• Lienemann : «Il ne faut pas invectiver Mélenchon»

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    Par Jim Jarrassé, Marc de Boni Mis à jour <time class="updated" datetime="24-08-2012T22:53:00+02:00;">le 24/08/2012 à 22:53</time> | publié <time datetime="24-08-2012T22:46:00+02:00;" pubdate="">le 24/08/2012 à 22:46</time> Réagir

    VIDÉO - La sénatrice de Paris, figure de la gauche du PS, souhaite la création d'un comité de liaison entre le PS, le Front de Gauche et Europe Ecologie.


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    Ni opposant ni allié du PS, le Front de gauche cherche sa place

    LE MONDE | <time datetime="2012-08-21T10:50:03+02:00" itemprop="datePublished">21.08.2012 à 10h50</time> • Mis à jour le <time datetime="2012-08-21T11:10:43+02:00" itemprop="dateModified">21.08.2012 à 11h10   </time>lien

    <figure class="illustration_haut"> Silencieux depuis sa défaite aux législatives, M. Mélenchon a fait une rentrée politique remarquée, dimanche 19 août dans le Journal du dimanche, puis le lendemain sur France Inter. </figure>

    "Vu notre campagne et vu ce que fait Hollande, il était difficile d'imaginer d'être plus doux." Eric Coquerel, secrétaire national du Parti de gauche (PG), assume pleinement la charge de Jean-Luc Mélenchon. Silencieux depuis sa défaite aux législatives à Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais) en juin, M. Mélenchon a fait une rentrée politique remarquée, dimanche 19 août dans le Journal du dimanche, puis lundi, sur France Inter.

    Lire aussi : Au PS, on minimise l'impact des critiques de Jean-Luc Mélenchon

    L'occasion d'une attaque sans concession contre les cent premiers jours "pour presque rien" de M. Hollande, "un social-libéral comme ceux qui ont déjà conduit aux désastres grec, espagnol et portugais". Des propos que l'ancien candidat à la présidentielle du Front de gauche aura l'occasion de développer cette semaine lors du "remue-méninges" du PG, dont il est coprésident, jeudi 23 et vendredi 24 août à Saint-Martin-d'Hères (Isère), suivi au même endroit des Estivales du Front de gauche, samedi et dimanche.

    LE TRAITÉ BUDGÉTAIRE EUROPÉEN, AXE PRIORITAIRE DE LA RENTRÉE

    Il y sera, entre autres, beaucoup question du traité budgétaire européen, qui comprend notamment la "règle d'or" et doit être présenté au Parlement fin septembre. Farouchement opposé à ce texte, le Front de gauche, qui réclame un référendum plutôt qu'une ratification par voie parlementaire, entend en faire un axe prioritaire de la rentrée. Mais la partie s'annonce difficile et c'est d'ailleurs pour l'instant en vain que ses dirigeants ont tenté de mobiliser sur le sujet.

    L'Humanité a publié le 20 juillet une pétition qui n'a recueilli pour le moment que 7 700 signatures. Un maigre bilan pour qui se souvient du débat sur le traité constitutionnel européen, qui s'était soldé par une victoire du non en mai 2005. "On a tellement foulé aux pieds la volonté des Français qu'ils se demandent s'ils peuvent encore faire quelque chose", déplore Eric Coquerel. "Si le gouvernement pense pouvoir aller vers une ratification tranquille, sans débat politique, il se trompe", prévient Pierre Laurent, secrétaire national du Parti communiste français (PCF).

    Le Front de gauche espère bien convaincre certains parlementaires de la majorité de le rejoindre dans cette bataille, notamment au sein de l'aile gauche du PS. "Nous avons besoin que vous veniez nous aider dans notre bataille, a lancé M. Mélenchon sur France Inter. C'est nous qui sommes la locomotive. Bon sang ! Venez mettre un peu de charbon pour qu'elle avance !" "Le fait que nos arguments soient dits par d'autres, ça nous renforce, ajoute François Delapierre, le bras droit de M. Mélenchon. Nous sommes dans une stratégie de conquête de l'hégémonie." Mais, pour l'instant, seule une poignée de parlementaires socialistes et écologistes envisage de ne pas voter le texte, qui devrait être adopté sans difficulté.

