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    EXCLUSIF. Affaire Bygmalion : le livre qui fait trembler la droite

    <time>Publié le 15-10-2014 à 18h56    </time>lien 

    "Le Nouvel Observateur", en kiosque jeudi 16 octobre, publie les bonnes feuilles de l'enquête de Violette Lazard sur un scandale qui menace d'emporter Sarkozy, Copé et toute l'UMP avec eux. Extraits.

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    Jean-François Copé et Jérôme Lavrilleux (à sa droite), son ex-directeur de cabinet, également directeur adjoint de la campagne de Sarkozy en 2012. (Thomas Samson/AFP)Jean-François Copé et Jérôme Lavrilleux (à sa droite), son ex-directeur de cabinet, également directeur adjoint de la campagne de Sarkozy en 2012. (Thomas Samson/AFP)
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    <aside><header>EN BREF</header>
    • C'est un livre qui va faire du bruit. "Bigmagouilles", qui sort le 22 octobre chez Stock, et dont "l'Obs" publie en exclusivité des extraits, regorge de détails croustillants et de témoignages inédits sur l'affaire Bygmalion, du nom de la société de communication qui a organisé les meetings de la campagne de Nicolas Sarkozy en 2012.
    • La justice a déjà mis en examen trois responsables de l'entreprise (dont deux proches de Jean-François Copé) et trois cadres de l'UMP.
    • Cette enquête est signée Violette Lazard, la journaliste qui avait révélé, en mai, dans "Libération", le système de fausses factures mis en place à l'UMP, lançant l'un des plus gros scandales politico-financiers de la Ve République. Extraits.
    </aside>

    "Truffe à volonté"

    "Ce vendredi 20 avril, Nicolas Sarkozy se rend en meeting sur des terres favorables, à Nice [...]. Dans les coulisses du palais Nikaia, c'est un buffet de victoire qui attend le candidat et les VIP invités à trinquer avec le président à l'issue de son discours. Deux grandes tables ont été installées, l'une dans les coulisses et une autre dans la grande loge du candidat. Un ingrédient a été agrémenté à toutes les sauces : la truffe. Tous les privilégiés invités ce soir-là à cette after de luxe s'en souviennent, car l'une des particularités de ce champignon hors de prix, même ceux qui n'en ont jamais mangé le savent, c'est son odeur entêtante et capiteuse. 

    Ca sentait la truffe dans tous les couloirs, se souvient un des membres de l'équipe de campagne de Nicolas Sarkozy. Je me suis senti très gêné... Je me suis même demandé si l'odeur n'allait pas jusque dans la salle, et quelle image ça allait donner de nous." 

    Des dizaines d'invités déambulent entre les bouchées de brouillade d'oeufs et de spaghettis à la truffe. Les personnalités du parti et plusieurs membres du gouvernement, François Fillon, Jean-François Copé, Brice Hortefeux sont présents. Bernadette Chirac a fait le déplacement. Quelques people, Enrico Macias ou encore Didier Barbelivien, ont également répondu présent. Du champagne, du Ruinart blanc, a été débouché pour arroser ce cocktail de luxe. 

    Nous sommes nombreux à avoir halluciné ce soir-là, nous mangions de la truffe et buvions du champagne alors que nous n'avions pas gagné...", commente, amer, un membre de l'équipe de campagne.

    Coût de cette petite sauterie, qui a duré le temps d'un cocktail ? 5.460,90 euros, soit plus de 50 euros par tête pour un grignotage. [...] 

    Ce jour-là, personne n'a rien dit, personne n'a moufté, commente Jérôme Lavrilleux, se rappelant ce buffet somptueux. Tous ceux qui aujourd'hui jurent haut et fort qu'ils ne savaient rien sur les dépassements des comptes de campagne, qu'ils n'ont pas compris que le train des dépenses s'était emballé, ils ont tous bouffé des pâtes à la truffe et bu du champagne. Ce soir-là, ils ne se sentaient pas gênés du tout." [...]

