• Société

    Les syndicats de police approuvent le nouveau code de déontologie

    <time datetime="2013-03-07T16:07:17.902971+01:00" itemprop="datePublished">7 mars 2013 à 16:07  </time>lien

    Le code de déontologie faisait partie des chantiers lancés par Manuel Valls au ministère de l'Intérieur.

    Le code de déontologie faisait partie des chantiers lancés par Manuel Valls au ministère de l'Intérieur. (Photo Régis Duvignau. Reuters)

    Le texte, proposé par Manuel Valls, détaille notamment la procédure à suivre pour un contrôle d'identité et conseille de recourir au vouvoiement.

    Le nouveau code de déontologie pour les policiers et les gendarmes, un chantier de Manuel Valls pour améliorer les relations avec la population qui préconise le vouvoiement et encadre les contrôles d’identité, a été approuvé majoritairement par les partenaires sociaux du ministère de l’Intérieur.

    Les syndicats de police ont voté «à une large majorité» mercredi soir, lors d’un Comité technique central paritaire (CTP) réunissant les organisations et l’administration, en faveur du «projet de réforme du code de déontologie proposé» par Manuel Valls, a précisé jeudi l’entourage du ministre de l’Intérieur.

    L’instance de concertation des gendarmes, le Conseil de la fonction militaire de la gendarmerie (CFMG), avait fait de même il y a quelques jours, selon la même source. Manuel Valls a souligné à plusieurs reprises «l’importance» de la «relation» entre la population et les forces de l’ordre, insistant sur la déontologie et précisant qu’un projet de réforme du code - inchangé depuis 1986 - était à l’ordre du jour pour entrer en vigueur en avril.

    Ce projet, dont l’AFP avait obtenu copie, compte dans sa dernière mouture soumise aux partenaires sociaux 33 articles. Il rappelle les principes de «probité», d'«obéissance» et du «droit de réserve» auxquels sont soumis policiers et gendarmes placés sous l’autorité du ministre de l’Intérieur. Il stipule que le «contrôle d’identité (...) ne se fonde sur aucune caractéristique physique ou signe distinctif sauf dans le cas» où il est «motivé par un signalement précis».

    La «palpation de sécurité» est «réservée aux cas» que policiers et gendarmes «jugent nécessaire à la garantie de leur sécurité ou de celle d’autrui».

    «Stigmatisant»

    L’article 12 consacré à la «relation avec la population» préconise le vouvoiement et, dans l’article 13, il est précisé que les forces de l’ordre doivent être «identifiables» lors des contrôles par exemple. Il s’agit de la référence explicite au matricule qui avait été promis par le ministre et a été préféré au récépissé demandé par des associations, suscitant un vif débat en mai 2012, sitôt Manuel Valls installé place Beauvau.

    Le récépissé, qui semblait avoir les faveurs du Premier ministre Jean-Marc Ayrault et de nombreux socialistes, était rejeté par les puissants et corporatistes syndicats de police. Le ministre de l’Intérieur s’était rangé à leur avis et l’avait emporté au forceps. Lors du CTP, selon des sources syndicales, les syndicats de police ont demandé et obtenu que ce ne soit pas le matricule qui leur permette d’être «identifiable», mais plutôt le numéro d’identification des forces de l’ordre figurant au dos de leurs cartes tricolores. Cela «ne change pas grand-chose», ont dit les sources.

    Alliance, deuxième organisation de gardiens de la paix, a voté contre ce projet, au motif qu’il «en devient stigmatisant, voire outrageant, pour les policiers». «Le fait de répéter à chaque article la probité, l’impartialité, l’exemplarité, laisse penser que les policiers ne le sont pas», a-t-il écrit dans un communiqué. Synergie (deuxième syndicat d’officiers) s’est abstenu, estimant, selon son secrétaire général Patrice Ribeiro, un peu dans le même esprit qu’Alliance, que «cela va avoir des conséquences» sur «le fonctionnement de la machine policière».