    Lire aussi : Mélenchon réclame le soutien de l'aile gauche du PS

    Autre priorité : la rentrée sociale, sur laquelle le Front de gauche compte bien s'appuyer. "Le gouvernement est resté les bras ballants face à l'avalanche de plans sociaux", juge Pierre Laurent. Encore faut-il que cette contestation sociale s'organise. "Si le changement attendu n'a pas lieu, ça peut produire de la résignation mais aussi de la disponibilité, veut croire M. Delapierre. Notre responsabilité n'est pas d'organiser les luttes sociales mais de montrer qu'il y a une perspective."

    DÉFENDRE SON "AUTONOMIE"

    Le Front de gauche entend ainsi défendre une proposition de loi visant à interdire les licenciements boursiers. "On ne peut pas se contenter de compter les points", ajoute M. Laurent, pour qui le Front de gauche doit défendre son "autonomie" en n'étant ni dans la majorité parlementaire ni dans l'opposition.

    Pendant l'été, le secrétaire national du PCF a lui aussi durci le ton contre le gouvernement Ayrault, jugeant à plusieurs reprises que les réponses apportées "ne sont pas à la hauteur". Mais, contrairement à M. Mélenchon, il refuse d'employer des "formules définitives". Et reconnaît une différence stratégique sur la méthode et le rythme à adopter. "Il y a un débat sur la façon dont nous devons engager nos forces et avec quels objectifs immédiats", estime M. Laurent, tout en mesure.

    Si le Parti de gauche mise sur l'échec du gouvernement pour se poser en "recours", ce n'est pas le cas du PCF. "Un recours, mais pour quand ?, interroge M. Laurent. Il s'agit d'infléchir les choix gouvernementaux et de rendre crédibles nos mesures. La question posée est celle de l'urgence sociale, aujourd'hui. Nous ne pouvons pas passer au-dessus de ce temps-là." Autre sujet délicat à gérer dans l'immédiat : le rôle de Jean-Luc Mélenchon au sein du Front de gauche. L'ancien candidat à la présidentielle, qui refuse d'être une "potiche", se dit disponible. "De fait, c'est le principal porte-parole du Front de gauche", assure François Delapierre.

    Au PCF, où l'omniprésence de M. Mélenchon ne fait pas l'unanimité, on dit réfléchir à un nouveau dispositif où le député européen aurait "une place importante mais avec d'autres dirigeants du Front de gauche". Une pluralité que compte bien défendre Pierre Laurent, qui prévient : "J'entends être un porte-parole à l'égal de Jean-Luc Mélenchon." Le ton est donné.

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  • Mélenchon qualifie les incendiaires de bibliothèques de "crétins"

    Publié le 20.08.2012, 09h59   lien

    L'ex-candidat Front de Gauche à la présidentielle Jean-Luc Mélenchon a qualifié lundi les incendiaires de gymnase ou de bibliothèque de

    L'ex-candidat Front de Gauche à la présidentielle Jean-Luc Mélenchon a qualifié lundi les incendiaires de gymnase ou de bibliothèque de "crétins" et de "larbins" de la société capitaliste. | Thomas Samson

    L'ex-candidat Front de Gauche à la présidentielle Jean-Luc Mélenchon a qualifié lundi les incendiaires de gymnase ou de bibliothèque de "crétins" et de "larbins" de la société capitaliste.
    Interrogé par Inter sur les violences d'Amiens où plusieurs équipements publics ont été détruits par le feu, l'eurodéputé s'est insurgé: "Non, ce n'est pas la jeunesse qui est en cause ! C'est quelques personnes.
     
    Et je vais dire à ceux qui foutent le feu à un gymnase ou une bibliothèque : ce sont des crétins".
    "Nous les rejetons, ils n'ont rien à voir avec la contestation de la société capitaliste. C'est le contraire ! Ils en sont les larbins, les fourriers, les bouffons", ils "nous jettent la honte à tous", a martelé M. Mélenchon.
    Le coprésident du Parti de Gauche a relevé que "la situation dans les quartiers est intenable". "C'est insupportable d'avoir concentré dans le même endroit autant de difficultés".
    Il a cité l'ex-maire de Clichy Claude Dilain, "un homme magnifique", expliquant qu'il n'y aurait pas de retour à la normale "parce que c'est la normale qui est anormale".


