• Grève à Air France : les pilotes exigent

    un médiateur, Matignon refuse

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      • Par Valérie Collet
      • Mis à jour <time data-ago="il y a 3 heures" data-original="le 26/09/2014 à 23:13" datetime="2014-09-26T23:13:47+02:00" itemprop="dateModified">le 26/09/2014 à 23:13</time>
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      • Publié <time data-ago="il y a 7 heures" data-original=" le 26/09/2014 à 19:32" datetime="2014-09-26T19:32:22+02:00" itemprop="datePublished">le 26/09/2014 à 19:32</time>
    <figure>L'aéroport de Marseille.<figcaption itemprop="description">

     

    </figcaption></figure>

    Les pilotes d'Air France en grève depuis douze jours n'acceptent pas les dernières propositions de la direction, soutenues par Matignon. Ils réclament la nomination d'un médiateur. Matignon s'y oppose.

     
     

    La tension est loin de retomber chez Air France. Le principal syndicat de pilotes, SNPL, a refusé ce soir les dernières propositions de la direction et conditionné l'arrêt de la grève, entamée le 15 septembre, à la nomination d'un médiateur. Une demande aussitôt rejetée par Matignon. «Les médiations sont utiles lorsque le dialogue social n'a pas lieu, dans le cas d'Air France il a eu lieu. Depuis 12 jours la négociation a été intense, des avancées ont été faites par la direction. La négociation est maintenant arrivée à son terme. Une solution de sortie du conflit est sur la table, aux pilotes de s'en saisir. Il n'y a pas lieu de relancer une nouvelle négociation avec un médiateur. Chacun est maintenant face à ses responsabilités», a fait savoir le cabinet du Premier ministre Manuel Valls.

    Le protocole en discussion ne satisfaisait pas les dernières revendications des pilotes d'Air France. Le «groupe unique de pilotes» qui garantissait le statut d'Air France aux pilotes de Transavia a été abandonné. Pour «garantir la compétitivité» de la low-cost française, les pilotes seront employés aux conditions de Transavia France, a proposé la direction d'Air France. Deux contrats de pilotes coexisteraient pour les pilotes d'Air France volontaires pour travailler chez Transavia France. Cela leur permettrait de poursuivre leur carrière dans la compagnie à bas coûts. Ainsi, il n'existerait qu'une seule «liste de séniorité» pour leur offrir davantage d'opportunités de carrière.

    Si cet accord avait été signé en l'état, les pilotes n'auraient rien gagné dans ce conflit. Ils auraient créé la polémique sur les «délocalisations» et le «dumping social» et obtenu le retrait d'un projet modeste de low-cost européenne, sans obtenir gain de cause sur leur seule préoccupation: la création d'un statut de pilotes commun à Air France, Transavia et Hop! dans le court et le moyen-courrier. Face à eux, la direction aurait réussi à préserver le développement de Transavia France, mais amputée de sa grande cousine européenne, censée lui donner une taille critique sur le marché très concurrentiel du low-cost.


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  • Pénibilité : la CFDT dénonce « une rupture
    du dialogue social » de Valls
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    LE MONDE | <time datetime="2014-07-02T11:02:48+02:00" itemprop="datePublished">02.07.2014 à 11h02</time> • Mis à jour le <time datetime="2014-07-02T14:27:08+02:00" itemprop="dateModified">02.07.2014 à 14h27</time> |Par Michel Noblecourt

    « Cette interview est une rupture en termes de dialogue social », a déclaré auMonde, mercredi 2 juillet, Laurent Berger. Le secrétaire général de la CFDT réagissait aux propos tenus par Manuel Valls dans Les Echos au sujet de la mise en oeuvre du compte pénibilité, prévu par la réforme des retraites, en 2015.

    Le patronat réclamait un moratoire sur ce sujet et menaçait de ne pas participer à la conférence sociale des 7 et 8 juillet. Le premier ministre annonce que « l'année 2015 sera une montée en charge progressive » avec l'objectif d'« aboutir à une généralisation en 2016, dans les meilleures conditions ».

    Lire aussi le décryptage : Travail : qu'y a-t-il dans le compte pénibilité ?

