• La CGT et la CFDT divergent sur la compétitivité

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    Alors que la CGT et la CFDT manifesteront ensemble le 14 novembre - avec l'UNSA, la FSU et Solidaires - contre "les politiques d'austérité en Europe", dans le cadre d'une journée européenne, elles renouent avec les divergences sur la compétitivité. En présentant à la presse, mercredi 7 novembre, les travaux du comité confédéral national (CCN) de sa centrale - qui a validé comme prévu la candidature de Thierry Lepaon, par 119 voix pour et 2 abstentions, au poste de secrétaire général, l'élection devant intervenir en mars 2013 -, Bernard Thibault a vivement critiqué le pacte sur la compétitivité présenté par Jean-Marc Ayrault. "Je comprends que Mme Parisot a du boire du champagne hier soir", a-t-il lancé. La veille, François Chérèque avait estimé au contraire, sur BFM-TV, que "les mesures en faveur de la compétitivité hors coût du travail vont dans le bon sens".  

    Dans une déclaration, la CGT "conteste fortement les volets essentiels de ce dispositif", mettant en avant la diminution du pouvoir d'achat des salariés, en raison de la hausse de la TVA et de la fiscalité écologique, et la baisse des dépenses publiques qui "se traduirait par la dégradation de la qualité des services publics". Elle juge "inacceptable" le fait que toutes les entreprises, quelle que soit leur taille et leur situation financière, "y compris celles qui engrangent des profits ou distribuent un haut niveau de dividendes à leurs actionnaires" bénéficient de nouvelles aides. Pour la centrale, qui va rencontrer le premier ministre, le 22 novembre, "l'avenir de l'industrie et de l'emploi nécessite un nouveau mode de développement fondé sur une véritable valorisation du travail". Pour M. Thibault, qui a évoqué les "limites" du dialogue social,  "nous sommes en présence d'une politique qui n'est pas suffisamment en rupture avec ce qui s'est fait ces dernières années" .

    La fin de la crise de succession à la CGT va-t-elle se traduire par un durcissement de la centrale? La vivacité de sa réaction contraste avec la modération des autres confédérations, y compris de Force ouvrière. M. Chérèque a ainsi jugé que la hausse de la TVA était "modérée" - son homologue de FO, Jean-Claude Mailly l'a qualifiée de "raisonnable". Mais le secrétaire général de la CFDT, qui laissera la place le 28 novembre à Laurent Berger, a ajouté qu'il attendait des "contreparties" sur l'emploi compte tenu de "l'effort énorme" qui va être demandé aux salariés en regard de "l'aide importante" pour les entreprises. Paralysée depuis plus de six mois par sa crise interne, la CGT peut aussi tenter de se refaire une image plus contestataire, pour surfer sur l'impopularité du gouvernement alors qu'elle est, comme les autres syndicats, en campagne électorale. Des élections de représentativité vont avoir lieu du 28 novembre au 12 décembre dans les trés petites entreprises (TPE). La centrale de Bernard Thibault a cependant décidé de signer, comme FO,la CFDT, la CFTC et la CFE-CGC, l'accord sur les contrats de génération. Le chaud et le froid?


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  • LE FLASH Economie

    CGT: Thierry Lepaon succède à Thibault

    reuters Mis à jour <time class="updated" datetime="06-11-2012T19:52:00+02:00;">le 06/11/2012 à 19:52</time> | publié <time datetime="06-11-2012T19:34:00+02:00;" pubdate="">le 06/11/2012 à 19:34</time> lien

    Le Comité confédéral national (CCN), "Parlement" de la CGT, a désigné aujourd'hui Thierry Lepaon pour succéder en mars prochain à Bernard Thibault à la tête de la centrale. Après une longue crise de succession, la direction de la centrale s'était prononcée le 16 octobre par 42 voix pour et 7 abstentions pour ce candidat de compromis. Mais le chef de file de la CGT au Conseil économique, social et environnemental (Cese) et ex-salarié de Moulinex devait encore obtenir l'aval du CCN, qui l'a désigné à 119 voix pour et 2 abstentions.

