Par Les Echos | 26/05 | 09:15 | mis à jour à 20:30 | lien
+ VIDEO - Le directeur de cabinet de Jean-François Copé, Jérôme Lavrilleux, a reconnu avoir « commis l’erreur de ne pas dire stop ». L'avocat de la société Bygmalion, Me Patrick Maisonneuve, a évoqué un système mis en place « à la demande de l'UMP » pour dissimuler des dépenses liées aux meetings du président-candidat Sarkozy.
Le siège de l'UMP, rue de Vaugirard, à Paris - Michel GAILLARD/REA
Coups de théâtre en série dans l'affaire Bygmalion ce lundi. Dans la matinée, Jean-François Copé, le président de l'UMP, est apparu de plus en plus empêtré dans l'affaire Bygmalion et durement visé par ses pairs. Dans l'après-midi, l'avocat de la société Me Patrick Maisonneuve a organisé une conférence de presse où il a sans équivoque chargé l'UMP. Ce fut ensuite au tour de Jérôme Lavrilleux, directeur de cabinet de Jean-François Copé, de faire des révélations fracassantes sur l’affaire.
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19h05 : Jérôme Lavrilleux avoue
Sur BFMTV, Jérôme Lavrilleux, le directeur de cabinet de Jean-François Copé, élu dimanche député européen, s'est expliqué. Visiblement très ému, il a indiqué qu’il y avait« eu un dérapage sur le nombre d’événements organisés dans cette campagne ». « J’ai commis l’erreur de ne pas dire stop. Je n’ai pas fait part de mes doutes à Nicolas Sarkozy ou à Jean-François Copé sur ces volumes de dépenses. Je n’étais pas le directeur de campagne mais je ne me défausse sur personne ». « Je ne suis là pour charger personne. [...] Ce n’est pas parce que c’est difficile à croire que ce n’est pas la vérité ».
« Ce n’est pas une affaire de financement de la campagne de Nicolas Sarkozy. Il s’agit de dépenses qui ont explosé. [...] Pendant la campagne, on me demande d’organiser des meetings et nous terminons la campagne avec plus de quarante meetings. J’ai lu dans la presse que des prestations avaient été surfacturées, voire inventées ». « Non, toutes les prestations ont été réelles. [...] Une partie des dépenses a été absorbées par l’UMP. Des factures présentées l’ont été dans le cadre de la campagne. Le meeting de Villepinte était aussi le lieu du Conseil national de l’UMP. »
« Il n’y pas eu d’enrichissement personnel » dans cette affaire Bygmalion, a-t-il assuré, en dédouanant au passage le député Pierre Lellouche, dont le nom a été cité et qui a annoncé son intention de déposer plainte. « C’est impossible de faire une campagne électorale avec 22 millions d’euros », a encore plaidé Jérôme Lavrilleux, dénonçant la réglementation « absurde » des comptes de compagne. « Je note que l’on s’interroge souvent sur nous (UMP) mais pas beaucoup sur les autres (PS) », a-t-il lancé.
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18h02 Perquisitions à l’UMP et chez Bygmalion
Des perquisitions sont menées lundi après-midi dans les locaux de l’UMP, accusée par la société de communication Bygmalion d’avoir demandé de fausses factures pour couvrir des dépassements de frais de campagne de Nicolas Sarkozy en 2012, a-t-on appris de source judiciaire. L’association nationale pour la démocratie locale, qui siège dans les locaux de l’UMP, la société de communication Bygmalion, sa maison-mère Event & Cie et le club politique de Jean-François Copé « Génération France », font également l’objet de perquisitions, a-t-on précisé. Ces opérations sont menées par le parquet de Paris avec l’Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales.
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17h La charge de Me Patrick Maisonneuve contre l'UMP
Me Patrick Maisonneuve, lors d’une conférence de presse, a dénoncé une « affaire des comptes de campagne » de Nicolas Sarkozy, et évoqué un système mis en place « à la demande de l’UMP » pour dissimuler des dépenses liées aux meetings du président-candidat en 2012. Evoquant des « fausses factures » puis de « vraies fausses factures », l’avocat de la société, Patrick Maisonneuve, a estimé à « plus de dix millions d’euros » les sommes litigieuses.
