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Par marialis2.2 le 30 Novembre 2011 à 18:57
Droit au logement opposable : les ménages en attente de relogement toujours plus nombreux
pour Le Monde.fr | 30.11.11 | 07h21 • Mis à jour le 30.11.11 | 10h08
"Monsieur le Président de la République, faisons enfin appliquer la loi Dalo!" Dans son cinquième rapport, publié mercredi 30 novembre, le comité de suivi du droit au logement opposable (DALO), a choisi d'en appeler aux plus hautes autorités de l'Etat pour dénoncer une situation qui empire. Presque quatre ans après l'entrée en vigueur de la loi, au 1er janvier 2008, les ménages en attente de relogement sont toujours plus nombreux et les demandes d'hébergement s'envolent. En 2011, en Ile-de-France, qui concentre 62% des recours, pour la première fois, le taux de relogement des ménages prioritaires a baissé. D'après les projections faites par les experts, fin 2011, seulement 5060 ménages devraient voir leur demande satisfaite, alors qu'ils étaient près de 6000 en 2010. "L'écart entre les prioritaires et les relogés se creuse donc, actuellement au rythme de 7000 par an, soit près de 600 par mois", analyse le comité de suivi. Dans ces conditions, plus de 4000 familles franciliennes déclarées éligibles au DALO en 2008 attendent toujours une attribution de HLM, trois ans plus tard. S'y ajoutent des demandeurs plus récents, désignés prioritaires en2009 et 2010. Au total, près de 20 000 ménages n'ont pas été servis.
Entrée en vigueur le 1er janvier 2008, la loi DALO, votée en mars 2007, a tout de même permis, au niveau national, le logement ou l'hébergement de 40 000 familles. Mais, 27 500 décisions positives sont en souffrance.
Pour Bernard Lacharme, secrétaire général du Haut Comité pour le logement des personnes défavorisées, "l'Etat ne met pas tout en œuvre pour mobiliser le parc social existant et aucune des propositions du comité pour trouver des logements dans le parc privé n'ont été testées".
Ce manque de zèle conduit, selon le comité de suivi, à des situations "scandaleuses". "En 2011, nous avons eu connaissance de plusieurs cas où un ménage prioritaire n'a pas obtenu de relogement mais en revanche a été expulsé par la force publique", explique M. Lacharme.Autre signe d'inquiétude : l'augmentation des recours déposés en vue de l'obtention d'une place d'hébergement. Le volet hébergement de la loi, qui n'était pas au cœur du texte, prend une proportion plus importante que prévue, en raison de l'engorgement de toute la chaîne de l'urgence sociale. Sur 64 départements ayant enregistré des recours hébergement ; 38 ont un retard significatif. Là encore, c'est en Ile-de-France que se concentrent les plus grandes difficultés . En 2011, la part des recours hébergement a atteint, au niveau national, 15% contre 13% en 2010 et 7% en 2008. "Dans certains départements, les demandeurs d'hébergement ont reçu pour toute réponse la liste des structures susceptibles de les accueillir. A eux de se débrouiller", déplore M. Lacharme.
Dans ce contexte, les condamnations de l'Etat par le tribunal administratif pour non-mise en œuvre des décisions de logement ou d'hébergement sont constantes. 4 600 décisions au bénéfice du demandeur DALO ont été rendues. En 2011, le montant des astreintes payées par l'Etat ont atteint 9,3 millions d'euros. Ces sommes ont été reversées à un fonds régional d'aide au logement, c'est-à-dire… à l'Etat. En revanche, et ce n'était pas prévu par la loi, certains demandeurs ont engagé, avec l'aide d'associations, des recours en indemnités auprès des tribunaux administratifs. 14 personnes ont obtenu gain de cause mais les sommes à payer par l'Etat ne sont pas suffisamment lourdes pour faire véritablement pression sur la puissance publique.
Les choses pourraient changer en 2012. A cette date, tous les ménages mal logés, et non plus seulement les catégories prioritaires, seront en droit de réclamer à l'Etat un toit et d'entamer une procédure DALO.