    Depuis l'annonce par Bernard Thibault, en janvier, qu'il ne briguerait pas un nouveau mandat à la tête de la CGT, qu'il dirige depuis 1999, une crise de succession affaiblissait le premier syndicat français. Le dirigeant, qui voulait qu'une femme lui succède, s'était vu infliger un désaveu lorsque la Commission exécutive avait rejeté en mai dernier la candidature d'une ancienne infirmière, Nadine Prigent. Une partie des fédérations soutenaient le spécialiste des retraites, Eric Aubin, dont Bernard Thibault ne voulait pas. Et d'autres Agnès Naton, qui dirige le magazine du syndicat. Estimant qu'aucun d'eux n'était en mesure de rassembler la confédération, le "patron" de la CGT s'est finalement tourné vers Thierry Lepaon.

    Méconnu du grand public, l'ex-soudeur s'est syndiqué à 17 ans et a connu son épreuve du feu sur ses terres d'origine, en Normandie, lors du plan social de Moulinex, à la fin des années 1990. Il a ensuite grimpé les échelons du syndicat, qu'il a représenté pendant sept ans au Conseil d'orientation pour l'emploi, où il fait de la lutte contre l'illettrisme sa priorité. Il entre au Conseil économique et social, ce qui fait dire à Raymond Soubie, ex-conseiller social de Nicolas Sarkozy à l'Elysée, que c'est "un interlocuteur fiable pour les pouvoirs publics".

    Thierry Lepaon, qui dit n'avoir rien demandé, a promis d'inscrire ses pas dans ceux de Bernard Thibault. "Nous sommes extrêmement exigeants avec ce gouvernement mais aussi avec le patronat", a-t-il récemment confié au JDD.

    LIRE AUSSI:
    » Bernard Thibault a enfin choisi son successeur à la CGT


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    Les syndicats s'inquiètent des conséquences du rapport Gallois

    Le Monde.fr avec AFP | <time datetime="2012-11-05T22:54:16+01:00" itemprop="datePublished">05.11.2012 à 22h54</time> • Mis à jour le <time datetime="2012-11-06T00:04:00+01:00" itemprop="dateModified">06.11.2012 à 00h04</time>

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    <figure class="illustration_haut"> Le leader de la CFDT, François Chérèque, écoute le discours de clôture de la grande conférence sociale du premier ministre Jean-Marc Ayrault, le 10 juillet 2012. </figure>

    Le patron de la CFDT a plaidé à nouveau, lundi 5 novembre, pour un transfert de charges sociales, appelant toutefois le gouvernement à "étaler sur le temps" l'effort demandé aux Français et ne pas appliquer le "choc" rapide préconisé par Louis Gallois, qui serait une "démarche trop violente". François Chérèque a estimé sur Europe 1 que les propositions de M. Gallois allaient "dans le bon sens" mais s'est opposé au choc qui consisterait à baisser dès 2013 les cotisations sociales, à hauteur de 30 milliards d'euros, en contrepartie de hausses d'impôt.

    "Je n'ai jamais demandé un choc (...) c'est une démarche trop violente", a déclaré M. Chérèque, rappelant que "la CFDT est favorable au transfert d'une partie du financement de la protection sociale qui pèse sur le travail, et de le faire sur la CSG". "Il y a déjà un effort de 20 milliards d'euros sur la fiscalité qui est fait par les citoyens. Redemander un effort de 20 milliards en 2013, ce n'est tout simplement pas possible, parce qu'inévitablement ça va toucher le pouvoir d'achat et en plus ça va bloquer l'économie, on va rentrer au bout d'un moment en récession", a déclaré le responsable syndical.

    Lire aussi Les mesures phare du rapport Gallois

    DÉBATTRE SUR LE COÛT DU TRAVAIL

    "A la CFDT nous sommes prêts à débattre du coût du travail", a poursuivi le patron de la confédération de Belleville, qui pose trois conditions. La première est de "ne pas pas toucher au pouvoir d'achat des salariés". La proposition de la CFDT est un "transfert d'une partie des charges qui pèsent sur l'entreprise sur la CSG (...). Le salaire brut augmenterait, mais la différence serait financée par les revenus du capital et du patrimoine", explique M. Chérèque.

    La deuxième condition est de "maintenir les prestations sociales", car "il n'est pas question qu'on fasse des économies sur la protection sociale, il faut trouver l'argent ailleurs". Et la troisième est "le donnant-donnant" : "si on baisse les charges des entreprises (...) il faut des engagements des entreprises pour que l'argent qu'elles ont en plus, elles l'investissent dans la recherche, la formation", a expliqué M. Chérèque.

