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    Egypte: manifestations pro-Morsi, menace de dispersion par la force

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    <time datetime="2013-08-11T21:02:08" itemprop="dateCreated">Créé le 11-08-2013 à 21h02</time> - <time datetime="2013-08-11T21:02:08" itemprop="dateModified">Mis à jour à 21h02</time>

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    La police va disperser "graduellement", en "plusieurs jours" et après "plusieurs sommations", les manifestations des partisans du président islamiste Mohamed Morsi destitué par l'armée, qui occupent depuis un mois deux places du Caire
(c) Afp

    La police va disperser "graduellement", en "plusieurs jours" et après "plusieurs sommations", les manifestations des partisans du président islamiste Mohamed Morsi destitué par l'armée, qui occupent depuis un mois deux places du Caire (c) Afp

    Le Caire (AFP) - Des partisans du président islamiste Mohamed Morsi destitué par l'armée ont manifesté dimanche en Egypte alors que la police évoquait une dispersion imminente mais "graduelle" de leurs sit-in au Caire à l'expiration d'un ultimatum fixé à la fin du ramadan.

    Dimanche soir, au moment où s'achevaient les quatre jours décrétés fériés à l'occasion de l'Aïd el-Fitr, la fête de fin du ramadan, des milliers d'islamistes étaient barricadés depuis plus d'un mois avec femmes et enfants sur deux places du Caire. La communauté internationale, qui a tenté en vain une médiation ces derniers jours, redoute une nouvelle effusion de sang en cas d'intervention des forces de l'ordre.

    Les policiers vont d'abord encercler les sit-in des places Rabaa al-Adawiya et Nahda avant de les disperser en "plusieurs jours" et après "plusieurs sommations", ont assuré à l'AFP des hauts responsables de la police et du ministère de l'Intérieur, sans préciser quand débutera l'opération. "La décision n'est pas encore prise", a assuré dimanche soir un général à l'AFP.

    Une fois le siège entamé, la police attendra "deux ou trois jours avant de se mettre en mouvement pour disperser les manifestants", selon l'une de ces sources.

    Signe que la tension monte: une coupure d'électricité dans le quartier de Rabaa dans la nuit de samedi à dimanche a provoqué un début de panique sur les réseaux sociaux et dans les salles de rédaction, certains annonçant le début de l'assaut.

    Après que le gouvernement a récemment annoncé que la trêve observée durant le ramadan avait pris fin, plusieurs manifestants ont assuré à l'AFP que tous étaient déterminés à "vaincre ou mourir", se disant prêts au "martyre" pour permettre le retour au pouvoir de M. Morsi, destitué et arrêté le 3 juillet par l'armée.

    "Nous manifestons parce qu'ils ont jeté nos votes à la poubelle, nous avons élu Morsi démocratiquement et rien ne devrait se placer au-dessus de la démocratie", a expliqué à l'AFP une manifestante dans un cortège se rendant à Nahda.

    Dans le centre du Caire, quelques milliers de femmes ont conspué le nouvel homme fort du pays, le chef de la toute-puissante armée, le général Abdel Fattah al-Sissi, aux cris de "Sissi, traître! Sissi, meurtrier!".

    Depuis la destitution de M. Morsi après des manifestations monstres réclamant son départ, le gouvernement intérimaire mis en place par les militaires a promis des élections pour début 2014 et assuré à plusieurs reprises que les Frères musulmans, la confrérie de M. Morsi, pourraient participer à la transition.

    "Sissi a tué nos frères, il n'y aura pas de réconciliation", a lancé une manifestante, faisant allusion aux plus de 250 personnes --essentiellement des manifestants pro-Morsi-- tuées lors de heurts entre pro et anti-Morsi et entre pro-Morsi et forces de l'ordre.

    Le pouvoir intérimaire, relayé par la presse égyptienne quasi unanime, accuse les Frères musulmans d'être des "terroristes", d'avoir stocké des armes automatiques sur les deux places et de se servir des innombrables femmes et enfants qui s'y trouvent comme "boucliers humains".

    Les opposants à M. Morsi, dont des millions ont manifesté dans tout le pays le 30 juin poussant l'armée à son coup de force, lui reprochent d'avoir accaparé tous les pouvoirs au seul profit des Frères musulmans et d'avoir achevé de ruiner une économie déjà exsangue.

