margin: 0.8823529411764706em 1.5em 0.75em 0px;">SUR LE MÊME SUJET </aside>

    Le choix du lieu ne doit rien au hasard : l’avenue du Trône marque la limite entre leXXe arrondissement, au nord, et le XIIe, au sud.

    Dans le premier se présente Danielle Simonnet ; dans le second

    Alexis Corbière, secrétaire national du Parti de gauche. L’une et

    l’autre peuvent espérer un bon résultat dans ces secteurs ancrés à

    gauche, face aux écologistes et à l’alliance PS-PCF – alliance qui

    prive le Front de gauche de l’un de ses deux piliers, le résumant

    pour l’essentiel au Parti de gauche de Jean-Luc Mélenchon.

    Présent, ce dernier est accueilli au cri de «Résistance !» par une

    assistance clairsemée, d'environ un millier de personnes. L’ex-

    candidat à la présidentielle insiste sur la nécessaire «indépendance»

     du Front de gauche vis-à-vis du Parti socialiste : «Nous n’avons pas

    créé une étiquette, une assurance-vie électorale, une machine à cash électorale, un attroupement de circonstances», souligne-t-il. Avant de rappeler les termes du «serment» prononcé en avril 2012, selon lequel «nous resterions unis et indépendants de toute autre force politique». Des messages qui ont volé

    tout droit jusqu’au siège du PCF, place du Colonel Fabien.

    A LIRE «Bonne camarade», le portrait de Danielle Simonnet

    Du reste, selon Jean-Luc Mélenchon, les municipales n’ont rien ou pas grand-chose d’un scrutin local : 

    «Quand on convoque 46 millions de Français le même jour, la municipale est une élection politique,

    poursuit-il. Sur les listes du PS et d’EELV, il y a trois ministres et onze parlementaires de la majorité.

    Ce sont autant de visages de la politique gouvernementale. A qui fera-t-on croire que notre vote est

    purement local ? Il s’agit de voter contre les lois scélérates de François Hollande et ceux qui les ont

    soutenues.»

    Le discours aurait laissé un goût d’inachevé sans une attaque envers la presse,«cette petite camarilla

    qui ne s’intéresse qu’à l’odeur du sang». Plus tôt dans l’après-midi, un caméraman ayant heurté le

    patron du PG se voyait traiter par lui d'«abruti», de «crétin» et de «vermine».

    Prenant sa suite à la tribune, Danielle Simonnet décernera à ses concurrents des«prix de l’austérité» -

    revenant dans l’ordre au frontiste Wallerand de Saint-Just, copieusement sifflé, aux listes de droite de

    Nathalie Kosciusko-Morizet («la joueuse de harpe de Longjumeau») et Charles Beigbeder, puis aux 

    «deux listes gouvernementales PS et EELV». Si elle assure n’avoir «rien contre la personne» de sa

    rivale socialiste, Danielle Simonnet lui réserve le plus grand nombre de ses flèches : «Il y a à gauche un

    débat qu’il faut trancher : est-on pour la résistance ou la soumission à l’austérité ?» Réponse dans une

    semaine.

    Dominique ALBERTINI

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    Municipales: Le Parti de gauche annonce 600 listes autonomes

    - Publié le <time datetime="2014-02-03T20:40" itemprop="datePublished" pubdate=""> 03/02/2014 à 20:40</time>

     
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    <section class="col_article">lien </section>

    Jean-Luc Mélenchon, coprésident du Parti de gauche (PG), a annoncé lundi "600 listes autonomes" - c'est à dire sans le PS - dans les villes de plus de 10.000 habitants au premier tour des municipales, dont "80 avec Europe Ecologie-Les Verts (EELV)".

    Dans les villes "entre 10.000 et 100.000 (habitants), nous allons être présents dans plus de 600 cas en liste autonome, c'est déjà beaucoup plus que le Front national", a déclaré à la presse Jean-Luc Mélenchon en marge d'une rencontre avec le Grec Alexis Tsipras, leader du Syriza (gauche radicale), candidat à la présidence de la Commission européenne au nom de la gauche européenne.

     

    Le coprésident du Parti de gauche a également expliqué que le "recensement précis" pour les villes entre 10.000 et 20.000 habitants était encore en "train de se faire". En tout état de cause "80 listes autonomes" avec EELV ont été mise sur pied.

    Interrogé sur les bisbilles avec son partenaire du Front de gauche, le Parti communiste français (PCF), qui a choisi dans plusieurs villes de s'associer avec le PS, M. Mélenchon a estimé que "le paysage municipal est à peu près stabilisé".

    Le coprésident du PG a cependant déploré "quelques changement de camp assez pitoyables", citant Rouen (Seine-Maritime) où il a "noté avec beaucoup d'amertume que les communistes, qui dirigeaient la liste Front de gauche comme 90% des listes du FG, ont abandonné tout le monde pour retourner avec les socialistes".

    "Pendant quelques jours, on aura encore ici où là des trahisons et puis après ça va se stabiliser", a-t-il assuré.

    "Pierre Laurent est débordé par la situation. A Paris, il joue la provoc' pour que ça dure, pour se faire valoir auprès de Mme Hidalgo", a encore lancé Jean-Luc Mélenchon.