    Lire aussi Rapport Gallois : Moscovici promet des mesures sur le coût du travail

    "IL N'Y A PAS DE PROBLÈME DE COÛT DU TRAVAIL"

    De son côté, Jean-Claude Mailly, secrétaire général de Force ouvrière (FO), estime que le problème de la compétitivité française n'est pas lié au coût du travail, dans un entretien publié lundi par Aujourd'hui en France/Le Parisien. Le patron de FO estime qu"il n'y a pas de problème de coût du travail". "Le coût du travail dans l'industrie, en France et en Allemagne, est quasiment le même", remarque-t-il. "Ce qui fait la différence, ce sont les gammes de produits, le tissu industriel, la stratégie, l'accès au financement", ajoute-t-il.

    "C'est à François Hollande et à son gouvernement de faire un choix", dit le syndicaliste pour qui il y aura "un fort désaccord", "s'ils se contentent d'être les gestionnaires honnêtes et loyaux des affaires du capitalisme". "S'il faut mobiliser, on n'hésitera pas", assure M. Mailly.

    Lire aussi Hollande et Ayrault face au choc du rapport Gallois

    "ÉVITER TOUT CHOC AUX EFFETS INCONTRÔLABLES"

    Par ailleurs, Joseph Thouvenel, vice-président de la CFTC, prévient : "Quel que soit le choix fait pour booster les investissements, celui-ci ne doit pas tuer toute velléité de croissance et affaiblir encore plus le pouvoir d'achat des salariés". Le syndicat chrétien reste dubitatif sur l'emploi de cette manne par les entreprises : "Plus de marges, nous disent les entreprises, mais pour quoi faire ? Quelles garanties effectives apportent-elles sur l'utilisation de ces marges supplémentaires au bénéfice de l'investissement productif au service de notre pays et de nos emplois ?" demande-t-il dans un communiqué.

    L'UNSA estime aussi dans un communiqué que le "transfert d'une partie significative des charges sociales vers la fiscalité ne pourrait se faire au détriment du pouvoir d'achat des salariés." "Sans être, par principe, hostile à ce transfert, il faut être vigilant sur ses conséquences et éviter tout choc aux effets incontrôlables", prévient le syndicat qui accueille favorablement d'autres propositions du rapport comme le "ciblage sur les PME", la place accordée "à la représentation des salariés".

    Seule la CFE-CGC s'est dit "satisfaite". "En mettant en œuvre rapidement l'ensemble des mesures proposées par le rapport Gallois, le gouvernement fera œuvre utile", pour le syndicat des cadres.

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  • Les partenaires sociaux avancent sur la flexibilité

     

    Par Cyrille Lachèvre Publié <time datetime="30-10-2012T19:31:00+02:00;" pubdate="">le 30/10/2012 à 19:31</time>  lien

     

    François Chérèque, secrétaire général de la CFDT, salué par Jean-Marc Ayrault,lors d'une réunion à Matignon, en mai dernier, avec les différentes organisations syndicales.
    François Chérèque, secrétaire général de la CFDT, salué par Jean-Marc Ayrault,lors d'une réunion à Matignon, en mai dernier, avec les différentes organisations syndicales. Crédits photo : Jean-Christophe MARMARA/Le Figaro

    « Si le gouvernement touche aux 35 heures, il nous trouvera en travers de sa route », a prévenu François Chérèque, secrétaire général de la CFDT.

    La vigueur des réactions patronales et syndicales aux propos du premier ministre permet de mesurer combien le dialogue social en matière de temps de travail à encore du chemin à parcourir avant d'aboutir, un jour, à un compromis. Pour les entrepreneurs de CroissancePlus, «la fin du tabou des 35 heures est une initiative opportune et de bon sens».

    Une «bonne nouvelle», s'est réjouie, de son côté, Laurence Parisot avant que le premier ministre ne fasse machine arrière toute. Car à l'opposé, pour la CFDT, «si le gouvernement touche aux 35 heures, il nous trouvera en travers de sa route», a prévenu avec virulence le secrétaire général de la confédération, François Chérèque, à peine l'interview de Jean-Marc Ayrault parue. Une menace ayant résonné avec force à Matignon où l'on fait de l'organisation de François Chérèque la pierre de voûte du dialogue social des prochains mois.