    Les Frères musulmans, qui répètent à l'envi que leurs manifestations sont pacifiques, réclament la libération de M. Morsi et des principaux dirigeants de la confrérie arrêtés depuis le 3 juillet --certains seront jugés le 25 août notamment pour incitation au meurtre-- et la restauration du président et de la Constitution suspendue par les militaires.

    Ahmed al-Tayyeb, le grand imam d'Al-Azhar, principale institution sunnite du pays, a appelé dimanche à la réconciliation nationale et assuré qu'il avait invité toutes les parties à venir négocier un compromis.

    Il y a peu de chances que les Frères musulmans acceptent, l'imam al-Tayyeb ayant ouvertement pris fait et cause pour le général Sissi le 3 juillet.

    Pour l'organisation de défense des droits de l'Homme International Crisis Group (ICG), "en l'absence d'un accord politique, le résultat le plus probable est une impasse prolongée, des heurts à répétition". Mais, "personne ne doit sous-estimer le risque que certains islamistes, convaincus qu'ils n'auront pas de place dans le processus démocratique, se tournent vers la violence".

    Dans le Sinaï, où des combattants islamistes ont multiplié les attaques depuis le 3 juillet tuant une trentaine de membres des forces de l'ordre, au moins huit jihadistes ont été tués dans des raids de l'armée samedi soir. Mercredi, l'armée avait affirmé y avoir tué en un mois "60 terroristes".


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    Au Caire, les pro-Morsi s'apprêtent à manifester

    malgré l'ultimatum du pouvoir

    Le Monde.fr avec AFP | <time datetime="2013-08-11T16:08:16+02:00" itemprop="datePublished">11.08.2013 à 16h08</time> • Mis à jour le <time datetime="2013-08-11T17:23:18+02:00" itemprop="dateModified">11.08.2013 à 17h23</time>

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    <figure class="illustration_haut">

    Des partisans des Frères musulmans manifestent pour le retour du président Mohamed Morsi, le 10 août au Caire.

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    Les partisans du président islamiste destitué Mohamed Morsi ont appelé, dimanche 11 août, à de nouvelles manifestations en Egypte alors qu'expire un ultimatum du pouvoir et que les autorités s'apprêtent à disperser de force leurs sit-in sur deux places du Caire.

    Barricadés avec femmes et enfants, ils réclament depuis plus d'un mois le retour au pouvoir du premier président égyptien élu démocratiquement, déposé et arrêté par l'armée le 3 juillet après des manifestations monstres réclamant son départ.

    Le nouveau gouvernement intérimaire mis en place par les militaires a promis des élections pour début 2014, mais menace de déloger de force les pro-Morsi des places Rabaa Al-Adawiya et Nahda après les fêtes de fin du mois de ramadan, qui s'achèvent dimanche soir.

    "Nous approchons du moment que nous préférerions éviter", avait averti jeudi le premier ministre, Hazem El-Beblaou, en annonçant l'intervention imminente de la police. La police a répété ces derniers jours avoir finalisé un plan d'intervention à Rabaa et Nahda.

    DIX MARCHES PRÉVUES AU CAIRE

    La communauté internationale, Union européenne et Etats-Unis en tête, a multiplié les tentatives de médiation ces dix derniers jours, en vain pour l'heure. Elle redoute un bain de sang : en un mois, plus de 250 personnes, pour l'essentiel des manifestants pro-Morsi, ont été tuées dans des affrontements avec les forces de l'ordre et des partisans du nouveau pouvoir.

    Lire l'analyse (en édition abonnés) : Le malaise et l'impuissance des Occidentaux face à la crise égyptienne

    L'Alliance contre le coup d'Etat et pour la démocratie a appelé dimanche ses partisans à "dix marches" dans toute la capitale pour "défendre la légitimité des élections". Ce groupe, qui organise les sit-in de Rabaa et Nahda, est dirigé principalement par les Frères musulmans, l'influente confrérie islamiste de M. Morsi qui avait remporté les législatives de 2011, après la chute d'Hosni Moubarak.

    Les Frères musulmans, qui répètent à l'envi que leurs manifestations sont pacifiques, réclament la libération de M. Morsi et des principaux dirigeants de la confrérie arrêtés depuis le 3 juillet – certains seront jugés le 25 août notamment pour incitation au meurtre – et la restauration du président et de la Constitution suspendue par les militaires.

