• Thibault : Renault manie le "chantage"

    Par Europe1.fr avec Reuters

    Publié le 25 janvier 2013 à 08h33 Mis à jour le 25 janvier 2013 à 08h33

     

    Les méthodes de Renault dans les discussions avec les syndicats sur un accord de compétitivité s'apparentent à du "chantage patronal", a estimé vendredi le numéro un de la CGT Bernard Thibault qui a critiqué "l'attitude assez passive du gouvernement", actionnaire du constructeur automobile.

    "Les discussions, discussions entre guillemets, portent sur ce terrain de chantage: gel des revenus, accroissement des heures de travail, une plus grande flexibilité (...) On est dans le chantage patronal, on est sur un +moins disant social+", "une forme de dumping social", a déclaré Bernard Thibault sur LCI. "Renault a le même type de comportement dans tous les pays européens", a poursuivi le dirigeant syndical, selon qui le deuxième constructeur français met en concurrence ses salariés européens en les comparant entre eux pour faire pression. En Espagne, Renault a conclu un accord de compétitivité fin 2012.


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  • Culture

    «L’exception culturelle ne doit pas servir l’exception sociale»

    <time datetime="2013-01-20T15:45:49+01:00" itemprop="datePublished">20 janvier 2013 à 15:45</time> (Mis à jour: <time datetime="2013-01-20T18:08:24+01:00" itemprop="dateModified">18:08</time>) lien

    Une salle de cinéma

    Une salle de cinéma (Photo Loic Venance. AFP)

    Tribune Nous demandons l'extension à tous les employeurs du texte signé il y a un an, et qui fixe les conditions de travail minimales aux ouvriers, techniciens et réalisateurs de cinéma.

    Le 19 janvier 2012 après plus de sept ans de négociations avec tous les partenaires sociaux, un texte fixant les conditions minimales de travail et de rémunération des ouvriers, techniciens et réalisateurs du cinéma a été signé. Il va être soumis à extension le 28 janvier pour être applicable à tous les employeurs. Alors que sont évoqués dans la presse les cachets mirobolants d’une poignée de stars, sait-on que les équipes techniques (ouvriers, techniciens, réalisateurs), en l’absence de texte conventionnel étendu, ne bénéficient d’aucun salaire minimum garanti hormis le Smic ?

    Comme dans toutes les industries, («Le cinéma est un art, et par ailleurs une industrie», disait Malraux) établir et étendre une convention collective non seulement protège les plus modestes des salariés mais permet de réglementer socialement le secteur. Pourtant, dans une campagne de presse orchestrée par les organisations non signataires, on voudrait nous faire passer cette convention pour un scandale !

    Une atteinte à la création ? Non, une protection pour les réalisateurs

    Les réalisateurs n’ont jamais bénéficié d’un salaire minimum garanti hormis le Smic. Leur temps de travail réel est trop souvent rémunéré en «droits d’auteur», c’est-à-dire sans cotisations ni droits sociaux, les privant de droits au chômage et d’une retraite digne de ce nom. Pour ceux-là et pour la première fois, la convention collective prévoit un salaire minimum, qui leur permettra de vivre de leur métier et ne les obligera pas à demander le RSA (eh oui !) ou à quitter la profession. Assurer au réalisateur un salaire quand il travaille, c’est cela, tuer la création?

    Un accord pour les privilégiés ? Non, des droits minima pour les ouvriers, techniciens et réalisateurs

    Dans la situation actuelle, avec les délocalisations, avec de nombreux films sous payés voire non payés, le tout laissé à la bonne volonté du producteur, seuls peuvent survivre ceux qui disposent de biens personnels ou familiaux. Alors, où sont les «riches» ? Combien de techniciens et ouvriers, ont dû quitter la profession faute de revenus suffisants ? Sur 29.525 ouvriers, techniciens et réalisateurs, 24.082 touchent un salaire annuel inférieur à 16.125 euros. Où sont les privilégiés ? Aucune sécurité de l’emploi, une précarité génératrice d’angoisse, pas de 35 heures, pas de RTT, pas d’ancienneté, souvent aucune perspective d’avancement, des heures de travail exorbitantes (et rarement payées en heures supplémentaires) allant jusqu’à 72 heures par semaine, au détriment de la santé et de la famille, et trop souvent une rémunération indigne de notre dévouement, de nos savoir-faire, de nos qualifications, de nos responsabilités.