    © Stock

    >> Lire d'autres extraits de "Bigmagouilles", de Violette Lazard (Stock), dans "le Nouvel Observateur", en kiosque le 16 octobre.


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  • Sarkozy, un come-back délicat malgré

    des «prises de guerre»

     

    Créé le 05/10/2014 à 15h50 -- Mis à jour le 05/10/2014 à 15h50
    <aside>Nicolas Sarkozy le 2 octobre 2014 à Saint-Julien-les-Villas

    Nicolas Sarkozy le 2 octobre 2014 à Saint-Julien-les-Villas FRANÇOIS NASCIMBENI AFP

    </aside>

    Paris - Des rivaux pugnaces, des sondages en demi-teinte, une affaire Bygmalion qui suit son cours: loin d'être le tsunami annoncé, le come-back de Nicolas Sarkozy s'avère délicat malgré des «prises de guerre» comme la filloniste Valérie Pécresse.

    «Tout se joue maintenant, il jette beaucoup de forces dans la bataille», décrit une source UMP au sujet de l'ancien chef de l'Etat, candidat à la présidence de l'UMP face à Bruno Le Maire et Hervé Mariton.

    Si l'issue de cette élection semble ne pas faire de doute, tant M. Sarkozy reste l'homme providentiel de militants UMP déboussolés par les guerres fratricides qui sévissent depuis deux ans, son retour dans l'arène politique est plus chaotique que prévu.

    «Un tsunami finit toujours par se retirer», prédisait il y a quelques semaines François Fillon. Mais l'ex-Premier ministre de M. Sarkozy ne s'attendait sans doute pas à ce que la vague médiatique se retire si vite.

    La faute d'abord à des rivaux plus pugnaces que prévu, dont Alain Juppé, auréolé de son passage réussi à l'émission «Des paroles et des actes» jeudi soir et de sondages toujours flatteurs qui l'incitent à demander une primaire la plus ouverte possible en 2016.

    «Sarkozy n'a plus son influence d'antan, ce qu'on a pu constater au Sénat où les candidats qu'il soutenait se sont fait battre nettement», relève un député UMP. Face au sage et expérimenté Juppé et aux idées décoiffantes de Fillon, Nicolas Sarkozy semble avoir perdu sa capacité à créer le débat. «Il n'est pas extrêmement convaincant (...) Il dit des choses qui ont déjà été dites», fustige un parlementaire filloniste.

    M. Sarkozy paraît surtout écartelé entre une posture de rassemblement et la nécessité de s'adresser à des militants UMP radicalisés depuis deux ans.

    «En témoigne le flou entretenu sur le mariage pour tous», relève ce député UMP. L'ancien chef de l'Etat n'a pas participé à la Manif pour tous dimanche et semble toujours dans une phase de réflexion à ce sujet, quand ses proches Nathalie Kosciusko-Morizet ou Laurent Wauquiez portent des messages antagonistes.

    «L’orientation politique sur laquelle le nouveau sarkozysme va se poursuivre, d’après moi, ça va être de répondre à cette vague conservatrice et d’en prendre le leadership», a pronostiqué dimanche sur RCJ Julien Dray, vice-président PS de l'Ile-de-France.

    «On ne va pas lui reprocher de prendre le temps de la réflexion alors que dans ce dossier, Hollande s'est précipité», le défend Guillaume Peltier, codirigeant du courant la Droite forte et sarkozyste fervent.

    - «Grosse pression» -

    L'ex-président demeure le candidat favori de 68% des sympathisants UMP, selon un sondage Ifop pour le JDD. Mais son capital de sympathie est en baisse. Le score de l'ancien chef de l'Etat est ainsi en recul de sept points par rapport à une autre étude réalisée par Ifop une semaine plus tôt pour Le Figaro et Europe 1.