Selon lui, des prestations liées aux meetings de Nicolas Sarkozy lors de la campagne présidentielle de 2012 étaient « indûment » imputées à des conventions facturées à l’UMP. Cette affaire « pose un problème quant à la sincérité des comptes de campagne » de Nicolas Sarkozy, a estimé Me Maisonneuve.
Avant même l’affaire Bygmalion, les comptes de campagne de Nicolas Sarkozy avaient été invalidés par le Conseil constitutionnel en raison d’un dépassement du plafond de dépenses. Le parquet de Paris avait par ailleurs ouvert à l’automne une enquête préliminaire sur le meeting de Toulon le 1er décembre 2011, organisé avant l’entrée officielle du président de l’époque dans la course à sa réélection, mais dont les Sages avaient estimé qu’il aurait dû être imputé aux comptes de campagne.
Me Maisonneuve a expliqué que les responsables de Bygmalion, dont il a demandé qu’ils soient entendus par la justice, assumeraient leurs responsabilités. Mais « on lui a imposé ce schéma », a-t-il dit. « Ce qui a été facturé sous le libellé +conventions+, ce sont les meetings de campagne de Nicolas Sarkozy », a ajouté l’avocat qui a réfuté qu’il se soit agi de l’ « affaire Bygmalion ». « Je pense que c’est plutôt l’affaire des comptes de campagne » du candidat Sarkozy. « A la demande de l’UMP, la société Bygmalion a été amenée a établir des factures qui ont été imputées à l’UMP alors qu’elles auraient dû l’être à l’association de financement de la campagne du candidat Sarkozy », a-t-il insisté.
Il a indiqué ne pas savoir si Nicolas Sarkozy ou l’actuel président de l’UMP Jean-François Copé étaient au courant de ce schéma. « Il appartient à l’UMP et aux responsables de la campagne de dire ce qui c’est réellement passé », a-t-il poursuivi à la veille d’un bureau politique du parti de droite. « Que les responsables politiques disent clairement qui a fait quoi et quand (...) qu’ils aient le courage politique de le faire », a-t-il poursuivi.
Interrogé sur les responsables qui ont mis en place ce système destiné à soustraire des dépenses des comptes de la campagne, l’avocat a refusé de répondre, ajoutant : « tout le monde le sait très bien » parmi les responsables de la campagne. Me Patrick Maisonneuve a au passage assuré que la société de communication « n'a pas financé Jean-François Copé », le président de l'UMP, « ni à titre personnel, ni sur le plan politique ». « Personne n'a volé véritablement. On a dit que M. Copé se serait enrichi. Pour moi, ce n'est pas le cas, pas en tout cas du côté de Bygmalion. Bygmalion n'a pas financé M. Copé ni à titre personnel, ni sur le plan politique. Il s'agit d'autre chose, d'une autre histoire », a lancé Me Patrick Maisonneuve.
Me Patrick Maisonneuve, l’avocat de Colonna, Burgaud et d’autres...
Le nom de Patrick Maisonneuve est apparu dans la plupart des grandes affaires de ces vingt dernières années. Ce membre du parti socialiste a notamment eu pour client Yvan Colonna, Henri Emmanuelli dans l’affaire Urba, Edmond Hervé dans l’affaire du sang contaminé, Pierre Bérégovoy, dans l’affaire du prêt de un million de francs ou bien encore le juge Fabrice Burgaud dans l’affaire Outreau.
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Jean-François Copé « ne savait rien du tout »
Au sujet de Bygmalion, Jean-Francois Copé réserve ses informations aux membres du bureau politique de
l’UMP, qu’il réunit mardi. - AFP PHOTO / FRED DUFOUR
Dans la matinée Jean-François Copé a affirmé, sur RMC/BFMTV, qu’il « ne savait rien du tout » à propos de la société de communication fondée par deux de ses amis et qui est soupçonnée d’avoir surfacturé des prestations commandées par l’UMP.
Interrogé sur sa démission éventuelle en cas de surfacturation avérée, le patron de l’UMP, fragilisé par cette affaire mais aussi par le résultat de l’UMP aux européennes , a répondu : « J’entends assumer pleinement mes responsabilités », mais « je ne savais rien du tout ». « Lorsque l’article du Point est sorti, j’ai contesté tout cela sur la base de ce que je pouvais savoir, c’est-à-dire pas grand chose ». Puis « j’ai lu l’article de Libération, avec des factures, que je n’avais jamais vues, que je découvrais (...), oui j’ai changé de version et j’ai demandé des investigations, » a-t-il déclaré. « Je n’ai pas vu les factures, ce n’était pas ma fonction. Je faisais confiance à ceux dont c’était le métier. Je n’ai pas pour mission de repasser derrière des gens dont c’est le métier », s’est encore défendu le député-maire de Meaux.