    « J'ATTENDS QUE LE GOUVERNEMENT DISE COMMENT LE PATRONAT DOIT RESPECTER SES ENGAGEMENTS »

    Pour M. Berger, « le premier ministre a cédé à l'ultimatum du Medef qui n'accepte pas qu'on crée des droits pour les salariés ».

    « Ce report est inacceptable, ajoute-t-il. A quatre jours de la conférence sociale, répondre à une menace du patronat, cela n'entre pas dans la conception de la démocratie sociale qu'a la CFDT. Le premier ministre fait une erreur. »
    </article>

     

    Le secrétaire général de la CFDT souligne que le pacte de responsabilité sera le rendez-vous de la conférence sociale. Et il réitère ses exigences :

    « J'attends maintenant que le gouvernement, avec l'aide du Parlement, dise comment le patronat doit respecter ses engagements et prendre ses responsabilités. Nous serons très exigeants car le patronat ne peut pas être dans la surenchère permanente. Il devra rendre compte de l'utilisation des fonds qui sont alloués aux entreprises dans le cadre du pacte de responsabilité »
    « Il y a une exigence que le premier ministre doit respecter, c'est de ne pas accorder une trajectoire de baisse des prélèvements pour les entreprises pour 2016 et 2017. Il est hors de question pour la CFDT qu'au-delà de 2015, une telle trajectoire soit inscrite dans la loi : pour 2016 et 2017, cela devra être conditionné aux engagements pris par les entreprises. Si elles ne les respectent pas, la trajectoire ne devra pas se poursuivre. Et là, dans l'interview, c'est assez flou ». 

    M. Berger, dont le syndicat est le seul, avec la CFTC, à soutenir le pacte de responsabilité, juge avec sévérité les propos de M. Valls. Est-ce un casus belli ?

    « Je ne fonctionne pas au casus belli, répond-t-il. Ce n'est pas ma conception des relations sociales. Je prends ça pour une alerte très grave, un mauvais coup pour le dialogue social. C'est surtout un mauvais coup porté aux salariés qui sont exposés chaque jour à des situations pénibles ».

    Et, assène-t-il, « je préviens tout de suite le gouvernement et le patronat que s'il y avait une quelconque volonté de remise en cause de ce droit à moyen terme, la CFDT sera vent debout. On fera tout pour qu'il se mette en place ».

    « APPROCHE INACCEPTABLE »

    M. Berger, qui n'a « jamais cru que le Medef n'irait pas » à la conférence sociale – il doit prendre sa décision définitive vendredi 4 juillet – participera à ce rendez-vous. « On ne va pas rentrer dans ce sketch permanent du genre “ça ne sert à rien mais on ira quand même” », observe-t-il.

    « Mais la CFDT ira avec beaucoup de tensions, parce que la réponse donnée au Medef ne va pas dans le bon sens. Comme notre pays n'est pas mature en termes de dialogue social, certains, comme le Medef, préfèrent la logique du lobbying. Ce n'est pas compatible avec la démocratie sociale ».

    M. Berger redit cependant que « si le patronat ne vient pas à la conférence sociale, tout tombe à terre et je demanderai que le pacte de responsabilité soit remis en cause. » Le secrétaire général de la CFDT, qui faisait figure jusque là de partenaire privilégié du gouvernement, oppose une sèche fin de non recevoir à une négociation sur les seuils sociaux ou la simplification du code du travail, prônée par M. Valls :

    « Son approche est inacceptable. La CFDT veut une modernisation du dialogue social et une amélioration de la représentation des salariés, y compris dans les entreprises de moins de dix salariés. Nous ne rentrerons pas dans une telle négociation d'autant plus qu'il faudrait que le patronat explique ce qu'il met aujourd'hui dans le dialogue social ».