    Combien se sont entendus dire par des employeurs: «Vous n’avez pas besoin d’être payés, vous touchez les Assedic», ou «Je vous déclare partiellement, cela vous fera toujours des heures pour le chômage», alors même que les régimes sociaux sont sans arrêt remis en question. Il est temps que les employeurs du cinéma français prennent leurs responsabilités et cessent de mettre leurs employés à la charge de la collectivité. Il est temps de mettre fin à la combine : les ouvriers, techniciens et réalisateurs ne veulent plus que les producteurs transforment les allocations de chômage en revenus de complément pour entretenir un corps professionnel dont ils ont besoin mais qu’ils ne veulent pas payer.

    La disparition de la diversité culturelle ? Non, une réglementation spécifique et dérogatoire

    Accuser les organisations salariales signataires de vouloir la disparition de 70 films par an est d’une grande indécence. Les réalisateurs, techniciens et ouvriers n’ont pas à faire la preuve de leur attachement à la diversité de la création. Nombre d’entre eux ont accepté sur des films sous financés des conditions de salaire qui les ont souvent précarisés eux-mêmes. Les organisations syndicales ont accepté de très larges concessions, à savoir un système dérogatoire pour une durée de cinq ans qui permet à 20% des films (soit une cinquantaine de films par an) d’appliquer une décote sur nos salaires de 20%, 30%, voire 50%!

    Nos organisations, contrairement à celles des producteurs, demandent depuis des années une grande concertation sur le financement du cinéma, afin de garantir la pérennité de la production des films les plus exigeants, au financement difficile, au service desquels nous nous sommes tant dévoués. Cette demande commence à être entendue du côté du Ministère de la Culture et nous en prenons positivement acte avec l’annonce d’une première rencontre le 23 janvier prochain.

    Qui représente le cinéma ? La campagne des 95%...

    Nous lisons partout que ce sont 95% des producteurs qui s’opposent à notre Convention. Que veut dire ce chiffre quand on sait que tout le monde peut être producteur ? Pas besoin de qualification professionnelle, pas de capital minimum pour s’autoproclamer producteur. Selon une étude récente, sur 451 nouveaux producteurs apparus entre 2006 et 2010, 200 ont cessé leur activité depuis, soit 44%. En 2011, il y a eu encore 95 nouveaux producteurs (pour 270 films). Combien en restera-t-il l’année prochaine ? Au niveau du volume d’emploi, entre les délocalisations et les budgets minimalistes, ces 95% ne sont qu’une imposture !

    Pourtant, ces mêmes sociétés captent une large part du système de soutien financier fondé sur la mutualisation des ressources du secteur. Les producteurs bénéficient d’un relèvement du crédit d’impôt, dont le montant a récemment quadruplé (le plafond est passé de 1 million d’euros à 4 millions d’euros). Selon la conception de certains producteurs, l’exception culturelle, qui leur permet de profiter du système de soutien financier, leur permettrait aussi de pratiquer une exception sociale : les réalisateurs, ouvriers et techniciens devraient continuer à être la variable d’ajustement de leurs budgets.

    Les producteurs n’ont pas le monopole du cinéma et de la culture ! Nous, nous fabriquons 100% des films.

    Le cinéma français - dont les chambres syndicales de producteurs qui font actuellement campagne contre l’extension s’attribuent la paternité - c’est le fruit du travail de milliers d’auteurs, de musiciens, de comédiens, d’ouvriers, de techniciens, de réalisateurs, qui font les films : les gros, les petits, les moyens. Les signataires des accords du 19 janvier 2012 représentent la quasi-totalité des salariés ouvriers, techniciens et réalisateurs qui font le cinéma : nous l’avons prouvé lors d’élections professionnelles nationales.