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  • Rue89

     
     
     
    20/08/2012 à 19h44

    Les socialistes ont-ils oublié les licenciements boursiers ?

    Elsa Fayner | Journaliste Rue89

    Pour sa rentrée, Jean-Luc Mélenchon apostrophe le gouvernement : une proposition de loi interdisant ces licenciements existe, pourquoi ne pas l’adopter ?

    Les socialistes l’avaient approuvée, les socialistes s’en sont débarrassés. La proposition de loi contre les « licenciements boursiers » (« boursiers » car réalisés par des entreprises versant des dividendes) avait été votée par les sénateurs socialistes en février 2012 mais, aujourd’hui, François Hollande a passé la main aux partenaires sociaux.

    Jean-Luc Mélenchon s’est permis de le lui faire remarquer, lundi 20 août, sur France Inter :

    Mélenchon : « Il fallait immédiatement enrayer la vague de licenciements »

    L’ancien candidat du Front de Gauche l’a aussi tweeté :

    « Une loi sur les licenciements boursiers a déjà été écrite ; pourquoi ne pas l’avoir adoptée ? »

    Les sénateurs socialistes pour l’interdiction

    Rappel des faits. Le 13 septembre 2011, une proposition de loi « tendant à interdire les licenciements boursiers » est présentée par les communistes au Sénat.

    Citant les exemples de Michelin en 1999, Total en 2009, Alsthom ou encore Danone, les auteurs proposent deux mesures :

    • exclure du champ légal des licenciements économiques ceux effectués dans des entreprises ayant reversé des dividendes à leurs actionnaires l’année écoulée ;
    • exiger des établissements ou entreprises bénéficiant d’aides publiques qui procèdent à de tels licenciements qu’ils remboursent les sommes perçues.

    Le 16 février 2012, le texte est finalement rejeté, à six voix d’écart. Tous les socialistes, sauf un, ont voté [PDF] en sa faveur.

    Le gouvernement hésite...

    En campagne, François Hollande reprend la mesure, en la rabotant. Il ne s’agit plus d’interdire, mais de « dissuader les licenciements boursiers ». Pour ce faire, le candidat socialiste prévoit de « renchérir le coût des licenciements collectifs pour les entreprises qui versent des dividendes ou rachètent leurs actions ».

    C’est Michel Sapin, son ministre du Travail et de l’Emploi qui, le 3 juin, sur BFM-TV, se met à évoquer à nouveau l’idée d’interdire purement et simplement les licenciements « n’ayant pour seul motif que d’augmenter les dividendes versés à l’actionnaire ».

    Marche arrière quelques jours plus tard. Dans Les Echos, Sapin envisage « des mesures législatives dès la rentrée » mais pour « renchérir » le coût des « licenciements abusifs ». Exit l’interdiction : « Le juge a déjà un rôle important. »

    Et Sapin refile le bébé

    Contacté, le cabinet de Michel Sapin renvoie aujourd’hui à la feuille de route [PDF] rédigée avec les partenaires sociaux lors de la Grande conférence sociale des 9 et 10 juillet.

    Il y est bien question d’« encadrer les licenciements manifestement abusifs et les obligations liées à des projets de fermeture de sites rentables. » Mais, dorénavant, c’est un chantier sur lequel les partenaires sociaux sont « invités » à « négocier au niveau national interprofessionnel ».

    La négociation sera conduite d’ici la fin du premier trimestre 2013, et s’engagera sur la base d’un document d’orientation transmis en septembre 2012.

    Comme on le résume au cabinet du ministre, « la négociation est nécessaire pour tenir les engagements ». Mais, en même temps, « l’avenir nous dira si les engagements peuvent être tenus ». Tels sont les paradoxes de la méthode hollandaise.

    ArcelorMittal à Florange, cité dans la nouvelle proposition de loi (Sébastien Leban/Rue89)

    Les députés Front de Gauche relancent le projet

    Que dit la loi ?

    Actuellement, le juge peut condamner, a posteriori, une société qui a licencié sans cause réelle et sérieuse avec le versement des dommages et intérêts aux licenciés.