Catherine RollotLogement et immobilier en France
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Par marialis2.2 le 21 Novembre 2011 à 19:11
L'Assemblée examine le nouveau budget de la Sécu pour 2012
PARIS (Reuters) - Les députés ont engagé lundi l'examen en nouvelle lecture du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2012 dans lequel ont été introduites les mesures sociales du plan d'économies présenté le 7 novembre par le gouvernement.
L'Assemblée avait adopté ce texte le 2 novembre. Après l'avoir profondément remanié, le Sénat, où la gauche est désormais majoritaire, l'a adopté à son tour le 16 novembre.
Mais la commission mixte paritaire (CMP) Assemblée-Sénat pour réconcilier les points de vue n'a pas pu parvenir à un accord et une nouvelle lecture est donc nécessaire.
Le gouvernement, qui avait prévu de présenter un PLFSS rectificatif pour tenir compte, notamment, de la nouvelle hypothèse de croissance (1% au lieu des 1,75% initialement prévus), a décidé de profiter de cette nouvelle lecture pour introduire les mesures sociales du nouveau plan d'économies.
On y trouve notamment la révision à la baisse de la progression de l'objectif national des dépenses d'assurance-maladie (Ondam), ramené de 2,8 à 2,5% et l'accélération de la réforme des retraites pour les personnes nées entre 1952 et 1955.
La revalorisation des prestations familiales et les aides au logement sera gelée à 1% pour 2012, soit le nouveau taux de croissance retenu pour bâtir le projet de budget pour 2012.
Un amendement gouvernemental introduit également l'instauration d'un quatrième jour de carence pour les salariés du privé en cas d'arrêt maladie.
La ministre du Budget, Valérie Pécresse, a exprimé lundi son "désaccord profond, radical" avec la version du PLFSS votée par le Sénat.
Elle a stigmatisé la politique alternative proposée par la gauche, la qualifiant de "chimère, de mirage et d'illusion". "Nous, nous construisons l'avenir du pays en traçant le chemin qui le ramènera à zéro déficit", a-t-elle dit.
Roland Muzeau, porte-parole des députés communistes et apparentés, a dénoncé la précipitation du gouvernement.
"Cela vous gêne que la gauche soit en mesure de faire des propositions à même de dégager immédiatement et durablement des ressources pérennes et équitables pour la Sécurité sociale", a-t-il dit.
Le PLFSS tel que voté - probablement mardi - en nouvelle lecture par les députés est la version votée en première lecture par l'Assemblée complétée des mesures sociales du plan d'économies du 7 novembre.
Une fois voté par l'Assemblée, le PLFSS sera ensuite examiné au Sénat où il sera à nouveau remanié. Il reviendra alors devant les députés pour son adoption définitive, l'Assemblée ayant, selon la Constitution, le dernier mot.
Emile Picy, édité par Yves Clarisse
© Thomson Reuters 2011 Tous droits réservés.
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Par marialis2.2 le 19 Novembre 2011 à 01:25
Lutte contre les fraudes sociales
Publié le 18 novembre 2011 à 08h54
Mis à jour le 18 novembre 2011 à 15h59
Fraude : Arnaque record à la Sécu
Au moment où Nicolas Sarkozy déclare la guerre aux fraudes sociales, la cour d’appel de Paris juge une spectaculaire arnaque à la Sécurité sociale s’élevant à 2 millions d’euros.
L’affaire « du réseau yougoslave », dont le procès en appel s’est ouvert mercredi à Paris avec l’audition d’un médecin soupçonné d’avoir fourni de faux certificats médicaux, apporte de l’eau au moulin du gouvernement qui intensifie la bataille contre les fraudes sociales. Cette escroquerie de grande ampleur à la Sécurité sociale, constitue un record à ce jour : 2 millions d’euros.
En déplacement mardi dernier à Bordeaux, le chef de l’Etat avait fait du détournement des fraudes sociales l’une des cibles prioritaires du gouvernement en ces temps d’austérité budgétaire. « La fraude, c’est la plus terrible et la plus insidieuse des trahisons de l’esprit de 1945 […]. Nous devons être sans indulgence contre les fraudeurs et les tricheurs », a ainsi martelé Nicolas Sarkozy lors de son discours mardi matin à Bordeaux.