    Tous les autres syndicats, dont celui des commissaires, ont voté pour, donnant une large majorité favorable à ce futur code. C’est donc un succès pour Manuel Valls, qui aurait essuyé un cuisant revers avec des votes majoritairement hostiles. Pour Philippe Capon et Jean-Marc Bailleul, patrons de l’Unsa-police (3e syndicat de gardiens de la paix) et du SCSI-Snop (majoritaire chez les officiers), qui ont voté pour, il y a eu des «avancées» et des «ouvertures» lors du CTP. Notamment sur la question du vouvoiement qui, dans la version d’origine du projet, était la règle, et a été remplacée par une formule plus consensuelle et «plus satisfaisante», selon eux.


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  • Medef: Laurence Parisot annonce sa candidature à sa propre succession

    Créé le 01/03/2013 à 11h14 -- Mis à jour le 01/03/2013 à 13h59
    Laurence Parisot le 17 janvier 2013 à l'Elysée.
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    Laurence Parisot le 17 janvier 2013 à l'Elysée. CHAMUSSY/SIPA

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    PATRONAT - L'actuelle patronne des patrons l'a annoncé dans les colonnes du «Monde» à paraître ce vendredi...

    Le suspense aura été de courte durée. Dans une interview au Monde à paraître ce vendredi, Laurence Parisot, l'actuelle patronne du Medef, annonce sa candidature aux élections de juin prochain. Présidente de l'organisation patronale depuis 2005, réélue en 2010, elle justifie dans le quotidien daté du 2 mars son intention d'en modifier les statuts pour se maintenir à son poste. Son mandat s'achève fin juin.

    Elle souhaite poursuivre son action et faire changer les statuts de l'organisation patronale pour se maintenir à son poste. «Ma motivation est liée à la situation de notre pays», justifie-t-elle. Se posant en garante du «dialogue» social, Laurence Parisot dénonce les «attaques» selon laquelle elle serait «une putschiste».

    Un troisième mandat

    Il s'agirait de son troisième mandat. Elle sera opposée à Thibaut Lanxade, Pierre Gattaz, Jean-Claude Volot et Geoffroy Roux de Bézieux.

    Guillaume Cairou, président du Club des Entrepreneurs, se félicite de l'annonce de la candidature de Laurence Parisot. «La campagne commence et une dynamique est aujourd'hui lancée. L'ensemble des 18.000 entrepreneurs que j'ai la chance de représenter sont en route pour la victoire derrière Laurence Parisot.»

    B. de V.

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  • LE FLASH Economie S'abonner au Figaro.fr

    INFO LE FIGARO - Geoffroy Roux de Bézieux est candidat à la succession de Laurence Parisot à la tête du Medef

    Par Marc Landré Mis à jour <time class="updated" datetime="25-02-2013T18:14:00+02:00;">le 25/02/2013 à 18:14</time> | publié <time datetime="25-02-2013T18:10:00+02:00;" pubdate="">le 25/02/2013 à 18:10</time> lien
     

    Geoffroy Roux de Bézieux, président fondateur d’Omea Telecom (Virgin Mobile) et vice-président de la Fédération française des télécoms, se lance dans la bataille à la succession de Laurence Parisot. Cet ancien commando de marines de 50 ans - qui s’était fait connaître en 2006 sur les plateaux de télévision alors qu’il vantait, en sa qualité de président de l’association Croissance Plus, les mérites du Contrat première embauche - est donc le cinquième candidat déclaré à la présidence du Medef.


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  • Économie

    Goodyear : pourquoi la CGT est montrée du doigt

    1 février 2013 à 16:53 lien 
    L'entrée de l'usine Goodyear d'Amiens, le 31 janvier 2013
    L'entrée de l'usine Goodyear d'Amiens, le 31 janvier 2013 (Photo Francois Nascimbeni. AFP)

    Direction, gouvernement et syndicats concurrents pointent la responsabilité du syndicat majoritaire dans la situation de l'usine. «Fort de café», réagit un cadre cégétiste.