    M. Sarkozy, animé d'un «sentiment de revanche» selon plusieurs observateurs, va tenter de reprendre l'avantage lors de deux meetings, lundi dans les Yvelines et mercredi à Toulouse. Il veut aussi multiplier les «prises de guerre» au sein de la droite, selon une source UMP.

    Le soutien apporté dans le JDD par la filloniste Valérie Pécresse est ainsi une bonne nouvelle pour lui. Pour l'obtenir, il a d'ailleurs exercé une «grosse pression» sur elle, comme sur d'autres proches de M. Fillon, rapporte une source UMP.

    L'ex-ministre, qui vise l'investiture UMP en Ile-de-France aux élections régionales de 2015, n'a d'ailleurs fait qu'une partie du chemin puisqu'elle entend garder «(son) autonomie et (sa) liberté de choix pour 2017».

    Les affaires sont sans surprise un autre obstacle à un atterrissage en douceur de la candidature Sarkozy. Avec en premier lieu cette affaire Bygmalion qui suit son cours inexorable. Samedi, trois ex-cadres de l'UMP ont ainsi été mis en examen, dont le discret Eric Cesari, surnommé «l’œil de Sarkozy» à l'UMP.

    D'autres gardes à vue pourraient suivre et continuer à parasiter le retour de M. Sarkozy, qui affirme avoir découvert l'existence de Bygmalion bien après la campagne de 2012. Là encore ses rivaux comptent bien continuer d'appuyer sur ce point sensible.

     © 2014 AFP

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  • 27 septembre 2014

    Parti radical : Rama Yade 
    dénonce des fraudes qui "dépassent tout entendement"

    Candidate malheureuse à la présidence du Parti radical en juin, Rama Yade a déposé vendredi une assignation auprès du tribunal de grande instance de Paris pour demander l'annulation de l'élection en raison, selon elle, de nombreuses fraudes.

    L'élection de Laurent Hénart à la tête du Parti radical reste en travers de la gorge de Rama Yade, candidate malheureuse à la succession de Jean-Louis Borloo, le 22 juin dernier. L'ancienne secrétaire d'Etat chargée des Sports a déposé une assignation auprès du tribunal de grande instance (TGI) de Paris pour demander l'annulation de l'élection en raison de fraudes importantes, selon elle. Selon cette assignation, 8.689 faits d'irrégularités auraient été recensés au sein du fichier des électeurs admis à voter lors du scrutin, en juin, et 1.104 votes, soit près d'un quart du fichier des votants. Or, seulement un peu plus de 1.000 voix séparaient les deux candidats en juin.

    La synthèse de ces fraudes fait notamment état de dates de naissance en 2027, de "113 personnes âgées de 114 ans", de "36 bébés de moins de deux ans", d'adhésions hors délai, de "l'apparition soudaine de centaines d'adhérents" notamment en Martinique, ou encore de paiements collectifs à partir du même ordinateur. Une adresse mail revient même 24 fois. En conséquence, Rama Yade, jointe par téléphone par LeJDD.fr, demande l'"annulation et l'organisation d'une nouvelle élection dans des conditions irréprochables." "Le TGI de Paris a émis une ordonnance demandant à un huissier de se rendre sur place pour saisir les données sur le scrutin", ajoute-t-elle, pour expliquer l'origine de ces chiffres. "Ce type d'ordonnance ne se donne pas à la légère. Ce qui a été découvert dépasse tout entendement."

    "Sans ces électeurs (frauduleux), j'aurais gagné cette élection"

    Grégory Berkovicz, vice-président du Parti radical délégué aux affaires juridiques, s'étonne pour sa part de l'action en justice intentée par Rama Yade. Il confie au JDD.fr que le parti n'a reçu aucune assignation pour l'heure et dit ne pas comprendre "l'attitude" de l'ancienne secrétaire d'Etat. Il rappelle en effet la large victoire de Laurent Hénart lors du scrutin de juin, quand ce dernier avait recueilli 61% des voix : "Il me semble que cela veut dire que les électeurs n'ont pas choisi Rama Yade, la réponse elle est là." Quant aux fraudes évoquées, elles seraient le fait de "bugs" au moment de "la saisie informatique" des fichiers d'adhésions, remplis au préalable à la main et donc sujets à erreurs. "Cela ne veut pas dire que vous n'existez pas ou que vous avez 200 ans!", ajoute-t-il.