    De son côté, la CFTC, dans un communiqué, mercredi 2 juillet, « dénonce fortement cette décision prise sans concertation par le gouvernement qui répond au jeu de chantage du Medef. La CFTC craint que la crédibilité des acteurs du dialogue social soit entamée. »

    Lire les autres réactions : Pénibilité : la CFDT dénonce « une rupture du dialogue social » de Valls


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      • La CGT et FO défilent contre la politique du gouvernement
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      • Par Mathilde GollaJudith Wesch
      • Mis à jour <time data-ago="il y a 37 minutes" data-original="le 01/05/2014 à 18:42" datetime="2014-05-01T18:42:29+02:00" itemprop="dateModified">le 01/05/2014 à 18:42</time>
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      • Publié <time data-ago="il y a 4 heures" data-original=" le 01/05/2014 à 15:17" datetime="2014-05-01T15:17:09+02:00" itemprop="datePublished">le 01/05/2014 à 15:17</time>
     

    VIDÉO - 210.000 personnes ont défilé en France, selon la CGT, lors de ce 1er mai où, fait rare, les deux organisations syndicales ont fait cortège commun. À l'inverse, la CFDT avait décidé de ne pas s'associer à ce rassemblement.

     

    La CGT dénombre 210.000 personnes manifestants, dont 65.000 à Paris, à l'occasion de ce 1er mai marqué par un vent de contestation contre le gouvernement. Un chiffre supérieur à celui avancé l'an passé où la CGT revendiquait 160.000 manifestants en France, alors que la police n'en dénombrait que 97.000.

    Aux côtés de FO, la CGT avait décidé de défiler en cette journée du travail pour contester la politique du gouvernement. «Le gouvernement n'a pas entendu la claque des municipales. Mais il a intérêt à entendre le message. Celui sorti des urnes, et celui que font entendre les salariés et les représentants que nous sommes, a lancé Thierry Lepaon, patron de la CGT au micro d'Europe 1, craignant la montée des «idées d'extrême droite».

    Les deux organisations syndicales ont fait cortège commun entre Bastille et Nation, en compagnie des dirigeants de la FSU et de Solidaires. Un fait rare: FO avait jusqu'à présent préféré faire bande à part. Les militants de Force ouvrière se réunissaient traditionnellement devant le mur des Fédérés au Père-Lachaise.

    Quelques personnalités de gauche ont annoncé leur venue: Jean-Luc Mélenchon et Pierre Laurent du Front de gauche, Nathalie Arthaud et Jean-Pierre Mercier, syndicaliste chez PSA, de Lutte ouvrière.

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    </figcaption></figure>

    Le front syndical est toutefois désuni. Alors que les défilés communs CGT-CFDT avaient marqué les années Sarkozy, cette fois Laurent Berger, le patron de la CFDT s'est illustré ce matin aux côtés de l'Unsa pour célébrer l'Europe et le progrès social. «Nous voulons dire que certes, les politiques menées en Europe posent problème, mais que l'Europe peut être une solution», a lancé Laurent Berger, qui dit «craindre le rejet de l'Europe, comme le fait notamment l'extrême droite».

    Les régions et le monde mobilisés

    Dans les grandes villes, les défilés ont également eu lieu dans la matinée avec en mot d'ordre le refus de l'austérité: à Lille un cortège hétéroclite a rassemblé de 800 à 1200 personnes (salariés, intermittents, sans-papiers) accompagné d'une fanfare.

    À Lyon, le 1er mai a réuni un millier de personnes environ jusqu'à la place Bellecour, invitées à acheter les «muguets des communistes». De leur côté, Jean-Claude Mailly et FO étaient rassemblés dans le quartier de la Croix-Rousse, comme chaque année, devant la plaque commémorant la mémoire des canuts, en souvenir de la révolte de ces ouvriers de la soie dans les années 1830.

    À Toulouse, la CGT a revendiqué 6000 manifestants (2.800 selon la police). A Bordeaux, entre 4000 et 10.000 personnes étaient dans la rue, davantage qu'en 2013. «Cela ne peut plus durer, ça va péter», scandaient les manifestants.

    Particularité locale à Strasbourg où, à l'inverse des autres villes, la CGT et la CFDT faisaient cortège commun pour défendre le régime local d'assurance-maladie.

    Mais en dépit de ces grands raouts spectaculaires, les syndicats peinent à convaincre: à peine un tiers des Français (32%) leur font confiance, selon un sondage Ifop publié à l'occasion du 1er mai.