    Reste que, malgré les démentis gouvernementaux, la question d'un allongement du temps de travail est revenue de manière lancinante sur la table des partenaires sociaux au cours des dernières semaines. «Jamais, dans aucune réunion technique avec les conseillers gouvernementaux, l'un d'entre eux n'a évoqué l'idée d'en finir avec les 35 heures», reconnaît un haut responsable du Medef. Il n'empêche: «Tous nos interlocuteurs admettent que nous avons un problème de flexibilité, de coût du travail et de compétitivité, ce qui revient en creux à critiquer les 35 heures qui sont la cause de tous ces maux», ajoute Jean-Eudes du Mesnil, délégué général de la CGPME.

    Le patronat, unanime, sait donc bien qu'il a une carte à jouer pour détricoter davantage les 35 heures même sous un gouvernement de gauche. Depuis le début de son mandat, Laurence Parisot prône non pas un retour aux 39 heures, mais la «suppression de toute durée légale du travail». L'idée, derrière, consiste à permettre aux salariés de travailler davantage en période de surcharge d'activité et à l'inverse un peu moins lorsque l'activité ralentit. C'est en creux ce qui est en train de se discuter les négociations «sur la sécurisation de l'emploi». Rien ne dit que le patronat l'emporte sur toutes les lignes. Mais celles-ci sont au moins en train de bouger.


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  • FRANCE

    La CGPME joue à son tour la carte de la contestation

    Par Marie Bellan | 18/10 | 07:00   lien
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    La CGPME a ménagé le gouvernement le mois dernier. Elle sort désormais de sa réserve avec en ligne de mire les élections, en cours, au sein du Régime social des indépendants.

    Manifestation au siège du RSI, hier, à Saint-Denis, à l\'appel de la CGPME. - AFP/Thomas Samson

    Manifestation au siège du RSI, hier, à Saint-Denis, à l'appel de la CGPME. - AFP/Thomas Samson

    Après les « pigeons, » les « moutons ». La CGPME a organisé hier un mouvement de contestation devant le siège national du Régime social des indépendants (RSI), en banlieue parisienne, sous la bannière : « Les chefs d'entreprises ne veulent plus être pris pour des moutons. » Lundi, l'organisation patronale a également fait parvenir aux présidents des commissions des Finances des deux Assemblées une pétition signée par 17.000 chefs d'entreprise. Jusqu'à présent, l'organisation qui défend les PME avait fait preuve de bienveillance vis-à-vis du gouvernement, considérant que le budget avait préservé, voire élargi, plusieurs dispositifs favorables aux PME. Elle avait aussi refusé de signer le communiqué commun aux 20 associations patronales, dont le Medef, demandant le retrait pur et simple du projet de taxation des plus-values de cession.

    Sur le fond, la CGPME critique cette fois plusieurs mesures du budget de la Sécurité sociale, en particulier le déplafonnement des cotisations des travailleurs indépendants, la suppression de l'abattement de 10 % sur les frais professionnels pour les gérants majoritaires et l'assujettissement aux cotisations des dividendes touchés par les chefs d'entreprise non salariés. « Ce troisième point est totalement inadmissible, estime Jean-Eudes du Mesnil du Buisson, délégué général de la CGPME. E n outre, il risque de pousser les chefs d'entreprise indépendants à quitter le RSI pour se salarier. » Le Régime social des indépendants regroupe 2,5 millions de cotisants (et 5,6 millions d'assurés en comptant les retraités et les conjoints), majoritairement des artisans, commerçants et professions libérales, mais aussi des chefs d'entreprise indépendants, qui peuvent néanmoins avoir plusieurs salariés. C'est le cas des gérants majoritaires à la tête d'une SARL.

    La représentativité en jeu

    Au-delà de ces mesures (qui doivent rapporter plus de 1 milliard au total), la CGPME profite du contexte des élections au RSI pour faire parler d'elle. Ces élections, qui se tiennent jusqu'au 22 octobre, doivent déterminer les membres des futurs conseils d'administration des caisses régionales et de la Caisse nationale du RSI. Des instances où la CGPME est quasi inexistante et aimerait voir son influence augmenter. « Dans l'affaire des "pigeons" comme pour le RSI, la CGPME est dans une stratégie personnelle, estime un membre d'une organisation concurrente. Pour ces élections, la CGPME a présenté des listes dans toutes les régions, alors que ses membres sont très minoritaires parmi les cotisants au régime. En réalité, derrière le RSI, c'est la question de la représentativité patronale au niveau national qui se joue. La CGPME a besoin de montrer qu'elle est présente pour garder son statut d'organisation représentative. »


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