    Les trois sociétés qui regroupent en totalité les auteurs-réalisateurs de cinéma (SACD, SCAM, SACEM), constatant le dévoiement du droit d’auteur par les producteurs peu scrupuleux qui le substituent aux salaires dus, ont elles aussi toutes réclamé l’extension de la Convention Collective. La quasi-totalité des associations de réalisateurs et de techniciens soutient le processus d’extension. La ministre de la Culture a levé le blocage de son prédécesseur sur l’extension de la convention, en déclarant à tous les représentants de la profession le 20 décembre dernier, qu’elle n’avait aucune raison de s’opposer à cette extension. Nous nous en félicitons ! En soutenant l’extension de la convention collective, ce sont les intérêts du cinéma français, indissociables de ceux qui le font, que nous défendons.


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    ROME

    "Eliminons les syndicats" propose le comique anti-partis Beppe Grillo

    Par , publié le <time datetime="2013-01-19 16:26:51" itemprop="startDate" pubdate="">19/01/2013 à 16:26</time><time datetime="2013-01-19 16:26:51" itemprop="dateModified">, mis à jour à 16:26   </time>
    lien

    ROME - "Éliminons les syndicats qui sont une structure vieille comme les partis !" : le comique Beppe Grillo, dirigeant du mouvement anti-partis "Cinque stelle" (M5S), a provoqué samedi un certain émoi dans le puissant monde syndical italien.

    <figure class="ouverture"> "Eliminons les syndicats" propose le comique anti-partis Beppe Grillo <figcaption>

    Le comique Beppe Grillo, dirigeant du mouvement anti-partis italien "Cinque stelle" (M5S), le 10 mai 2012 à Gênes

    afp.com/Giuseppe Cacace

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          Lors d'un meeting de campagne électorale vendredi à Brindisi (sud), Beppe Grillo s'est lancé dans une diatribe : "je veux un Etat qui ait des couilles. Eliminons les syndicats qui sont une structure vieille comme les partis.". Plus tard à Bari, dans la même région, il s'en est pris aux partis traditionnels en qualifiant sa formation de "désinfectant naturel". "Ou ils suivront ou ils disparaîtront (...) Ils doivent rentrer chez eux", a-t-il ajouté en s'adressant aux grandes formations. Grillo "propose l'abolition des syndicats et la disparition de leurs 12 millions d'adhérents ! L'objectif est-il l'extermination de masse '", a ironisé le principal syndicat italien, la CGIL. "Il ne nous manquait plus que la proposition d'une Italie avec des cuissardes dans cette campagne électorale", a commenté le secrétaire général de la CISL, Raffaele Bonanni, en allusion aux bottes des milices fascistes de jadis. "L'idée d'éliminer les syndicats est un lieu commun ancien et dangereux du pire populisme (...) Penser résoudre la crise de la représentation politique et sociale en éliminant les syndicats est le signe d'une dérive autoritaire et d'une conception simpliste et inacceptable de la démocratie", a jugé la présidente du Parti démocrate (centre-gauche) Rosi Bindi. En octobre, le M5S du comique reconverti en politique avait créé la surprise en effectuant une percée spectaculaire lors des élections régionales en Sicile. Mais les dissensions internes, son autoritarisme, les dérapages verbaux ont entamé la popularité de Beppe Grillo, le nouveau venu sur la scène politique italienne. Avec son style populiste, il incarne la frustration de nombreux Italiens à l'égard des promesses non tenues des partis de gouvernement de l'après-guerre, de droite comme de gauche, et aussi de l'austérité imposée par le cabinet de techniciens de Mario Monti.

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    Négociation emploi : patronat et syndicats parviennent à un accord

    Les partenaires sociaux (à l'exception de la CGT et de FO) sont parvenus à un accord sur la sécurisation de l'emploi. Le projet de loi reprenant l'accord sur la réforme du marché du travail sera présenté en Conseil des ministres le 6 ou le 13 mars.

    LEntreprise.com, publié le <time datetime="2013-01-11">11/01/2013 à 22:51</time>

     

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    </aside><figure class="ouverture"> Le projet de loi reprenant l'accord sur la réforme du marché du travail conclu entre les partenaires sociaux sera présenté en Conseil des ministres le 6 ou le 13 mars. <figcaption>

    Le projet de loi reprenant l'accord sur la réforme du marché du travail conclu entre les partenaires sociaux sera présenté en Conseil des ministres le 6 ou le 13 mars.