En avril 2009, cette escroquerie à grande échelle éclate au grand jour. Les Caisses primaires d’assurance maladie (CPAM) de Paris et des départements limitrophes soupçonnaient depuis un certain temps une centaine d’assurés d’avoir frauduleusement perçu des indemnités journalières entre 2000 et 2005, notamment en se faisant prescrire des arrêts maladie injustifiés. En première instance, devant le tribunal correctionnel, des peines allant de 2 mois avec sursis d’emprisonnement avec obligation de rembourser les sommes indûment perçues pour les bénéficiaires à 2 ans ferme avaient été prononcées à l’encontre du « cerveau » présumé du réseau, Selimir Ivanovic.
Jusqu’à 2.241 € par mois à des faux malades
Une véritable escroquerie en bande organisée. Le commanditaire présumé aurait ainsi créé de toutes pièces des entreprises pour établir de faux bulletins de salaires. Deux médecins étaient alors chargés de rédiger de faux certificats médicaux pour que les fraudeurs soient indemnisés par la Sécurité sociale. Devant le juge, l’un des bénéficiaires de ces arrêts de travail abusifs révélait les rouages du système : « Je suis arrivé à Paris. On m’a orienté vers le médecin. J’ai donné 50 € au docteur, 5 € de pourboires à la secrétaire. Il ne m’a pas examiné et il a signé mon arrêt de travail », pouvait-on entendre hier sur RTL qui rapportait ses propos. Les caisses d’assurance maladie auraient ainsi versé de façon abusive jusqu’à 2.241 € par mois à des faux malades, selon le dossier d’instruction.
L’un des deux médecins, Claude Tahar, qui avait fait appel de sa condamnation à vingt mois d’emprisonnement avec sursis, nie toujours avoir participé à l’escroquerie. Il a d’ailleurs jugé « mensongère » les déclarations de plusieurs témoins qui ont assuré, au cours de l’instruction, avoir obtenu parfois jusqu’à une vingtaine de prolongations de leur arrêt, sans jamais avoir vu le moindre médecin-conseil de la Sécurité sociale. Son avocate, Me Marie Santiard, a d’ailleurs tenu à rappeler que le fait de délivrer des arrêts maladie de complaisance « n’est pas répréhensible pénalement et ne déclenchent aucun dommage économique s’ils ne sont pas alliés à des attestations de salaire d’un employeur », a-t-elle insisté.
Un renforcement des contrôles
Alors que le gouvernement vient de donner son feu vert à l’instauration d’un jour de carence maladie pour les fonctionnaires et un quatrième jour pour les salariés du privé, les faux arrêts de travail sont aujourd’hui dans le collimateur. « Les contrôles vont être beaucoup plus importants et, en plus, si vous êtes pris, vous rembourserez », a averti dimanche dernier au micro de RTL le ministre du Travail et de l’Emploi, Xavier Bertrand. « Voler la Sécurité sociale, c’est trahir la confiance des Français », a renchéri mardi le président de la République.
L’an dernier, 170.000 arrêts maladie injustifiés ont été détectés, ce qui a permis d’économiser 400 millions d’euros à l’assurance maladie, selon le député UMP Yves Bur. Mais leur coût global reste encore difficile à évaluer. Des expérimentations viennent d’être lancées pour assurer un meilleur contrôle. Ainsi, l’une d’elles vise à permettre aux caisses primaires d’avoir accès aux ressources déclarées à l’administration fiscale afin de vérifier leur concordance. Des actions sont également menées à l’encontre des « méga-consommateurs » de soins (plus de 45 jours) et des professionnels de santé « hyperactifs », qui facture un nombre élevé de consultations, laissant supposé une fraude. Dans son dernier rapport, la Cour des comptes épingle « 120 médecins » facturant plus de 18.000 consultations par an, ce qui équivaut à cinq consultations par heure, dix heures par jour, 360 jours par an. L’un d’entre eux détient peut-être le prochain record !
Les Français moins “absents” que leurs voisins
En 2010, les Français ont connu en moyenne 14,5 jours d’arrêt de travail dans le privé (contre 17,8 en 2009) et 18,6 jours en moyenne dans la fonction publique, selon le cabinet Alma Consulting. Une autre étude de l’assurance maladie révèle que l’an dernier 37 % des arrêts maladies étaient d’une durée inférieure à 8 jours, 22 % de 8 à 14 jours, 15 % de 1 à 3 mois et près de 11 % au-delà. Leur coût s’élève dans le privé à 8,7 milliards d’euros en 2010 pour l’assurance maladie, et à 6,4 milliards d’euros dans la fonction publique. Une enquête menée en 2010 sous l’égide du CNRS montre toutefois qu’en 2001, le taux d’absence sur un mois (pour raisons de santé ou non d’ailleurs) atteignait à peine 11 % en France, quand il culminait à 29 % au Danemark ou 18 % aux Pays-Bas.