    Le juge ne peut en principe casser en amont un licenciement collectif que si l’entreprise n’a pas mis en place un plan de sauvegarde de l’emploi (PSE). Le 3 mai 2012, la Cour de cassation a rejeté l’annulation en amont d’un plan social chez l’éditeur de logiciels Viveo. Dans sa décision, elle estime que si un juge veut annuler des licenciements, il ne peut se fonder que sur les défauts du plan de sauvegarde de l’emploi, et pas sur des motifs économiques.

     

    Les députés du groupe Gauche démocrate et républicaine (Front de Gauche principalement), de leur côté, croient encore à la voie législative.

    Espérant profiter du nouveau rapport de force à l’Assemblée nationale, ils ont déposé le 19 juillet une proposition de loi reprenant quasiment à l’identique celle rejetée par le Sénat en début d’année.

    Les exemples cités à l’appui du texte sont désormais plus nombreux. Sont venus étoffer la liste :

    • Air France ;
    • Valeo ;
    • Carrefour ;
    • ArcelorMittal ;
    • PSA ;
    • Peugeot Citroën
    • Sanofi.

    Leur constat est le même : pour les auteurs, il s’agit « dans bien des cas de conserver des marges de profit nécessaires au maintien ou à l’augmentation de la part revenant aux actionnaires, ou à la constitution de réserves en capital ».


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  • Fourvoiement

    Publié le 30 juin 2012  lien

    Ah les cons! Ne voient ils pas la reculade française au sommet européen...?

    Les organisations de gauche voient aujourd'hui les promesses de Hollande prendre l'eau. Faible hausse du Smic, baisse du nombre de fonctionnaires... et sommet européen. Car si les médias ont salué une "victoire diplomatique", Hollande a en fait dû ravaler ses ambitions. "Ah les cons", pourrait répéter Edouard Daladier, 74 ans après le sommet de Munich...

    Munich 1938 demeure une référence historique en matière d’abdication et de fourvoiement. Et c’est justement parce que ce Munich marqua à jamais les esprits en tant qu’exercice d’abdication, que cinq décennies plus tard, pour dénoncer ce qu’il jugeait comme une intolérable absence de priorité donnée à la lutte contre le chômage, Philippe Séguin parla d’un « Munich social ».

    Aujourd’hui il y a matière à dresser un autre parallèle avec Munich, cette fois-ci dans le domaine du fourvoiement. Mais avant de poursuivre, il convient de rappeler la fameuse anecdote à propos du chef du gouvernement français de l’époque, Edouard Daladier, lors de son retour à Paris. Lorsque l’avion se pose sur l’aéroport du Bourget et Daladier regarde la foule amassée pour l’accueillir, il prit peur, craignant des actes de violence physique contre lui pour avoir montré tant de compromission avec le nazisme. Quelle ne fut pas sa surprise, à sa sortie de l’avion, de voir la foule l’accueillir, non pas avec des hués, mais avec des applaudissements. Daladier ne put alors se retenir, exclamant son célèbre « Ah les cons ! ».

    Des propos semblables peuvent aujourd’hui être proférés à l’égard des organisations de gauche, y compris des organisations syndicales, qui, après s’être ralliées avec espoir et dévouement à la candidature de François Hollande, observent impuissantes combien leur candidat donne l’impression de les avoir flouées.

     A commencer par la hausse du smic, promesse symbolique de la campagne de Hollande. La montagne qui accouche d’une souris. Ou plutôt d’une fourmi. Car, quelque vingt euros par mois d’augmentation, le prix de quelques tasses de café, c’est s’être moqué du monde.

    Il y aussi la question de la stabilisation des effectifs de la fonction publique. Qui allait dire aux syndicats qui s’étaient battus contre le non-remplacement d’un fonctionnaire sur deux partant à la retraite, règle établie par le précédent président français, que François Hollande, celui dont la victoire électorale doit tant à ces syndicats, allait durcir la règle dans toute l’administration à l’exception de trois ministères, l’appliquant désormais à deux départs sur trois ?

    Quant au pacte budgétaire européen visant à parvenir à l’équilibre des comptes publics dans les pays de l’Union, pacte dénoncé par François Hollande pendant la campagne électorale, ce n’est un secret pour personne qu’il s’apprête à le signer dans les jours ou les semaines à venir. Non pas de plein gré, mais de peur de voir, dans le cas contraire, les marchés augmenter les taux d’intérêt appliqués aux obligations de l’Etat français.


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