    De son côté, le gouvernement intérimaire mis en place par le chef de l'armée et véritable homme fort du pays, le général Abdel Fattah Al-Sissi, propose seulement aux Frères musulmans de participer au processus électoral.

    Lire l'analyse (en édition abonnés) : En Egypte, l'armée et les Frères musulmans jouent chacun leur va-tout

    "FAUSSE ALERTE"

    Signe que la tension monte et que l'intervention de la police est imminente : une coupure d'électricité dans le quartier de Rabaa dans la nuit de samedi à dimanche a provoqué un début de panique sur les réseaux sociaux et dans les salles de rédaction, certains annonçant le début de l'assaut.

    Place Rabaa, les organisateurs ont dit à l'AFP qu'ils avaient immédiatement dépêché sur les barricades de briques et de sacs de sable le personnel de sécurité improvisé des manifestants – des hommes en gilet orange fluo, portant la journée des casques de chantier ou de moto et armés de bâtons – pour "voir ce qui se passait". "Fausse alerte", ont-ils immédiatement indiqué.

    Le pouvoir intérimaire, relayé par la presse égyptienne quasi unanime, accuse les Frères musulmans d'être des "terroristes", d'avoir stocké des armes automatiques sur les deux places et de se servir des innombrables femmes et enfants qui s'y trouvent comme de "boucliers humains".

    Les opposants à M. Morsi, dont des millions ont manifesté dans tout le pays le 30 juin, poussant l'armée à son coup de force, lui reprochent d'avoir accaparé tous les pouvoirs au seul profit des Frères musulmans et d'avoir achevé de ruiner une économie déjà exsangue.

    Lire aussi le reportage (en édition abonnés) :  Querelles de famille, au Caire, sur l'avenir politique de l'Egypte

    </article>

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  • Dernière modification : 08/08/2013 

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    Les pro-Morsi célèbrent l'Aïd el-Fitr et tiennent tête au gouvernement

    Les pro-Morsi célèbrent l'Aïd el-Fitr et tiennent tête au gouvernement
    © AFP

    Des milliers de partisans du président islamiste déchu Mohamed Morsi sont rassemblés ce jeudi au Caire pour fêter l'Aïd el-Fitr qui marque la fin du ramadan, défiant le gouvernement intérimaire qui appelle les manifestants à se disperser.

    Par FRANCE 24 (texte)
     

    Les festivités de l'Aïd el-Fitr, la fête de la fin du ramadan, sont placées sous haute tension au Caire ce jeudi 8 août. Alors que les Frères musulmans incitent les partisans du président déchu Mohamed Morsi à occuper la rue, le gouvernement intérimaire appelle, lui, les manifestants à se disperser au plus vite, faisant redouter un nouvel épisode sanglant.

    Sous une nuée de ballons, des milliers d'hommes, de femmes et d'enfants ont participé à la grande prière de l'aube qui marque officiellement la fin du mois de jeûne sur les places Rabaa al-Adawiya et Nahda de la capitale égyptienne, occupées depuis la destitution de Mohamed Morsi par l'armée le 3 juillet.

    Le gouvernement a menacé mercredi 7 août de disperser les manifestants par la force, affirmant s'être retenu jusqu'alors en raison du "caractère sacré du ramadan". Les autorités se sont également abstenues d'intervenir jusqu'à présent par crainte de voir Mohamed El Baradeï démissionner de son poste de vice-président le cas échéant, ce qui priverait le nouveau pouvoir mis en place par l'armée d'une importante caution libérale, rapporte une source militaire.

    Dans le pays profondément divisé où des violences en marge de manifestations rivales ont fait plus de 250 morts - en majorité des pro-Morsi - depuis la fin juin, le journal gouvernemental "Al-Goumhouriya" titrait ce jeudi "Dernier avertissement" et "L'heure de la bataille se rapproche".

    Échec des médiations étrangères

    À l'issue d'un ballet diplomatique ininterrompu qui a vu se succéder au Caire des émissaires européens, américains, africains et arabes, la présidence par intérim installée par l'armée a décrété que les discussions avaient été un échec. Washington a appelé mercredi une nouvelle fois les Égyptiens à faire des compromis afin de sortir de l'impasse.