    Le 1er mai ailleurs dans le monde

    Dans le reste du monde, d'autres nations se mobilisent également pour célébrer le travail. En Turquie, les manifestations ont pris un tour violent. Un an après la vague de contestation qui a secoué le pays et en dépit de l'interdiction, des milliers de personnes ont convergé vers la place Taksim pour tenter de relancer la fronde contre le gouvernement Erdogan. Des policiers anti-émeutes ont donné l'assaut contre les manifestants qui voulaient forcer les barrages. Pour l'heure, plus de 130 personnes ont été interpellées et une cinquantaine ont été légèrement blessés.

    Russie. A Moscou, environ 100 000 personnes ont défilé sur la Place Rouge.

     

    Ce rassemblement aux portes du Kremlin est une première depuis 1991.

     

    A Istanbul, un contexte tendu entre la police er les manifestants.

     

    En début de matinée la police a dispersé à coup de canon à eau et de gaz lacrymogènes des centaines de manifestants à Istanbul.

     

    Bangladesh. Les travailleurs notamment du textile défilent à motos à Dhaka .

     

    En Chine à Hong Kong , des travailleurs immigrés de l'Indonésie demandent des meilleures conditions de travail.

     

    Cambodge. Les travailleurs, notamment du textile dans la rue à Phnom Penh.

     

    Au Nepal. Des manifestants à Kathmandou.

     

    Birmanie. Les travailleurs demandent des meilleurs conditions de travail à Yangon.

     

    A Taiwan dans la capitale Taipei ; Une dame tient une pancarte ou on peut lire «Plus de travail temporaire»

     

    Inde. A Hyderabad dans la capitale de l'Etat d'Andra Pradesh.

     

    Indonésie. Les travailleurs défilent à Jakarta pour demander des augmentations de salaires.

     

    A Kuala Lumpur, des milliers de personnes ont défilé pour protester contre un projet de nouvelle taxe mais aussi contre la condamnation en appel du dirigeant de l'opposition malaisienne Anwar Ibrahim, accusé de sodomie et acquitté en 2012.

     

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  • Un 1er-Mai syndical sous le signe de la discorde

    LE MONDE | <time datetime="2014-04-30T10:56:47+02:00" itemprop="datePublished">30.04.2014 à 10h56</time> • Mis à jour le <time datetime="2014-05-01T13:36:32+02:00" itemprop="dateModified">01.05.2014 à 13h36</time> |    lien Par Michel Noblecourt

     

    Depuis plusieurs années, la Journée internationale de solidarité des travailleurs, le 1er-Mai, marquée par des manifestations, ne fait plus recette. Ce jour se place de plus en plus sous le signe de la division syndicale. Rompant avec une longue séquence unitaire durant le quinquennat de Nicolas Sarkozy, la CGT et la CFDT célébreront, comme en 2013, le 1er- Mai séparément.

    La nouveauté pour ce cru 2014 est le rapprochement (très relatif) entre la CGT et FO. Sœurs ennemies du syndicalisme – Force ouvrière est née, en 1948, d'une scission de la CGT –, les deux centrales ont livré bataille ensemble, en 2013, contre l'accord sur la flexibilité de l'emploi (signé notamment par la CFDT) et la réforme des retraites. Leur mobilisation a eu un faible écho. Mais elles ont recommencé cette année en manifestant ensemble le 18 mars contre le pacte de responsabilité proposé par François Hollande. Là encore, la mayonnaise n'a pas pris.

    Pourtant, la CGT et FO vont s'afficher – partiellement – ensemble. Traditionnellement, FO célèbre le 1er-Mai en se rendant devant le mur des Fédérés, au cimetière du Père-Lachaise à Paris. Cette année, elle sera accompagnée par des militants de la CGT. Et l'union départementale FO de Pariset d'Ile-de-France ont décidé de se joindre – une première – au défilé parisien organisé par la CGT, entre Bastille et Nation, avec la FSU et Solidaires. Mais Jean-Claude Mailly ne défilera pas aux côtés de Thierry Lepaon, son homologue de la CGT. Le secrétaire général de Force ouvrière tiendra un meeting à Lyon.