    Par DOMINIQUE ALBERTINI

    A qui la faute du projet de fermeture de l'usine Goodyear d'Amiens ? Pour les uns, à une direction coupable de mauvaise gestion. Pour les autres, à un syndicat majoritaire, la CGT, qui a fait échouer les précédents plans de réorganisation de la production. Interrogé à ce sujet vendredi, le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, a refusé de trancher : «La direction et [la CGT] portent une responsabilité dans ce qui se passe, (...) à part égale. On voit bien que quand il y a des dogmes, et pas de volonté de sauver l’emploi, on va dans le mur».

    Entre 2008 et 2011, le syndicat majoritaire a refusé le passage aux «4x8», un système jugé insoutenable pour les salariés, avant d'obtenir la suspension en justice de deux plans sociaux prévoyant la suprression de 402 puis 817 emplois. En 2012, il accepte finalement un plan de départs volontaires assorti d’une reprise de l’activité «pneus agricoles» par le groupe industriel Titan. Mais fait bientôt volte-face, exigeant plus de garanties sur l'emploi de la part du repreneur, qui finit par se retirer. 

    «Que la CGT mette de l'eau dans son vin»

    Goodyear ne se prive donc pas d'insister, depuis l'annonce d'hier, sur ces «cinq années de négociations», et d'en attribuer l'échec à la mauvaise volonté syndicale. «Que chacun se regarde désormais dans le miroir et prenne ses responsabilités», a déclaré hier le directeur général de Goodyear France, Henry Dumortier. Une communication sans surprise de la part du groupe. Mais, outre Laurent Berger, d'autres parties prenantes sont jointes à la critique de la CGT. 

    Critique mesurée, mais explicite de la part d'Arnaud Montebourg, jeudi, qui souhaite remettre «tous les acteurs autour de la table» de négociation : «Nous souhaitons que la CGT mette de l’eau dans son vin, que la direction mette du vin dans son eau, et que Titan boive le vin et l’eau des deux», a expliqué le ministre du Redressement productif. 

    Critiques plus marquées de la part de certains délégués syndicaux locaux. Délégué de Sud-Chimie, Virgilio Motta da Silva voit dans l'échec du plan de départs volontaires une occasion manquée. «On s'était opposés au passage aux quatre-huit, car ce rythme n’est pas vivable pour les salariés. Mais j’ai le sentiment qu’on a manqué quelque chose avec le plan de départs. Il y avait des possibilités de départ à 56 ans, des primes entre 100 000 et 200 000 euros. Mais sitôt que Sud a commencé à élaborer des revendications sur cette base, la CGT nous a traités de tous les noms». 

    Rupture 

    «Je trouve fort de café de renvoyer dos à dos la direction, qui décide de la fermeture, et les représentants des salariés, qui sont là pour protéger les emplois, réagit Emmanuel Lépine, secrétaire fédéral de la CGT Caoutchouc. Nous soutenons l'action de notre section locale, qui s'est battue pendant cinq ans, avec pour résultat que ces emplois existent toujours cinq ans plus tard. Nous avons toujours soupçonné Titan de vouloir prendre le carnet de commande et l'expertise de Goodyear Amiens, pour délocaliser la production ensuite. Si demain, ils reviennent à la table des négos avec un plan à horizon cinq ans, la CGT sera prête à discuter comme par le passé».

    Quant aux accusations de la CGT, Emmanuel Lépine rétorque : «Si depuis cinq ans s'appliquaient les accords sur l'emploi signé récemment par la CFDT, le site d'Amiens n'existerait plus. Recevoir des leçons de la part de gens qui acceptent de faire subir aux salariés les effets de la crise, ça me semble vraiment particulier». 

