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Paris (AFP) - A cinq jours des municipales, plusieurs dizaines de milliers de salariés sont descendus dans la rue mardi, à l'appel de la CGT, FO, FSU et Solidaires, pour lancer un "avertissement" à François Hollande contre le pacte de responsabilité, pièce maîtresse de sa politique.
"Près de 240.000 salariés, retraités et privés d’emploi sont venus grossir les manifestations et rassemblements dans 140 villes de France", a annoncé en fin de journée la CGT.
A Paris, le défilé a rassemblé 60.000 personnes selon la centrale, 10.000 selon la police.
Pour Force ouvrière, cette mobilisation "constitue un avertissement pour les pouvoirs publics, tant vis-à-vis du pacte" que "des revendications en matière de salaires, d’emploi, de Sécurité sociale et de service public".
Le gouvernement, en tout état de cause, ne renonce pas. "Les choses avancent, on est tout près de l'aboutissement sur la partie coût du travail et fiscalité" du pacte, a déclaré mardi à des journalistes le Premier ministre Jean-Marc Ayrault. Il prévoit d'engager sa responsabilité en avril devant le Parlement sur ce projet.
Mais les syndicats opposés au pacte ne désarment pas: cette journée signale "un élargissement de la participation des salariés", et encouragent ceux "qui considèrent que le pacte de responsabilité est une mauvaise réponse aux problèmes", affirme la CGT.
Les salariés ne gagnent "rien" avec ce "pacte de complaisance" et c'est le président du Medef, Pierre Gattaz, qui "a eu satisfaction", a martelé au départ du défilé parisien Jean-Claude Mailly, numéro un de FO et fer de lance de la mobilisation.
Pour son homologue de la CGT, Thierry Lepaon, ce pacte est "irresponsable".
Malgré la proximité avec le premier tour des municipales, dimanche, les leaders syndicaux se défendent de visées politiques.
La mobilisation "n'a rien à voir avec les élections" et reste dans "un registresocial et syndical", a assuré M. Mailly. Il ne s'agit "pas de manifestations anti-Hollande", a renchéri son homologue de la CGT.
- "Medef, CFDT, PS, empactés" -
En région, de nombreux cortèges ont été organisés: entre 6.000 (police) et 42.000 (organisateurs) personnes ont marché à Marseille. "Il n'est pas question qu'on négocie le pacte, on va le combattre", expliquait un responsable CGT.
"Le gouvernement l'a décidé, le patronat l'a engendré, retrait du plan Hollande-Gattaz", scandaient les milliers de manifestants à Rouen.
A Lyon, entre 1.000 et 3.000 personnes ont défilé jusqu'à la préfecture. Elles étaient entre 1.200 et 1.500 à Clermont Ferrand. A Grenoble, où seuls 50% des tramways et des bus fonctionnaient, la police a recensé 1.480 manifestants.
Des défilés ont eu lieu aussi à Toulouse (entre 3.100 et 12.000), Saint-Nazaire (entre 750 et 1.500), Nice (1.400 et 3.000), Nantes (entre 1.800 et 5.000), Rennes (entre 1.400 et 2.500), Toulon (entre 2.000 et 3.500), Tours (entre 1.100 et 1.500), Orléans (entre 600 et 1.300), Strasbourg (entre 800 et 1.500), environ 1.200 à Metz, 1.000-1.200 à Caen, comme à Lille.
A Lille, un délégué CGT de La Redoute a dénoncé "une trahison" de François Hollande.
Les appels à la grève ont été peu suivis. Le trafic aérien était légèrement perturbé.
Dans l'éducation nationale, 5,1% d'enseignants ont été grévistes (4,1% pour l'ensemble de la fonction publique d'Etat), 5,20% à Pôle emploi.
A la Sécurité sociale, tous les syndicats avaient appelé à un arrêt de travail - y compris la CFDT, la CFTC et la CFE-CGC. Mais ces derniers ne se sont pas associés à la manifestation parisienne qu'ils ont estimée "confisquée" par la CGT et FO.
Les divergences sur le pacte ont aggravé les clivages syndicaux entre ce front de refus et les syndicats réformistes signataires du pacte (CFDT, CFTC, CFE-CGC).
Ainsi à Rennes, des slogans anti-CFDT étaient lancés: "Medef, PS, CFDT empactés", "non au pacte des voleurs".
"Les organisations qui manifestent aujourd'hui n'ont pas décidé de s'impliquer concrètement dans la recherche de solutions", a répliqué Laurent Berger, numéro un de la CFDT. "On n'a pas eu de remontées de nos troupes nous disant +on aurait aimé y aller+" à ces manifestations, a-t-il lancé.