    « DEUX TYPES DE SYNDICALISME »

    L'aggravation des dissensions entre la CGT et la CFDT – hier sur la flexibilité de l'emploi et les retraites, aujourd'hui sur le pacte de responsabilité – n'a jamais empêché M. Lepaon d'appeler à l'unité avec son ex-alliée. Sa main tendue s'est heurtée à une fin de non-recevoir de Laurent Berger. « Nous n'avons pas d'objectifs communs à partager », a lancé le secrétaire général de la CFDT, le 18 avril, devant la presse. « Nous essayons de franchir l'obstacle, d'autres reculent », avait-il ajouté, en mettant en avant « deux types de syndicalisme ».

     

    La stratégie de M. Lepaon, treize mois après son élection à la tête de la CGT, est celle des deux fers au feu consistant à saisir toutes les occasions de manifesteravec FO et, en même temps, à rechercher (en vain) les voies de rapprochement avec la CFDT. Cette stratégie de « reconnexion syndicale », selon sa formule, est contestée au sein de la CGT. Lors du dernier comité confédéral national, en février, sa ligne a été chahutée. Alors que la légitimité du successeur – par défaut – de Bernard Thibault est loin d'être assurée, M. Lepaon doit faire face à une montée des dissensions internes. Le 12 avril, la CGT a refusé de participer à la « marche contre l'austérité », organisée par le Front de gauche, mais d'importantes fédérations (finances, fonction publique, services publics, Livre, chimie…) s'y sont associées.

    Il y a un an, juste élu, M. Lepaon avait adressé une « lettre ouverte » à M. Hollande, soulignant « le décalage immense entre les attentes des salariés et les réponses politiques apportées ». Réclamant une « rupture avec les politiques d'austérité », il invitait le chef de l'Etat à changer de cap. Depuis lors, M. Lepaon semble répondreà sa crise interne par un durcissement continu du ton à l'égard du pouvoir, sansmodifier l'image que la CGT offre à l'extérieur, celle d'une centrale sans boussole.

    TÊTE-À-TÊTE

    Après l'annonce du plan d'économies de Manuel Valls, M. Lepaon a fait part de sa« colère », en pronostiquant que « les manifestations en préparation laissententendre qu'il y aura un grand 1er-Mai d'expression populaire sur les préoccupations des salariés ». La CGT annonce près de 300 défilés.

    A un mois de son congrès, du 2 au 6 juin à Marseille, la CFDT peine à souder un « bloc » réformiste avec la CFTC, la CFE-CGC – qui fait de plus en plus bande à part – et l'UNSA. En 2013, elle avait fêté le 1er- Mai avec la CFTC et l'UNSA à Cormontreuil, près de Reims (Marne). Cette année, elle sera en tête-à-tête avec l'UNSA pour un rassemblement à la Rotonde de La Villette, à Paris, destiné àmobiliser sur les élections européennes. Intitulé « Europe, emploi, progrès social», il devrait accueillir des syndicalistes espagnols et britanniques.

    Partie prenante au pacte de responsabilité, la CFDT a critiqué le plan Valls. Le 28 avril, elle a estimé avoir été « entendue sur les retraites et le plan pauvreté ». Mais elle juge « inacceptable » le gel du point d'indice des fonctionnaires. Le 15 mai, tous les syndicats de fonctionnaires seront dans la rue.

    Lire aussi : Berger (CFDT) critique Valls et met la pression sur le patronat


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    Pacte: des milliers de salariés lancent

    un "avertissement" à Hollande

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    <figure id="ultimedia_image" style="margin: 0px; padding: 0px; border: 0px; list-style: none; box-sizing: border-box;">Banderoles de la CGT à Toulouse lors d'une manifestation nationale le 6 février 2014 contre les politiques gouvernementales dites d'austérité
(c) AfpBanderoles de la CGT à Toulouse lors d'une manifestation nationale le 6 février 2014 contre les politiques gouvernementales dites d'austérité (c) Afp</figure>
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    </section></aside>

    Paris (AFP) - A cinq jours des municipales, plusieurs dizaines de milliers de salariés sont descendus dans la rue mardi, à l'appel de la CGT, FO, FSU et Solidaires, pour lancer un "avertissement" à François Hollande contre le pacte de responsabilité, pièce maîtresse de sa politique.

    "Près de 240.000 salariés, retraités et privés d’emploi sont venus grossir les manifestations et rassemblements dans 140 villes de France", a annoncé en fin de journée la CGT.

