• FRANCE

    FO : Jean-Claude Mailly reporte son probable départ à 2015

    Par Derek Perrotte | 17/10 | 18:29     lien
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    Le comité confédéral national de FO a repoussé de février 2014 à janvier 2015 le prochain congrès, rallongeant ainsi le troisième mandat de Jean-Claude Mailly. Motif : laisser passer les élections dans la fonction publiques de fin 2014.

    Jean-Claude Mailly - AFP
    Jean-Claude Mailly - AFP

    Ressentira-t-il un coup de vieux ? Une fois actés les départs de François Chérèque, fin novembre, puis de Bernard Thibault , en mars 2013, qui s'ajouteront à ceux ces dernières années de Gérard Aschieri (FSU), Alain Olive (Unsa) et Jacques Voisin (CFTC), Jean-Claude Mailly (FO), élu en février 2004, sera le dernier représentant de la génération de leaders arrivés au tournant des années 2000.

    Mais il ne compte pas céder la main de suite. Fin septembre, le comité confédéral national de FO a repoussé de février 2014 à janvier 2015 le prochain congrès, rallongeant ainsi son troisième mandat. Motif : laisser passer les élections dans la fonction publiques de fin 2014.

    Stéphane Lardy et Pascal Pavageau à la corde

    Jean-Claude Mailly n'a jamais dit que ce mandat serait le dernier, mais il aura 62 ans en mars 2015 et en interne on ne l'imagine pas rempiler. Deux noms sont évoqués pour lui succéder : Stéphane Lardy, secrétaire confédéral chargé de l'emploi et la formation, et Pascal Pavageau (économie et services publics), maître d'oeuvre de la lutte contre la « RGPP », grand cheval de bataille de FO. Ce dernier, aux accents plus contestataires que Stéphane Lardy, est désigné par des patrons de fédération comme le favori en raison de « ses qualités de tribun ».


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  • FRANCE

    CGC : la guerre des chefs bat son plein à six mois du congrès

    Par Derek Perrotte | 17/10 | 18:30 lien
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    Menaces d'assignation, convocation par la brigade financière, appels à la démission : la tension est à son comble entre Bernard Van Craeynest et une partie de la centrale.

    Bernard Van Craeynest - AFP
    Bernard Van Craeynest - AFP

    Crise ouverte à la CGC. A six mois du congrès de la centrale des cadres, la tension est à son comble entre Bernard Van Craeynest, président candidat à un troisième mandat, et la moitié des fédérations, qui pourraient se ranger derrière une éventuelle candidature de Carole Couvert, l'actuelle numéro deux.

    Un cap a été franchi au comité directeur de lundi. Après des mois d'âpres discussions, un consensus s'était pourtant dégagé en début de séance sur les deux gros sujets de conflit: la réforme des statuts de la CGC, pour sécuriser juridiquement sa nature catégorielle avant l'entrée en vigueur mi-2013 de la réforme de la représentativité, et celle de sa gouvernance, avec un renforcement du poids des fédérations.

    « Déstabilisation, dénigrement et désinformation »

    Mais coup de théâtre : sitôt ces points votés, neuf fédérations (banques, énergie, fonctionnaires, commerce, culture, assurance, crédit agricole, hôtellerie, conseil), alertés par leurs sièges, apprennent en pleine séance que Bernard Van Craeynest vient de les assigner en justice devant le TGI de Paris  !

    Dans sa plainte, qui vise aussi Carole Couvert, et le trésorier, Jean-Frédéric Dreyfus, il les accuse de mener « une campagne de déstabilisation, de dénigrement et de désinformation ayant pour unique objet d'affaiblir [le] président. » « Surréaliste ! Au moment où on dénoue enfin la crise interne, il traîne en justice 50 % de l'organisation ! », se pince un membre du comité directeur. Stupéfaits puis furieux, les visés réclament une réunion d'urgence des fédérations. Nouveau rebondissement: « BVC » vient y annoncer qu'il renonce aux poursuites, ce qu'il confirmera par écrit le lendemain !

    « Créer un électrochoc »

    Depuis plusieurs mois, les fédérations incriminées dénoncent un « fonctionnement trop opaque et autocentré » de la confédération, lui reprochant notamment de délaisser le développement de terrain. A l'opposé, BVC et ses soutiens dont les puissantes fédérations de la métallurgie et de la chimie, attachées au statut catégoriel, les accusent de vouloir prendre le pouvoir pour transformer à terme la CGC en syndicat généraliste, ce dont les intéressés se défendent.

    « Il a franchi la ligne jaune. Il doit partir », confie-t-on dans une fédération. « La priorité est de ressouder l'organisation pour la sauver. Après un tel coup c'est impossible avec lui à notre tête », explique-t-on dans une autre. « J'ai déposé cette plainte pour créer un électrochoc, afin que les uns et les autres mesurent que nos actes ne sont pas sans conséquences pour l'avenir de la confédération », s'est justifié ce mercredi le président de la CGC sur capital.fr.

    Pour ajouter à la confusion, on a aussi appris ce mercredi soir que Bernard Van Craeynest, Carole Couvert et Jean-Frédéric Dreyfus ont été convoqués, jeudi, par la brigade financière pour s'expliquer sur les conditions dans lesquelles sont pris en charge le salaire du président et les indemnités forfaitaires des dix membres du bureau.


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