VIDEO - Jean-François Copé sur RMC/BFMTV lundi matin
« Je vais donner tous les éléments chiffrés dont j'ai connaissance au bureau politique », qu’il réunit mardi à l’Assemblée, a indiqué Jean-François Copé, avant d’ajouter à nouveau : « Je faisais confiance par définition aux gens dont c'est le métier, je n'avais pas vocation à repasser derrière », et d’expliquer à plusieurs reprises qu'en tant que président de l'UMP, il n'avait « évidemment pas été au fait de la gestion quotidienne » du parti.
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Jérôme Lavrilleurs et Eric Cesari sur le départ ?
Jean-François Copé devrait porter plainte contre X, et annoncerait cette décision mardi aux membres du Bureau politique de son parti, qui seront réunis à son initiative à l'Assemblée. Lors de ce même bureau, où quasiment tous les ténors du parti devraient être présents, Jean-François Copé devrait également confier à René Ricol, qui fut Commissaire général à l’investissement sous la présidence de Nicolas Sarkozy, « une mission de gouvernance renforcée en matière de procédure, au sein de l’UMP ». Une mission qu’aurait acceptée René Ricol. Il pourrait aussi annoncer le départ de son directeur de cabinet Jérôme Lavrilleux, tout juste élu député européen, et celui d’Eric Cesari, directeur général du parti et proche de Nicolas Sarkozy, dont on dit à l’UMP qu’un remplaçant lui est cherché. MM. Lavrilleux et Cesari signaient les engagements de dépenses et les devis pendant la campagne de 2012.
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Lellouche porte plainte pour usurpation d’identité
Le député UMP Pierre Lellouche a annoncé lundi à Nanterre qu’il portait plainte pour usurpation d’identité, son nom ayant été utilisé, selon lui, dans l’affaire Bygmalion, et a jugé que la direction de l’UMP devait « changer ».
Sortant du bureau des enquêteurs où il a été auditionné à sa demande, l’ancien ministre UMP a expliqué à la presse sa plainte : « On m’a volé mon nom et on l’a accolé à quelque chose de très probablement frauduleux ». Pour lui, « clairement, la direction de l’UMP doit changer pour assainir tout ça ».
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Pour Debré, Jean-François Copé doit partir
Avant même les révélations de « l’Express », Bernard Debré, interrogé ce matin lors de l’émission Lundi Politique (Metronews-France Bleu 107.1) déclarait que Jean-François Copé devait « partir, avec une partie de son équipe » de son poste de président de l’UMP. « Vous croyez que l’affaire Bygmalion n’a pas impacté ? Quand on voit qu’il y a eu 20 millions, dont certaines fausses factures, des trucs invraisemblables ! » s’est exclamé l’ancien ministre. Pour lui, de surcroît, Jean-François Copé « a un discours vieillissant ». Interrogé sur un rapprochement avec les centristes, ce médecin de formation a observé : « On ne rapproche pas deux bras cassés, ça ne fait pas un bras neuf. Il faut d’abord reformater l’UMP, il faut changer la direction de l’UMP ». Pour piloter l’UMP, « que l’on mette éventuellement Juppé et Raffarin pour qu’ils puissent, de façon transitoire, gérer mais aussi impulser des idées », a suggéré M. Debré.
Le même Jean-Pierre Raffarin s’est également exprimé ce matin sur l'affaire Bygmalion. « J'exige la vérité rapidement ». Selon lui, il faudra « en tirer toutes les conséquences et changer notre organisation en fonction des responsabilités qui auront été identifiées ». a-t-il affirmé sur i>TELE. Il a proposé la création d'un conseil d'éthique et de gouvernance désigné par le bureau politique. « Nous avons des problèmes de comptes, semble-t-il, mais aussi de gouvernance. Il faut un vrai management transparent. Ce conseil ne se substituerait pas à la direction actuelle, mais pendant que nous établissons la vérité, ce conseil doit mettre en place les procédures stables et fiables ».