    REUTERS/Charles Platiau L'Expansion.com

    </figcaption> </figure> <section class="content_article">

    La partie était loin d'etre gagnée. Mais à l'issue d'une 10ème séance de négociation, les partenaires sociaux (à l'exception de FO et de la CGT) sont parvenus à un accord sur l'emploi et la sécurisation des parcours professionnels.

    Dans un communiqué, François Hollande a salué l'accord trouvé par les partenaires sociaux tout en soulignat que c'était " la première fois depuis 30 ans qu'une négociation de ce niveau et de cette ampleur aboutit à un accord sur le sujet essentiel pour les François qu'est l'emploi".

    Cet accord devrait " changer la vie des entreprises ", estime pour sa part le Medef au soir,

    Depuis le début de la soirée, les négociateurs des organisations potentiellement signataires (CFDT, CFTC, CFE-CGC) travaillaient avec la délégation patronale (Medef, CGPME, UPA) à une nouvelle version du texte.

    Lutter contre le chomage

    Dans un communiqué publié dans la soirée, le Medef explique que l'accord " instaure des modalités nouvelles et simples qui permettront une adaptation rapide et sécurisée des entreprises aux évolutions de leurs carnets de commandes et de la conjoncture. " Toujours selon le patronat, il devrait " contribuer à diminuer la peur de l'embauche, notamment dans les PME et les TPE " tout en facilitant la mobilité des salariés.
    Pour lutter contre le chômage des jeunes, le texte propose une exonération des cotisations d'assurance chômage employeurs pendant 3 mois pour l'ensemble des entreprises et 4 mois pour les entreprises de moins de 50 salariés.

    Les syndicats divisés

    Le projet d'accord d'accord doit maintenant recevoir l'approbation formelle des organisations dans les prochains jours. FO et la CGT se sont clairement opposés au texte qui, selon eux, "renforce la précarité".

    "Je donnerai un avis positif la semaine prochaine à mon bureau confédéral, la CFDT et la CFE-CGC aussi, et il y aura toutes les organiations patronales signataires", a affirmé Joseph Thouvenel (CFTC) à l'issue de l'ultime séance des négociations

    Le négociateur de la CFDT Patrick Pierron a lui aussi immédiatement indiqué que sa délégation donnait "un avis positif à la sortie de cette négociation", estimant que le compromis trouvé était "ambitieux pour l'emploi et pour faire reculer la précarité.

    "L'accord est équilibré. Ce sera maintenant à ma confédération d'en décider", a pour sa part déclaré Marie-Françoise Leflon (CFE-CGC).Pour être ratifié, un accord national interprofessionnel ne doit pas rencontrer l'opposition de plus de deux des cinq syndicats.

    Examen en urgence

    L'accord doit désormais être traduit par des mesures législatives.

    Un projet de loi reprenant l'accord sur la réforme du marché du travail sera présenté en Conseil des ministres le 6 ou le 13 mars.

    Ce projet de loi sera soumis au Conseil d'Etat début février puis présenté en Conseil des ministres en mars. Le projet sera examiné en urgence à l'Assemblée nationale en avril, au Sénat en mai pour une promulgation du texte fin mai, a-t-on précisé de même source.

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    Salaires dans les PME

     
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  • Accueil > Economie > Emploi : pas d'accord, les négociations reprennent vendredi

    Emploi : pas d'accord, les négociations reprennent vendredi

    Créé le 10-01-2013 à 16h53 - Mis à jour à 21h48lien

    Les syndicats ont reçu un nouveau projet d'accord, actant de nouvelles concessions du patronat. Mais la surtaxation des CDD, condition nécessaire, n'y figure toujours pas.

    Patrick Bernasconi, négociateur du Medef et président de la Fédération des travaux publics, et Geneviève Roy, vice-présidente de la CGPME. (AFP)

    Patrick Bernasconi, négociateur du Medef et président de la Fédération des travaux publics, et Geneviève Roy, vice-présidente de la CGPME. (AFP)
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    La négociation sur la réforme du marché du travail a progressé jeudi 10 janvier mais pas suffisamment pour aboutir à un accord et elle reprendra vendredi matin pour tenter de conclure, a-t-on appris auprès de plusieurs participants.