    Pour Rama Yade, il y a pourtant bien eu "intention d'organiser ces irrégularités". S'appuyant sur le rapport de l'huissier, elle explique que l'"on a donné l'ordre à un personnel réticent de commettre ces actes avec à la clé des menaces de licenciement, ce qui est un aveu de culpabilité." Ses adversaires s'interrogent cependant sur le laps de temps passé entre l'élection et cette action en justice, plus de deux mois. "Pourquoi tout ce temps? Pour nous faire nous-même l'avocat du diable", réplique-t-elle. "Il y a un huissier et des informaticiens qui ont travaillé là-dessus."

    Grégory Berkovicz répond à chacune des fraudes évoquées par la Conseillère régionale d'Île-de-France. Les votes collectifs en provenance d'un même ordinateur s'expliqueraient assez simplement, à l’en croire : "Dans certains cas, les présidents de fédérations ont mis à disposition un ordinateur à leur permanence", pour les personnes n'ayant pas accès à l'informatique, détaille-t-il notamment. Des explications qui ne tiennent pas, selon Rama Yade. Elle déclare en effet que certains votes enregistrés sur un seul ordinateur "à Paris" provenaient parfois de départements différents. Pour sa part, le Parti radical entend répondre sur le plan juridique. La présidence pourrait en effet porter plainte contre X pour diffusion irrégulière de fichiers. Une accusation qui vise clairement l'ex-candidate à la tête du Parti radical. Là encore, celle-ci dénonce un "contre-feu", et espère faire entendre sa voix : "Sans ces électeurs (frauduleux), j'aurais gagné cette élection".

    Thomas Liabot - leJDD.fr

    samedi 27 septembre 2014

     
    rama yade

    Rama Yade demande l'annulation de l'élection à la présidence du Parti radical. (Reuters)

     


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  • <header id="titre_article">

    Coups de vieux à l’UMP

    CECILE CORNUDET / EDITORIALISTE | <time datetime="2014-09-22T18:44:12+02:00">LE 22/09 À 18:44, MIS À JOUR À 18:50   </time>lien 
    </header><section id="gauche_article">
    • <figure itemid="/medias/2014/09/22/1045426_coups-de-vieux-a-lump-web-tete-0203794753918_660x352p.jpg" itemprop="associatedMedia" itemscope="" itemtype="http://schema.org/ImageObject"><figcaption itemprop="description">

    Cécile Cornudet, éditorialiste aux Echos - Crayonné réalisé par Fabien Clairefond pour Les Echos


     
    </figcaption></figure>
  •  
  • Une guerre de l’âge est en train de s’engager à l’UMP. Juppé « trop vieux », sous-entend Sarkozy, qui fait monter des trentenaires... et inquiète les quadras.

    Il est beaucoup question d’âge dans les matchs qui s’engagent à l'UMP (pour le parti, puis pour la future présidentielle). En privé, Nicolas Sarkozy raye régulièrement celui d’Alain Juppé, qui aura 72 ans en 2017. Le quadra Bruno Le Maire défie Nicolas Sarkozy sur le thème du « renouveau », manière polie d’en faire un homme du passé. L’ancien président lui-même assume ses cheveux grisés mais en mettant en avant des élus trentenaires, comme Gérald Darmanin, le député-maire de Tourcoing, son futur porte-parole de campagne. Conjuguer ainsi la « sagesse » (terme de Nicolas Sarkozy) et la jeunesse est-il la meilleure façon de répondre au rejet des Français pour leur classe politique ?