Quant à Jean-François Copé, « nous devons entendre sa vérité qu'il nous a promise » pour mardi matin, dans un bureau politique. Avec toutes les informations en main, il faudra « conclure à soit la continuité, soit le changement », a prévenu le sénateur de la Vienne.
De son côté, l'ancienne ministre Valérie Pécresse n'a pas exclu de quitter l'équipe dirigeante de l'UMP -elle est secrétaire générale déléguée du parti, "si des décisions très fortes" ne son pas prises. "L'UMP doit retrouver le chemin de la probité, a-t-elle déclaré sur LCI et Radio Classique. Pour regagner la confiance des Français, il nous faut à la fois une équipe, un projet et une éthique. La question de l'éthique ne doit pas être sacrifiée. Et si des décisions très fortes ne sont pas prises dans les jours qui viennent à l'UMP, je me poserai clairement la question de ma participation à l'équipe dirigeante de ma famille politique".
Jean-François Copé peut-il rester président de l'UMP? "Ca ne me paraît pas une bonne idée de rajouter de la crise à la crise", a estimé l'ancien ministre Bruno Le Maire sur France 2. "Il faut faire une transparence totale, immédiate, incontestable sur les comptes de l'UMP. Ca doit être fait rapidement. On le doit à nos militants, nos donateurs, ensuite on en tirera toutes les conséquences. Qu'est-ce qu'il s'est passé? Où est passé l'argent?", a ajouté le député de l'Eure.
Dans une interview publiée ce vendredi par Le Figaro, François Fillon affirme que "pour sauver la nation française, il fallait défendre la civilisation européenne". "Ma conviction, c'est que la meilleure façon de défendre la Nation française, c'est de défendre la civilisation européenne", affirme-t-il.
Selon lui, les problèmes que connaît la France ne sont pas imputables à l'Europe. "Le chômage élevé en France ne doit rien à la politique européenne. Il doit tout à l'absence d'investissements entravés par une fiscalité trop élevée, un coût du travail excessif, des dépenses publiques trop importantes et à la folie des 35 heures qui, à ma connaissance, n'ont jamais été imposées par l'Union Européenne", affirme-t-il.
Immigration : le "laxisme européen"
Idem pour l'immigration. "L'excès d'immigration sur notre territoire est avant tout le résultat d'un accès trop facile aux prestations sociales avant d'être la conséquence d'un laxisme européen".
Selon lui, "si l'Europe fonctionne mal, ce qui est incontestable, elle ne fonctionne pas plus mal que nos propres États. En outre, les dysfonctionnements de l'Europe ne doivent pas nous conduire à rejeter et à détruire ce que deux générations d'Européens ont construit avec beaucoup de courage et tant de résultats". Immigration : le "laxisme européen"Idem pour l'immigration. "L'excès d'immigration sur notre territoire est avant tout le résultat d'un accès trop facile aux prestations sociales avant d'être la conséquence d'un laxisme européen".
"L'Europe a des défauts, j'en conviens. Ils demandent à être corrigés. Mais ne lui imputons pas les défaillances de ses Etats et en particulier le nôtre", insiste François Fillon.
"L'un des acquis de l'Europe, c'est sa monnaie"
Le député de Paris "ne regrette pas" d'avoir voté non à Maastricht, "mais des éléments décisifs ont changé depuis 1992 et (l)'ont fait évoluer", notamment le fait que "le continent asiatique est en train de prendre le leadership de l'économie mondiale".
L'ancien Premier ministre estime également que "l'un des acquis de l'Europe, c'est sa monnaie". Il réaffirme sa volonté de voir se "créer au coeur de l'Europe un ensemble plus intégré autour des 18 pays de la zone euro".
"L'enjeu principal de cette élection européenne pour nous Français est aussi national. Le résultat des municipales a consacré le rejet massif de la politique de François Hollande. Visiblement, il n'a pas compris le message", affirme-t-il également.
Le maire UMP de Bordeaux, Alain Juppé, 68 ans, personnalité politique préférée des Français, a été hospitalisé une nuit à Paris, de mercredi à jeudi, pour des examens médicaux ayant entraîné l'annulation de ses engagements pour deux jours, même si son entourage assure qu'il n'a aucun problème grave.