    A Paris, le défilé a rassemblé 60.000 personnes selon la centrale, 10.000 selon la police.

    Pour Force ouvrière, cette mobilisation "constitue un avertissement pour les pouvoirs publics, tant vis-à-vis du pacte" que "des revendications en matière de salaires, d’emploi, de Sécurité sociale et de service public".

    Le gouvernement, en tout état de cause, ne renonce pas. "Les choses avancent, on est tout près de l'aboutissement sur la partie coût du travail et fiscalité" du pacte, a déclaré mardi à des journalistes le Premier ministre Jean-Marc Ayrault. Il prévoit d'engager sa responsabilité en avril devant le Parlement sur ce projet.

    Mais les syndicats opposés au pacte ne désarment pas: cette journée signale "un élargissement de la participation des salariés", et encouragent ceux "qui considèrent que le pacte de responsabilité est une mauvaise réponse aux problèmes", affirme la CGT.

    Les salariés ne gagnent "rien" avec ce "pacte de complaisance" et c'est le président du Medef, Pierre Gattaz, qui "a eu satisfaction", a martelé au départ du défilé parisien Jean-Claude Mailly, numéro un de FO et fer de lance de la mobilisation.

    Pour son homologue de la CGT, Thierry Lepaon, ce pacte est "irresponsable".

    Malgré la proximité avec le premier tour des municipales, dimanche, les leaders syndicaux se défendent de visées politiques.

    La mobilisation "n'a rien à voir avec les élections" et reste dans "un registresocial et syndical", a assuré M. Mailly. Il ne s'agit "pas de manifestations anti-Hollande", a renchéri son homologue de la CGT.

     

    - "Medef, CFDT, PS, empactés" -

     

    En région, de nombreux cortèges ont été organisés: entre 6.000 (police) et 42.000 (organisateurs) personnes ont marché à Marseille. "Il n'est pas question qu'on négocie le pacte, on va le combattre", expliquait un responsable CGT.

    "Le gouvernement l'a décidé, le patronat l'a engendré, retrait du plan Hollande-Gattaz", scandaient les milliers de manifestants à Rouen.

    A Lyon, entre 1.000 et 3.000 personnes ont défilé jusqu'à la préfecture. Elles étaient entre 1.200 et 1.500 à Clermont Ferrand. A Grenoble, où seuls 50% des tramways et des bus fonctionnaient, la police a recensé 1.480 manifestants.

    Des défilés ont eu lieu aussi à Toulouse (entre 3.100 et 12.000), Saint-Nazaire (entre 750 et 1.500), Nice (1.400 et 3.000), Nantes (entre 1.800 et 5.000), Rennes (entre 1.400 et 2.500), Toulon (entre 2.000 et 3.500), Tours (entre 1.100 et 1.500), Orléans (entre 600 et 1.300), Strasbourg (entre 800 et 1.500), environ 1.200 à Metz, 1.000-1.200 à Caen, comme à Lille.

    A Lille, un délégué CGT de La Redoute a dénoncé "une trahison" de François Hollande.

    Les appels à la grève ont été peu suivis. Le trafic aérien était légèrement perturbé.

    Dans l'éducation nationale, 5,1% d'enseignants ont été grévistes (4,1% pour l'ensemble de la fonction publique d'Etat), 5,20% à Pôle emploi.

    A la Sécurité sociale, tous les syndicats avaient appelé à un arrêt de travail - y compris la CFDT, la CFTC et la CFE-CGC. Mais ces derniers ne se sont pas associés à la manifestation parisienne qu'ils ont estimée "confisquée" par la CGT et FO.

    Les divergences sur le pacte ont aggravé les clivages syndicaux entre ce front de refus et les syndicats réformistes signataires du pacte (CFDT, CFTC, CFE-CGC).

    Ainsi à Rennes, des slogans anti-CFDT étaient lancés: "Medef, PS, CFDT empactés", "non au pacte des voleurs".

    "Les organisations qui manifestent aujourd'hui n'ont pas décidé de s'impliquer concrètement dans la recherche de solutions", a répliqué Laurent Berger, numéro un de la CFDT. "On n'a pas eu de remontées de nos troupes nous disant +on aurait aimé y aller+" à ces manifestations, a-t-il lancé.


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