    La présidence a tenu les Frères musulmans pour responsables de cet échec et prévenu qu'ils devraient assumer "les conséquences à venir de leurs violations des lois et de leur mise en danger de la sécurité publique".

    Les chefs des diplomaties américaine et européenne, John Kerry et Catherine Ashton, ont toutefois répliqué que le gouvernement avait "une responsabilité particulière pour lancer le processus" démocratique, disant redouter "le risque de davantage d'effusion de sang et de bipolarisation", qui entraverait la reprise économique essentielle à la transition.

    "Un État policier"

    Les islamistes continuent pour leur part de dénoncer un coup d'État contre le premier président démocratiquement élu du pays et de manifester contre un "État policier" qui a arrêté nombre de leurs dirigeants, dont Mohamed Morsi, toujours détenu au secret par l'armée.

    Depuis les manifestations monstres du 30 juin réclamant le départ de l'ancien président Morsi, qui ont permis à l'armée de justifier son coup de force, la presse quasi-unanime et une grande partie de la population accusent les manifestants pro-Morsi de "terrorisme" et appellent à leur dispersion pour relancer la transition.

    Selon les autorités, cette transition ne devrait pas excéder neuf mois, durant lesquels une nouvelle Constitution doit être adoptée avant des élections début 2014, conformément à la feuille de route édictée par l'armée avec la caution de figures religieuses et politiques.

    Parmi elles, Ahmed Al-Tayeb, le grand imam d'al-Azhar, principale autorité sunnite d'Égypte, a réclamé mercredi soir aux autorités une réunion extraordinaire de sortie de crise après l'Aïd el-Fitr.

    Avec dépêches


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  • Dernière modification : 04/08/2013 

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    Les leaders des Frères musulmans jugés à partir du 25 août en Égypte

    Les leaders des Frères musulmans jugés à partir du 25 août en Égypte
    Le guide suprême des Frères musulmans, Mohamed Badie
    © AFP

    Le procès des dirigeants des Frères musulmans, dont le Guide suprême Mohamed Badie, toujours en fuite, débutera le 25 août en Égypte, a annoncé dimanche le ministère de la Justice. Les membres de la confrérie sont accusés d'incitation au meurtre.

    Par FRANCE 24 (texte)
     

    La justice égyptienne a fixé au 25 août l'ouverture du procès de six dirigeants des Frères musulmans, dont leur Guide suprême Mohamed Badie et ses deux adjoints Khairat al-Chater et Rachad Bayoumi, a rapporté ce dimanche l'agence officielle Mena.

    Mohamed Badie, actuellement en fuite et ses deux adjoints, en détention, doivent répondre d'"incitation au meurtre", tandis que les trois autres accusés - dont deux sont également en fuite - sont, eux, accusés de "meurtre", précise Mena.

    Les six figures de la confrérie, dont est issu le président Mohamed Morsi, doivent notamment répondre de l'accusation d'"incitation au meurtre" après que huit manifestants ont été tués alors qu'ils tentaient d'attaquer le siège des Frères au Caire le 30 juin dernier.

    En juillet, la justice égyptienne avait émis des mandats d'arrêt contre quelque 300 membres de la confrérie.

    Nouvel appel à manifester

    L’annonce de ce procès n’a pas découragé les islamistes. Ces derniers ont appelé à des manifestations dimanche soir, à l'occasion de la nuit du Destin, la plus sacrée du ramadan, après que de petites manifestations sporadiques ont eu lieu en journée.

    Bien que le gouvernement ait menacé de disperser par la force les deux sit-in des pro-Morsi au Caire, l'ambiance était toujours joyeuse et festive dimanche peu avant la rupture du jeûne sur la place Rabaa al-Adawiya, où se tient le plus important.

    Avec dépêches


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    Egypte : Sissi appelle Washington à faire pression

    sur les Frères musulmans

    Le Monde.fr avec AFP et Reuters | <time datetime="2013-08-03T19:26:33+02:00" itemprop="datePublished">03.08.2013 à 19h26</time> • Mis à jour le <time datetime="2013-08-03T20:17:47+02:00" itemprop="dateModified">03.08.2013 à 20h17</time>

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    Allocution télévisée du chef d'état-major des armées, Abdel Fattah Al-Sissi, le 3 juillet.