Alain Juppé a annulé ses rendez-vous officiels pour jeudi et vendredi, en particulier une conférence de presse en tant que président de la Communauté urbaine de Bordeaux (CUB), une autre conférence sur la réforme des rythmes scolaires ou encore sa participation à une réunion publique vendredi de la candidate UMP aux élections européennes pour le Grand Sud-Ouest, Michèle Alliot-Marie. <btn_noimpr>
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L'annonce de l'hospitalisation du maire de Bordeaux, potentiel candidat à l'élection présidentielle de 2017, a été faite par la mairie dans un communiqué diffusé vers 09h15.
"Alain Juppé a été admis, mercredi soir, à l?hôpital militaire du Val-de-Grâce, pour y subir une série d?examens médicaux", a annoncé le service de communication, précisant que l'ancien Premier ministre "reprendra ses activités officielles dès la fin de cette semaine".
En déplacement à Paris, il a été hospitalisé alors qu'il s'était rendu dans cet hôpital où il est suivi pour un "contrôle de routine". "Ils ont préféré le garder" pour des examens plus approfondis, a-t-on indiqué dans son entourage, avant de préciser qu''il "n'y a pas de problème médical grave".
Vers 12h30 un proche a annoncé qu'il était sorti dès midi et serait de retour à Bordeaux samedi matin, assurant au passage que les "analyses" effectuées s'étaient avérées "parfaites". Il n'a pas précisé pour quelle raison il resterait à Paris jusqu'à samedi.
"Tout va bien. Les médecins lui ont dit de rester pour un contrôle médical complet. On n'avait pas prévu cela. Mais il n'y a rien. Je lui ai parlé ce matin et il est en pleine forme", avait déclaré ce proche en écartant "un coup de fatigue".
La mairie a préféré jouer la transparence pour éviter des foules de questions sur l'annulation de ses engagements. L'ancien Premier ministre a assisté depuis le début de la semaine à plusieurs activités officielles à Bordeaux et Paris où il avait l'air en forme, avaient constaté des journalistes de l'AFP.
- Personnalité politique préférée des Français -
Maire de Bordeaux depuis 1995, réélu triomphalement pour un quatrième mandat avec 60,9% de voix dès le premier tour des municipales le 23 mars, Alain Juppé a mené campagne pendant plus d'an pour sa réelection et avec une intensité particulière à partir du mois de septembre.
Il a participé à des centaines de réunions d'appartement et mené des "speed dating" avec des dizaines d'électeurs en pleine rue. Il avait alors raconté à l'AFP qu'il se levait vers 06h30 du matin pour faire du sport et terminait ses journées vers 23h00.
"C'est lourd à porter", mais "l'enthousiasme est là", avait déclaré l'ancien ministre des Affaires étrangères, qui, fort de sa popularité, pourrait chercher à se poser en alernative à Nicolas Sarkozy, François Fillon ou Jean-François Copé pour la présidentielle.
Ancien Premier ministre (1995-1997) mal aimé pour sa tentative de réforme de la sécurité sociale, premier président de l'UMP (2002-2004), ce normalien, énarque et inspecteur des finances, né à Mont-de-Marsan (Landes), passé par les ministères du Budget, de la Défense et deux fois aux Affaires étrangères, sait cependant que l'âge, 71 ans en 2017, sera un handicap.
"En général, quand on parle de moi on utilise une expression qui ne me convient pas trop: +vieux sage+. Je suis sage, mais je me sens très jeune", avait ironisé l'intéressé auprès de l'AFP pendant sa campagne.
Selon le dernier palmarès des personnalités politiques Ifop-Paris Match publié mercredi, Alain Juppé reste en tête du palmarès. Il recueille 68% de bonnes opinions contre 71% en avril. Il est talonné par l'ex-maire de Paris Bertrand Delanoë (PS) et le centriste Jean-Louis Borloo, tous deux à 67%.
Le député UMP Accoyer réclame l'audition d'Aquilino Morelle à l'Assemblée
Publié le 20.04.2014, 19h31 | Mise à jour : 20h37 lien
Selon l'ancien président de l'Assemblée nationale, l'«affaire Morelle», c'est «la fin définitive de la République irréprochable de François Hollande». | AFP / Patrick Kovarik
«Nous avons besoin d'y voir plus clair sur les conflits d'intérêts en cause et le moyen de mieux les éviter à l'avenir dans la haute fonction publique.<btn_noimpr style="margin: 0px; padding: 0px;">
</btn_noimpr>Je demande donc à ce qu'Aquilino Morelle ainsi que le directeur» de l'Inspection générale des Affaires sociales (Igas), Pierre Boissier, «soient auditionnés à l'Assemblée nationale par la commission des Affaires sociales» demande le député UMP de Haute-Savoie.