    "Moyennant les désertions, la stratégie d'ensemble fonctionne. Si on fait une très bon résultat dans les villes où il y a une coalition du Front de gauche ou d'une partie du Front de gauche avec EELV, cela aura un effet détonnant", selon lui.

    S'il a affirmé qu'il ne faisait "pas une élection de résignation", il a avoué toutefois que ses querelles avec le PCF lui ont un peu fait "peur". "J'ai pu avoir peur un temps que tout finisse en eau de boudin dans ces histoires internes auxquelles personne ne comprend rien mais là, j'ai le sentiment d'être dans une logique plutôt ascendante et dynamique et conquérante", a-t-il dit.

    "On ne sera pas dans une situation où on va se regarder la pointe des chaussures le soir des résultats", a annoncé Jean-Luc Mélenchon, comptant "sur Manuel Valls pour une manipulation d'affichage".

    </article>

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    Le Parti de gauche ne marche plus avec les communistes en Europe

    Lilian ALEMAGNA Envoyé spécial à Madrid<time datetime="2013-12-15T11:34:32" itemprop="datePublished"> 15 décembre 2013 à 11:34 </time>
    <aside class="tool-bar"> </aside><figure itemscope="" itemtype="http://schema.org/ImageObject">

    Jean-Luc Mélenchon le 1er décembre à Paris.

    <figcaption itemprop="description">

    Jean-Luc Mélenchon le 1er décembre à Paris. (Photo Gonzalo Fuentes. Reuters)

    </figcaption></figure>
    RÉCIT

    La formation de Jean-Luc Mélenchon «suspend» sa participation au Parti de la gauche européenne. En cause: la reconduction du patron du PCF, Pierre Laurent, à sa tête.

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    Le Front de gauche a de drôles de manières d’entamer une campagne européenne… Le Parti de gauche de Jean-Luc Mélenchon a décidé «jusqu’aux municipales» de «suspendre sa participation» au Parti de la gauche européenne (PGE), regroupement politique d’une vingtaine de formations politiques et dont le 4e congrès se termine ce dimanche à Madrid. Et d’ouvrir un épisode supplémentaire dans la crise qui secoue le Front de gauche depuis cet été…

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    «On considère que préparer une campagne européenne avec un président du PGE qui appelle à aller à Paris aux municipales avec des représentants de la social-démocratie brouille notre message», explique Martine Billard, coprésidente du PG. Car ce «président», c’est Pierre Laurent, patron du Parti communiste français. Et Jean-Luc Mélenchon et les siens ne lui pardonnent toujours pas d’avoir poussé, dans la capitale française, à une alliance avec le PS dès le premier tour des municipales de mars prochain.

    Le «problème» Pierre Laurent

    «Le PG, nous avons bien l’intention de bouger», avait prévenu François Delapierre, bras droit de Mélenchon, samedi soir, en conclusion de son intervention à la tribune du congrès. Comme Billard un peu plus tôt, il a tenté d’expliquer en quoi Pierre Laurent constituait un «problème» pour les campagnes françaises du Front de gauche. Son manque de «clarté», de «lisibilité» à Paris, empêche selon lui de mener une bonne campagne au printemps prochain. «Il faut protéger les élections européennes», a demandé Delapierre. «Ce n’est une remise en cause, ni de la personne, ni du travail fait» a expliqué Billard. Mais reconduire Laurent à la tête du PGE, «est quelque chose qui nous complique la tâche, qui crée une difficulté», a justifié Delapierre. Et pour éviter toute «confusion», on répète au PG que «Jean-Luc ne fera pas de meeting avec Pierre Laurent». Les deux hommes ne se sont pas parlé depuis la fête de l'Humanité en septembre.

    Alors que le Parti socialiste et les écologistes ont déjà désigné leurs premiers de liste pour les élections européennes, le Front de gauche est bloqué sur le sujet. Et va le rester… Les communistes voulaient être d’attaque dès janvier. Les discussions sur le programme commencent à peine. Quant à la répartition des têtes de listes – le plus difficile – le PG dit être prêt à attendre les municipales. Prouver que leur stratégie «d’autonomie conquérante» est la bonne, en réalisant un score à Paris avec la liste de Danielle Simonnet. Manière comme on dit au PG de «trancher ce problème».

    L’exemple de Syriza?

    «On ne veut pas avoir des communistes sur les listes avec des stratégies variables, prévient Delapierre. Si les têtes de liste proposées ne sont pas à la hauteur de la situation, on cherchera à créer autre chose.» Au PG, on remet déjà en cause la candidature du sortant PCF, Patrick Le Hyaric, en Ile-de-France. «On ne pourra pas mettre quelqu’un qui a soutenu Anne Hidalgo», dit Delapierre.

    Pour la première fois dans la jeune histoire du Front de gauche, un parti membre de cette alliance fondée pour les européennes de 2009, prend ses distances. Cette «suspension» reste symbolique mais dans son intervention samedi soir, Delapierre a fait référence à Syriza, cousin grec du Front de gauche, qui «ont affronté une scission avec ceux qui ont voulu aller travailler avec la social-démocratie». Explication quelques minutes plus tard dans les couloirs de l’hôtel Auditorium qui accueille ce 4e congrès du PGE: «L’avenir du Front de gauche n’est pas assuré».

    Lilian ALEMAGNA Envoyé spécial à Madrid

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