    François Hollande avait fait part de sa "confiance" dans les partenaires sociaux pour que les discussions qu'ils mènent sur la "sécurisation de l'emploi" aboutissent dans "quelques heures". Ils "sont engagés dans une négociation qui est essentielle, puisqu'elle porte sur la sécurisation de l'emploi", a déclaré le président de la République, qui s'exprimait devant des élus lors d'un déplacement en Gironde consacré aux investissements d'avenir. "Nous devons faire en sorte qu'il y ait plus de sécurité, plus de souplesse, et pour le salarié et pour l'employeur, pour que nous puissions nous adapter aux conjectures, aux situations, aux aléas !", a-t-il ajouté. Pour lui, cette négociation "prendra encore quelques heures". "Je sais que les partenaires, et je leur fais confiance, saisirons cette occasion", a-t-il souligné. Interrogé un peu plus tard par la presse, le chef de l'Etat a répété : "Je fais confiance aux partenaires sociaux". Optimiste ?

    Un nouveau texte en discussion

    Les partenaires sociaux ont repris jeudi leurs discussions entamées le 4 octobre sur la réforme du marché du travail, visant à donner plus de souplesse aux entreprises tout en protégeant mieux les salariés. Un compromis entre les syndicats (CFDT, CGT, FO, CFE-CGC, CFTC) et le patronat (Medef, CGPME, UPA) est fortement espéré par le gouvernement qui, accord ou pas, a prévu de légiférer pour réformer. 

    Les discussions, interrompues vers 13h30, ont repris peu après 17 heures avec la distribution du nouveau texte, avant d'être de nouveau suspendues à 17h30, le temps de laisser les organisations syndicales en prendre connaissance. Le patronat, dont les divisions ont de nouveau éclaté jeudi, a transmis aux syndicats un texte remanié.

    Toujours pas de taxation des contrats courts

    La modulation des cotisations à l'assurance chômage, destinée à décourager le recours aux contrats précaires abusifs et réclamée par les syndicats, n'y figure pas, contrairement à ce qu'espéraient les syndicats à la mi-journée. Cette condition, posée par la CFDT, la CFE-CGC et la CFTC comme un préalable à toute signature de l'accord, a toujours été refusé par le patronat.

    Le patronat a en revanche retiré son projet de créer des CDI très flexibles, liés à la durée d'un "projet" de 9 mois minimum, comme l'a demandé la CFDT. Il propose désormais d'élargir les CDI intermittents "à titre expérimental" seulement. S'agissant de la généralisation des complémentaires santé collectives, le projet de texte réduit de 4 à 3 ans le délai maximal de mise en oeuvre et ne prévoit plus la répartition 50-50 (salariés-employeurs) auparavant proposée.

    L'UPA menace de claquer la porte

    Peu de temps avant la transmission du nouveau texte, ce dernier round, qui doit s'achever au plus tard vendredi, a été marqué par un "clash de l'UPA", selon les mots du Medef. Des dissensions entre la CGPME et le Medef étaient déjà apparues au grand jour les semaines précédentes. Dans un communiqué, l'UPA (artisans) a déclaré "ne pas accepter un texte qui lèse la grande majorité des entreprises", estimant que "le projet d'accord en cours de finalisation organise la flexibilité de l'emploi au seul profit de quelques grandes entreprises françaises", alors que la majorité "supportera l'essentiel des surcoûts générés". La question du choix des prestataires chargés d'offrir les mutuelles d'entreprise généralisées froisse particulièrement l'UPA.

    "On a fait sauter le contrat de projet, le CDI intermittent devient expérimental: l'UPA n'a plus rien", commentait Marie-Françoise Leflon (CFE-CGC). Pour Joseph Thouvenel (CFTC), "le patronat aurait dû faire avant ses arbitrages". "On a perdu temps", regrettait-il. Depuis le coup d'envoi, le 4 octobre 2012, de cette négociation cruciale, syndicats (CDFT, CGT, FO, CFE-CGC, CFTC) et patronat (Medef, CGPME, UPA) cherchent les moyens de fluidifier le marché du travail en donnant plus de souplesse aux entreprises et de protection aux salariés. L'objectif des négociations est de conclure un accord d'ici à vendredi.


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