«Fin définitive de la République irréprochable»
A ses yeux, cet épisode représente «la fin définitive de la République irréprochable de M. Hollande: l'affaire Cahuzac, la nomination complaisante de Dominique Voynet à l'Igas, l'exfiltration d'Harlem Désir (du PS) au gouvernement, et maintenant l'affaire Morelle!».
«Inspirateur de la taxe à 75%, qui a fait tant de mal à l'investissement en France, M. Morelle est aussi l'homme d'un acharnement méthodique, conduit avec son amie Catherine Lemorton, présidente de la commission des Affaires sociales de l'Assemblée, contre l'industrie pharmaceutique, l'un de nos rares fleurons industriels», ajoute-t-il.
Jeudi, dans une enquête au vitriol, le site d'information Mediapart a accusé le conseiller élyséen d'avoir touché, en 2007, 12.500 euros d'un laboratoire danois, Lundbeck, alors qu'il était en poste à l'Igas. Il a aussi été accusé d'avoir eu recours aux services d'un cireur de chaussures à l'intérieur de l'Elysée. Le lendemain, dans un communiqué à l'AFP, Aquilino Morelle a fait part de sa décision «de mettre fin à ses fonctions de conseiller à la présidence de la République». Il a démenti toutefois les accusations de conflit d'intérêts et assuré n'avoir commis «aucune faute».
Collard (FN) regrette qu'un article puisse «déclencher des sanctions»
Si l'affaire Morelle lui «déplaît», le député FN Gilbert Collard regrette qu'un article de presse puisse «déclencher des processus de sanctions». «Dieu sait que l'histoire d'Aquilino me déplaît... Pour un motif simple, c'est l'hypocrisie: professeur de morale, des leçons de gauche en permanence et puis on se fait cirer les pompes à l'Elysée... C'est des Tartufes et ça, je ne le supporte pas», a-t-il déclaré dimanche sur France 5.
«Mais franchement, qu'on soit dans une société où un article peut déclencher des processus de sanctions, ça me plaît pas. Je reste avocat et je continue à dire que la presse n'est pas là pour faire le boulot des procureurs de la République», a souligné l'élu du Gard.
-mère-enfant», lutte acharnée contre des supposées «expérimentations de genre» à l’école, toutes
les marottes de cette France très tradi sont là.
Un travail de lobbying qui semble prendre auprès du gros millier de sympathisants réunis samedi
à la Mutualité. Tel François, habitant du XVIe arrondissement de Paris. «Les politiques au pouvoir
se sont assis sur les convictions d’une très grande majorité de Français, estime-t-il. Ils refusent
d’entendre une certaine sagesse populaire.» Ce cinquantenaire, qui se défend de tout «jugement
envers les homosexuels», regrette toutefois que «la droite molle – les Juppé, Raffarin -, ait du
mal à s’engager sur ces thèmes». Et d’appuyer : «Je me sens plus proche d’un Henri Guaino,
qui essaye de défendre la famille, un trésor.»
«IL FAUDRA VOTER CORRECTEMENT AUX PROCHAINES ÉLECTIONS
MUNICIPALES»
Sur les écrans géants de la salle, les très solennels extraits vidéo du député des Yvelines, ancienne
plume de Nicolas Sarkozy, recueillent d’ailleurs un beau succès à l’applaudimètre. Tout comme
l’intervention enflammée de Henri Joyeux, ancien président de l’association Familles de France,
et qui espère se porter candidat aux prochaines élections européennes avec son mouvement Européens solidaires. «Il faudra voter correctement aux prochaines élections municipales pour foutre dehors
les gens…», lance-t-il, avant que ses paroles ne se perdent dans le brouhaha enthousiaste de la salle.
Ravi de son effet, il interpelle Ludovine de la Rochère : «Il faut que nous allions ensemble aux
prochaines élections européennes, pour la famille, l’enfant, et contre l’argent.» Réponse polie
de l’intéressée : «La Manif pour tous n’est pas engagée politiquement à ce jour [son fameux