    La tension entre CGT et CFDT, qui incarnent deux pôles opposés du syndicalisme français, s'est déjà manifestée  à l'occasion de ces accords sur l'emploi, que le CGT n'a pas signé, ainsi qu'au sujet du conflit social en cours à l'usine PSA d'Aulnay. Ce vendredi toujours, Laurent Berger a d'ailleurs condamné les «méthodes» de la CGT, accusée de violences sur le site et de pressions sur les salariés non-grévistes.


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  • Première grève des fonctionnaires du quinquennat de Hollande

    Le Monde.fr avec AFP | 31.01.2013 à 06h38 • Mis à jour le 31.01.2013 à 10h07 lien 

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    C'est une première pour le gouvernement Ayrault : les 5,2 millions de fonctionnaires sont appelés à cesser le travail jeudi par trois syndicats, un mouvement de grogne qui se cristallise principalement autour des rémunérations et de l'emploi.

    Quelque 120 rassemblements et manifestations sont prévus dans toute la France, dont une manifestation à 14 heures à Paris à partir de Port-Royal. Le mouvement doit toucher les trois versants de la fonction publique (Etat, territoriale et hospitalière) où le gouvernement compte une part importante de son électorat.

    Aucune école n'était fermée et 18 % des professeurs des écoles étaient en grève  dans le premier degré, d'après les chiffres du ministère de l'éducation nationale. A Paris, 6 % des enseignants de maternelle et de primaire s'étaient déclarés grévistes. Pour le secondaire (collège et lycée), le ministère ne disposait pas encore de chiffres au niveau national. Mardi, le SNUipp-FSU, premier syndicat du primaire, avait estimé que près d'un professeur des écoles sur trois serait en grève lors de la journée de mobilisation des fonctionnaires.

    La CGT, FSU et Solidaires, à l'origine de cette journée d'action, réclament une revalorisation du point d'indice, qui sert de base au calcul des salaires et est gelé depuis 2010. Mais ils entendent aussi faire part de leurs revendications sur l'emploi – les créations de postes dans les ministères "prioritaires" (justice, police, éducation) devant se traduire par de nouvelles suppressions de postes ailleurs –, ou la journée de carence (non indemnisée) en cas d'arrêt maladie. Avec ce mouvement, les syndicats espèrent peser sur une réunion consacrée aux carrières et rémunérations prévue le 7 février avec la ministre de la fonction publique, Marylise Lebranchu.

    Lire : Fonctionnaires : les calculs du camp Hollande

    "CONTRAINTES BUDGÉTAIRES"

    Mais cette dernière a d'ores et déjà laissé entendre qu'une revalorisation globale des salaires n'était pas d'actualité. Elle a reconnu mardi "une situation difficile pour les fonctionnaires", mais rappelé aussitôt "les contraintes budgétaires", une hausse de 1 % du point d'indice augmentant de 800 millions d'euros la masse salariale de l'Etat (80,6 milliards d'euros en 2013), que le gouvernement entend garder stable.

    La ministre a néanmoins souligné que de nombreux sujets seraient abordés dans le but d'améliorer les conditions de travail des agents, citant l'égalité homme-femme, la formation professionnelle, ou encore les parcours professionnels. Elle a également indiqué qu'elle comptait discuter d'un "nouveau système de primes" en modifiant notamment un dispositif de rémunération au mérite instauré par le précédent gouvernement, la prime de fonction et de résultat.

    Pour Jean-Marc Canon (CGT), cette annonce est une bonne nouvelle. Mais, a-t-il indiqué, "maintenant, il s'agit de voir quel est le dispositif qui va s'y substituer parce que l'argent, il faudra bien le redonner aux salariés concernés". La réunion du 7 février pourrait permettre aux syndicats d'en savoir plus sur les intentions de la ministre. Ils ont d'ores et déjà prévu de se réunir à nouveau après cette rencontre, pour voir si leur "impatience" a été prise en compte.


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