    Car c’est l’obsession. Le discrédit politique est tel que les responsables cherchent désespérément la recette qui conduira les électeurs à les regarder différemment. Premier réflexe : changer la vitrine, en produisant des nouvelles têtes. Les difficultés de François Hollande réhabilitent la valeur de l'expérience ? Certes, mais le besoin de changement écrase tout et suscite même un vent de panique chez tous ceux qui se sentent frappés d’un soudain coup de vieux. Autant dire presque tous.

    Deux stratégies

    Les quadras voient arriver d’un mauvais œil les jeunes loups aux dents forcément longues. Deux stratégies. L’offensive risquée, de Bruno Le Maire ou de Xavier Bertrand, qui ont décidé d’accélérer le temps, de revendiquer les premières places et d’affronter directement leurs aînés. Ou la patience inquiète de Laurent Wauquiez, François Baroin et NKM. Ils font le pari de se ranger derrière Nicolas Sarkozy, mais doivent se serrer pour faire de la place aux jeunes, sans encore pouvoir accéder aux toutes premières. Inconfort garanti. Rachida Dati et Nadine Morano ont déjà quitté le banc.

    Les quadras ne sont plus jeunes, les plus âgés doivent s’excuser et trouver des parades, et les plus jeunes ne sont pas sereins pour autant. Ils ont vu l’affaire Thévenoud et compris que leur jeunesse n’était pas un bouclier infaillible.

    Faute d’avoir trouvé l’élixir redorant leur blason, les politiques plongent dans des querelles de générations... celles-là même qui ont nourri, des décennies durant, le rejet des Français pour leurs dirigeants.

    A LIRE AUSSI :

    DOSSIER Sarkozy de retour en politique

    </section>

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  • Nicolas Sarkozy sur son retour en politique : « Je n'ai pas le choix »

    Nicolas Sarkozy sur son retour en politique : « Je n'ai pas le choix »

    Le Monde.fr | <time datetime="2014-09-21T21:17:29+02:00" itemprop="datePublished">21.09.2014 à 21h17</time> • Mis à jour le <time datetime="2014-09-21T23:10:40+02:00" itemprop="dateModified">21.09.2014 à 23h10  </time>lien 

     

    Vendredi 19 septembre, Nicolas Sarkozy annonçait sa candidature à la présidence de l'UMP sur son compte Facebook, dimanche matin, il poursuivait dans les colonnes du JDD et dimanche soir il était l'invité du journal de France2. L'ancien chef de l'Etat a justifié son retour en politique par les difficultés de la France. L'Etat du pays, a-t-il martelé, en appelle à son devoir

    Réferendum contre le blocage des élites et des corps intermédiaires, contrôle des frontières notamment au sein de l'espace Schengen, Nicolas Sarkozy a repris plusieurs des thèmes qui ont fait sa campagne présidentielle.

    Sarkozy dresse donc un constat apocalyptique de la France pour se poser en sauveur et justifier son retour

    Lire : L'opération reconquête de Nicolas Sarkozy

    • Les raisons de son retour

    «Je n'ai pas le choix ». M. Sarkozy a longuement insisté sur ce point : c'est la situation de le France qui exige qu'il revienne en politique, afin de créer les conditions d'une confiance retrouvée dans un pays où elle fait désormais cruellement défaut. Il a assuré n'avoir « jamais vu une telle colère, un tel désespoir » dans le pays.

    «La seule question », est de savoir quel est le «meilleur système fiscal » pour que les entreprises restent en France, dans un monde où les capitaux circulent librement.