“Je suis arrivé à Paris. On m’a orienté vers le médecin. J’ai donné 50 € au docteur, 5 euros de pourboires à la secrétaire. Il ne m’a pas examiné et il a signé mon arrêt de travail.”
C'est sur France Soir !
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Par marialis2.2 le 17 Novembre 2011 à 00:27
Arrêt maladie : quelles sont les différences entre public et privé ?
LEMONDE.FR | 16.11.11 | 15h44 • Mis à jour le 16.11.11 | 18h48
L'annonce de la création d'un jour de carence pour les fonctionnaires en arrêt maladie, en parallèle à l'ajout d'un quatrième jour de carence pour les salariés du privé, n'a pas manqué de vous faire réagir. Les commentaires se sont multipliés pour comprendre l'origine et les raisons d'une telle différence de traitement. Afin d'éclaircir le débat, voici un détail des différences entre les deux régimes.
Combien d'arrêts maladie ? Pour la fonction publique d'Etat, les derniers chiffres disponibles datent de 2003. Le nombre de jours d'arrêt maladie est de 13 jours par an en moyenne par agent. Les chiffres varient de 6 à la jeunesse et aux sports à 23 au ministère de l'outre-mer, en passant par 19 dans la police nationale. Dans la fonction publique hospitalière, le nombre d'arrêts par agent est de 14,2 en 2008. Dans la fonction publique territoriale, c'est 18 jours par an et par agent.
Côté privé, l'assurance maladie ne compte que les jours indemnisés, après les trois jours de carence. Deux cent trois millions de jours ont été indemnisés en 2010, ce qui, rapporté au nombre de salariés du privé, donne une moyenne de 10 jours indemnisés par salarié. Tous ayant bénéficié des trois jours de carence, cela représente, au minimum, 13 jours par salariés en 2010, sans compter les arrêts de moins de trois jours.
Carence. Avec les nouvelles règles annoncées par le gouvernement, les agents du public, fonctionnaires et contractuels, perdront un jour de carence lors de leurs arrêts maladie. Côté privé, il y aura quatre jours de carence. Mais une bonne partie des salariés du privé verront ce jour pris en charge par leur employeur dans le cadre d'un accord d'entreprise ou de branche. "Cela va coûter de l'argent aux entreprises parce que, dans la plupart des cas, ce sont les entreprises qui paient ces journées de carence", a critiqué Laurence Parisot, présidente du Medef, sur RTL, mercredi matin.
Il est difficile de savoir le nombre de salariés qui verront ce jour de carence rester à leur charge, chaque branche ayant des accords spécifiques. Les salariés des PME seront les plus fortement touchés, car "leurs employeurs ont moins les moyens de les prendre en charge que dans les grandes", justifie Jean-François Roubaud, président de la CGPME. Du côté du public, les mutuelles de fonctionnaires vont certainement proposer de prendre en charge ce jour carence, en adaptant éventuellement les cotisations de leurs adhérents.
Taux d'indemnisation. Le taux d'indemnisation varie entre public et privé. Les fonctionnaires perçoivent de la Sécurité sociale l'équivalent de l'intégralité de leur traitement de base les trois premiers mois, puis la motié les neuf mois suivants. Certaines primes sont suspendues, ce qui peut avoir un effet non négligeable.
Dans le privé, sous réserve de l'absence d'un accord d'entreprise ou de branche plus favorable, là aussi très répandu, le salarié perçoit 50 % de son salaire brut. Par ailleurs, au-delà du huitième jour d'arrêt, l'employeur est obligé de compléter l'indemnité de base pour les salariés qui ont plus d'un an d'ancienneté, afin que l'indemnité totale atteigne au moins 90 % de leur salaire brut.
Jean-Baptiste Chastand et Béatrice Jérôme
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