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    Le chef d'état major de l'armée égyptienne, le général Abdel Fattah Al-Sissi, a appelé samedi 3 août les Etats-Unis à faire pression sur les Frères musulmans, le mouvement du président destitué Mohamed Morsi, pour "mettre un terme" aux violences.

    "L'administration américaine a de grands moyens de pression et une influence sur les Frères musulmans et j'aimerais beaucoup qu'elle les utilise pour mettre un terme au conflit", déclare le général Abdel Fattah Al-Sissi dans un entretien publié par le Washington Post sur son site internet.

    Des milliers de militants des Frères musulmans occupent deux places du Caire depuis un mois pour réclamer le retour au pouvoir du président islamiste déchu Mohamed Morsi, destitué et arrêté par l'armée le 3 juillet. Plus de 250 personnes sont mortes dans des violences depuis cette date.

    "VOUS AVEZ LAISSÉ TOMBER LES EGYPTIENS"

    L'armée n'interviendra pas, dit-il : "Ceux qui mettront un terme à ces sit-ins et nettoieront ces places, ce ne sont pas les militaires. Il y a une police civile qui est affectée à ces tâches". "Le 26 juillet, plus de 30 millions de personnes sont sorties dans les rues pour me manifester leur soutien. Ces gens attendent de moi que je fasse quelque chose", poursuit-il.

    Les Egyptiens avaient massivement manifesté le 26 juillet, à l'appel du général Sissi mais aussi des partisans de Mohamed Morsi. Des dizaines d'islamistes avaient alors été tués dans des heurts avec la police. Interrogé sur les inquiétudes exprimées par les Etats-Unis face à la situation en Egypte, Sissi n'hésite pas à critiquer Washington, qui fournit annuellement quelque 1,5 milliards de dollars d'aide - essentiellement mlilitaire - au Caire.

    "Nous nous demandons vraiment quel est le rôle des Etats-Unis, de l'Union européenne et de toutes les autres forces internationales qui sont pour la sécurité et le bien-être de l'Egypte? Les valeurs de liberté et de démocratie sont-elles uniquement valables dans vos pays (...) ? Vous avez laissé tomber les Egyptiens, vous leur avez tourné le dos, et ils ne l'oublieront pas".

    Interrogé sur son éventuel souhait de se présenter lors d'une prochaine élection présidentielle, le ministre de la défense du gouvernement intérimaire égyptien déclare : "Le plus important dans ma vie, c'est de surmonter ces difficultés, de m'assurer que nous vivons en paix, de suivre notre feuille de route et d'être à même d'organiser les élections à venir sans verser une seule goutte de sang égyptien". "Vous ne pouvez pas croire qu'il y a des gens qui n'aspirent pas au pouvoir", poursuit-il, assurant que c'est son cas. "L'espoir du peuple est le nôtre. Et quand les gens vous aiment, c'est la chose la plus importante pour moi', ajoute-t-il.

    "UN PEUPLE LIBRE QUI S'EST RÉVOLTÉ CONTRE UN ORDRE POLITIQUE INJUSTE"

    Le général justifie également l'intervention de l'armée pour destituer Mohamed Morsi, à un moment où se multipliaient les manifestations contre le premier président égyptien démocratiquement élu, accusé d'avoir accaparé le pouvoir au seul profit des Frères musulmans et d'avoir achevé de ruiner une économie déjà exsangue.

    "Si nous n'avions pas agi, cela se serait transformé en guerre civile. C'est ce que j'ai dit à Morsi quatre mois avant son départ", assure-t-il. "Ce que je veux que vous sachiez et ce que je veux que les lecteurs américains sachent, c'est qu'il s'agit d'un peuple libre qui s'est révolté contre un ordre politique injuste, et ce peuple libre a besoin de votre soutien".

    Abdel Fattah Al-Sissi s'est entretenu samedi par téléphone avec le secrétaire américain à la défense Chuck Hagel qui lui a demandé de favoriser un processus politique réunissant toutes les parties, selon un résumé de la conversation présenté par le porte-parole du Pentagone, George Little. "Le général Sissi a assuré au secrétaire Hagel que les autorités égyptiennes travaillaient à un processus de réconciliation politique [...] qu'elles restaient attachés à la 'feuille de route' menant à des élections et à la rédaction d'une Constitution en Egypte", a déclaré George Little.

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