    Nicolas Sarkozy entend créer un rassemblement qui transcende le clivage droite-gauche « élimé comme un tapis qui aurait trois siècles » pour redonnerdes perspectives :

    « Je ne suis pas venu pour expliquer que je serai président de la République en 2017, je suis venu pour créer les conditions d'une alternative crédible qui rassemble les Français bien au-delà des clivages habituels droite-gauche,centre-droite, écologistes-libéraux qui n'ont plus aucun sens. (...) Notre modèle doit être complètement refondé. »
    • Ses rivaux à l'UMP

    Un peu plus tôt dans la journée, Alain Juppé avait confirmé qu'avec le retour officiel de Nicolas Sarkozy, « le match » pour 2017  avait « commencé ». « Alain Juppé, je le connais depuis que j'ai vingt ans », a rétorqué M. Sarkozy. Une manière de renvoyer le maire de Bordeaux et candidat déclaré à la primaire de l'UMP aux 71 ans qu'il aura en 2017. Il a toutefois tendu la mains à sesconcurrents :

    « Alain Juppé, c'est un partenaire, c'est un ami, c'est un compagnon, c'est quelqu'un pour qui j'ai même de l'admiration et j'aurai besoin de lui (...) Quant à François Fillon, il a été premier ministre pendant cinq ans (...) On a travaillé sans aucun nuage, j'aurai besoin de lui aussi. »

     Lire aussi : Sarkozy, Juppé, Fillon : la bataille de 2017 est lancée à l’UMP

    • Le bilan de François Hollande

    S'il a, à de nombreuses reprises fait un constat dramatique de la situation française, M. Sarkozy a promis ne pas vouloir « polémiquer avec François Hollande ». « Je n'ai pas menti », en 2012, a répété quatre fois M. Sarkozy. En revanche « que reste-t-il de la longue série d'anaphores, vous savez, 'moi président' ? Une longue litanie de mensonges », a-t-il asséné.

    François Hollande pourra-t-il aller au terme de son mandat ?  « Je l'espère ». Si tel n'était pas le cas, estime-t-il, cela signifierait que l'état de la France aurait encore empiré.

    En 2008, « la crise du monde entier s'est abattue sur la France » a expliqué M. Sarkozy pour nuancer les carences de son propre bilan. « C'est une crise que le monde n'avait pas connue depuis 1929 (...) parce que c'est une crise qui a touché tous les pays sans exception et tous les secteurs ». « En 2014, c'est la crise de la France qui peut faire basculer l'Europe dans la faillite. Ca c'est un changement », a-t-il poursuivi.

    • La situation à l'UMP

    Un peu plus tôt dans la journée, Alain Juppé avait confirmé qu'avec le retour officiel de Nicolas Sarkozy, « le match » pour 2017  avait « commencé ». Se voulant plus discret, François Fillon avait lui fait allusion au retour de Nicolas Sarkozy, sans le nommer, dans un discours devant ses partisans à Domont (Val-d'Oise) : « Je n'ai pas le culte des sauveurs, mais le culte des idées. »

    Sur France 2, Nicolas Sarkozy a lui fait mine de tendre la main à ses concurrents :

    « Alain Juppé, je l'ai connu quand j'avais 20 ans. C'est un partenaire, c'est un ami, c'est un compagnon, c'est quelqu'un pour qui j'ai même de l'admiration et j'aurai besoin de lui (...) Quant à François Fillon, il a été premier ministre pendant cinq ans (...) On a travaillé sans aucun nuage, j'aurai besoin de lui aussi. »

     Lire aussi : Sarkozy, Juppé, Fillon : la bataille de 2017 est lancée à l’UMP

    • Les affaires judiciaires qui le menacent

    Bien qu'il s'agisse d'une « question très importante », l'ancien président, concerné de plus ou moins loin par sept affaires, n'a pas abordé le fond de celles-ci.

    Jamais président de la cinquième République n'avait été « examiné sous toutes ses coûtures » comme il le fût. A tort, puisque, a-t-il martelé, les accusations sont tombées dans les affaires Karachi et Bettencourt. « Si j'avais la moindre chose à me reprocher, est-ce que je reviendrais ? ».

    Il s'est par aileurs offusqué des écoutes ordonnées par la justice : «Dans quel pays vivons nous, où un ancien chef de l'Etat a été écouté jusque dans ses conversations privées ». L'occasion de rappeler l'épisode du «Mur des cons » sur lequel des membres du Syndicat de la magistrature l'avaient épinglé. 

    • La politique étrangère

    La situation en Irak exige que la France accède à la demande d'aide de Bagdad, a reconnu M. Sarkozy, qualifiant les djihadistes de l'Etat islamique de « barbares ». 

    En revanche, M. Sarkozy a critiqué la gestion de la crise ukrainienne de M. Hollande : « Il pouvait prendre son téléphone et dire à M. Poutine 'je ne suis pas d'accord avec ce que vous faites'. »

    •  Nicolas Sarkozy n'avait jamais entendu parler de Bygmalion

    Interrogé sur la dette accumulée par l'UMP (74 millions d'euros), M. Sarkozy a jugé qu'elle était la conséquence directe des échecs électoraux de l'UMP. Se positionant à nouveau en victime, il a regretté être le seul candidat à n'avoir pas été remboursé de ses frais de campagne. Oubliant un détail important : il en a été privé après que le Conseil constitutionnel a rejeté ses compte de campagnes, confirmant qu'il avait dépensé plus qu'autorisé par la loi.

    Depuis cette décision des Sages, le scandale Bygmalion a éclaté, causant la chute de Jean-François Copé. L'entreprise est accusée d'avoir surfacturé des prestations à l'UMP au profit des comptes de campagne de Nicolas Sarkozy.«J'ai appris le nom de Bygmallion longtemps après la campagne présidentielle », a-t-il juré, même si l'UMP était cliente de l'entreprise des années avant la présidentielle.

    Sa ligne de défense est en droite ligne de celle de ses proches depuis que le scandale a éclaté : président et candidat, il n'avait pas le temps de s'occuper de l'intendance des meetings.

    • La « trahison » de Buisson

    Quelle sera la ligne d'un Sarkozy revenu en politique ? La ligne dite «Buisson », du nom de son conseiller à l'Elysée Patrick Buisson ou un positionnement plus au centre ? M. Sarkozy est resté assez vague, jurant seulement que «personne n'a lobotomisé [son] cerveau » lors de la présidentielle.

    M. Sarkozy a réitéré son souhait de réforme de l'espace Schengen pourcontrôler davantage les allées et venues au sein des pays de l'Union européenne concernés. Une proposition défendue lors de sa présidence et la campagne, lorsque M. Buisson était son conseiller.

    Depuis lors, M. Buisson n'est plus en grâce auprès de M. Sarkozy. Il s'est en effet avéré que le conseiller enregistrait le chef de l'Etat à son insu. «Dans ma vie j'en ai connu des trahisons, sur tous les plans, mais comme celle la rarement«, a-t-il reconnu.

    • Le Front national

    « Sur l'immigration, pas besoin d'être à l'extrême droite pour résoudre le problème ». Nicolas Sarkozy a réaffirmé sa volonté de « reconquérir » les électeurs attirés par un vote Front national. Refusant de faire « de leçons de morale aux Français qui se sont rapprochés de Marine Le Pen » .

    • Le référendum

    C'est encore l'une des idées qui avaient animé la fin de la campagne du candidat Sarkozy : seul le peuple peut lever les supposés blocages liés aux«corps intermédiaires et à une certaine élite ». En clair, M. Sarkozy veutmultiplier les référendums.

    Et ce pour lever les bloquages liés à l'immobilisme qu'il prête aux «corps intermédiaires et à certaines élites ». Il a laissé entendre qu'il aurait organisé un référendum sur la question du mariage pour les couples de même sexe.

    « J'ai vraiment détesté la façon dont ça a été mené. Beau résultat pour un président qui prétendait rassembler la France. Il l'a divisée, il a monté les uns contre les autres comme jamais. On a humilié la famille, tout un tas de gens qui sont descendus la rue, ils se sont radicalisés.(..) Je n'utiliserai pas les familles contres les homosexuels, comme on a utilisé les homosexuels contres les familles«.

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